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mercredi 28 août 2013

Tsultrim Allione



Une des premières Américaines ordonnées nonnes selon la tradition tibétaine, Tsultrim Allione (1947-) a vécu plusieurs années dans l’Himalaya où elle a été formée par de grands maîtres tibétains. De retour en Occident, elle a quitté la vie monastique, s’est mariée et est devenue mère. Elle est l’auteure de Women of Wisdom. En 1993, elle fonde Tara Mandala, centre de retraite de près de 300 hectares situé au Colorado.
Source : Ed. Le jour
Autre biographie : buddhistwomen


Bibliographie (en français) :
- Nourrir ses démons, Utiliser la sagesse ancienne pour résoudre vos conflits intérieurs, Ed. Le jour, 2010
Site officiel (en anglais) : tara mandala


Nourrir ses démons plutôt que de les combattre peut sembler aller à l'encontre de la manière préconisée en Occident d'aborder les difficultés qui nous assaillent, mais il se fait que c'est une méthode remarquablement efficace pour trouver la paix intérieur et la libération. Nos démons sont nos obsessions et nos peurs, nos maladies chroniques ou nos affections courantes, comme la dépression, l'angoisse et la dépendance. Il ne s'agit pas de goules assoiffées de sang qui nous guettent dans l'obscurité, ce sont des forces intérieurs contre lesquelles nous luttons, des ennemis qui minent nos meilleures intentions. L'approche qui consiste à donner forme à ces forces intérieurs et à les nourrir au lieu de les combattre a été d'abord formulée par une enseignante bouddhiste du XIe siècle, Machik Labdrön (1055-1145). Ces dates ne font pas l'unanimité, mais la plupart des spécialistes s'entendent pour dire qu'elle est née en 1055 et qu'elle a franchi le cap des 90 ans. Sa pratique spirituelle était appelée "chöd", qui signifie "trancher". Elle a mis au point cette forme de méditation, inusitée même à son époque au Tibet, laquelle a donné des résultats si étonnants qu'elle est devenue extrêmement populaire et s'est répandue dans toutes les écoles du bouddhisme tibétain et au-delà.
(...) Paradoxalement, nourrir nos dieux ou nos démons jusqu'à ce qu'ils soient pleinement satisfaits ne les renforcent pas. Cela permet plutôt de nous rendre accessible l'énergie  qui était enfermée en eux. Ainsi, les émotions intenses emprisonnées dans le conflit intérieur sont libérées et deviennent bénéfiques. Lorsque nous essayons de réprimer ou de lutter contre les parties de nous-mêmes que nous désavouons et que l'appelle "démons", celles-ci gagnent en puissance et acquièrent une certaine résistance. En nourrissant nos démons au lieu de les fuir, non seulement nous les rendons inoffensifs, mais nous alimentons nos zones d'ombre intérieures, afin que l'énergie de la lutte se transforme en force protectrice.
Extrait de : Nourrir ses démons
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jeudi 22 septembre 2011

Machik Labdrön ou Matchik Labdrön ou Machig Labdron



Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet.

Le Chöd est un rituel destiné à couper l'attachement au soi, et aux émotions perturbatrices qui en découlent. Il se caractérise par des enseignements visant à transformer les composantes psycho-physiques de l'individu en offrande de nourriture aux dieux et aux démons. Acte auto-sacrificiel par excellence, à la confluence du chamanisme et du tantrisme, cet exorcisme mystique et thérapeutique se donne pour but de libérer l'esprit de toute peur, et de provoquer la réalisation de sa vraie nature, vacuité et clarté primordiales.

Machik Labdrön est considérée comme une émanation de la perfection de sagesse. Contemporaine de Milarépa (XIIe s.), cette femme tibétaine charismatique fut une pratiquante et une enseignante exceptionnelles, une épouse et une mère, et la fondatrice d'une lignée de transmission unique, nommée Chöd de Mahamoudra.

La traduction de la plus célèbre biographie de Machik Labdrön est accompagnée d'une présentation générale des origines historiques et doctrinales du Chöd dans le bouddhisme indien, et de sa transmission au Tibet. «La dakini - fée ou sorcière - ne désigne plus, au sens ultime, éternel et présent, que l'acte même de découvrir l'ouverture illimitée de chaque instant de perception.» Patrick Carré.

Quatrième de ouverture de Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003
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Autre biographie : wikipedia

"Lorsque ma doctrine sera sur le déclin, dans le pays du Nord que l'on nomme le Pays des Neiges, une émanation de l'esprit de la Mère de la Sagesse, Yum Chenmo, se manifestera sous le nom de Labdrönma, Lumière de Lab. Elle enseignera le sens de la Prajnaparamita non néee, errant de ville en village, dans les montagnes, les charniers et les lieux désolés et son enseignement fleurira."
Bouddha Shakyamuni, extrait du sutra Manjushrimoulatantarajam dans : Jérôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003
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Bibliographie (en français) :
Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003

(Jérôme Edou anime une association pour les enfants du Népal : Garuda) 

(...)
Lorsqu'on a coupé les pensées négatives,
Ce que l'on nomme le Chöd n'est pas autre chose.
Lorsqu'on atteint l'attention sans perturbation,
Ce que l'on nomme la mesure de l’accomplissement n'est pas autre chose.
Lorsqu'on a mené à son terme la réalisation de son propre esprit,
Ce que l'on nomme le signe de la réalisation n'est pas autre chose.

Lorsqu'on a éradiqué toute activité du corps,
on reste (relâché) comme une botte de paille dont on a tranché le lien.
Lorsqu'on a éradiqué toute forme d'expression par la parole,
On demeure comme un luth dont on a coupé les cordes.
Lorsqu'on n'a plus aucune conception mentale,
C'est Mahamudra.

A la tradition de cette vieille dame,
Il n'y a plus rien à ajouter.

(...)
Si vous voulez éliminer la souffrance du samsara,
Il faut vous en remettre continuellement à un lama érudit et qualifié.
Un ami spirituel.
Avec respect et dévotion, il vous faut l'invoquer,
Le servir et lui faire la requête d'instruction.
Puis, ayant analysé ses paroles, il vous faut les appliquer.
Gardez en votre coeur son influence spirituelle,
Et vous actualiserez la (nature ultime) de votre esprit.

Hélas, les phénomènes du samsara n'ont pas de sens,
ils sont la source de la souffrance qui augmente et perdure,
Ne vous rendez-vous pas compte que cette vie d'agitation se consume ?
Si vous pensez pratiquer cet enseignement quand vous en aurez le loisir,
Vous risquez de perdre cette opportunité.

On gaspille sa vie en pensant : "Je pratiquerai le Dharma plus tard".
Et qu'adviendra-t-il si vous mourez de mort accidentelle ?
Si vous ne méditez pas dès aujourd'hui avec persévérance,
Demain, au moment de mourir,
Qui vous prodiguera le Dharma authentique ?

Si vous ne pratiquez pas cet enseignement vous-même,
A quoi pourrait vous servir la pratique des autres ?
Le rêve d'un mendiant regorge de plaisirs, de richesse et d'abondance,
Mais au réveil, plus la moindre trace, comme un oiseau dans le ciel.
Tous les phénomènes composées de ce monde sont semblables à cette métaphore.

Maintenant que vous en avez le loisir,
Observez l'essence de l'esprit - cela seul à du sens.
Mais quand vous l'observez, il n'y a rien à voir :
Cela même qui ne peut être vu, c'est le sens définitif de la vision.

Le point de vue suprême est au-delà de toute saisie dualiste,
La médiation suprême est sans distraction,
L'action suprême est libre d'activité et d'effort,
Le fruit suprême est dénué d'espoir et de rejet.

Le point de vue suprême n'a ni support ni objet,
La méditation suprême est au-delà de toute conception mentale,
L'action suprême est la pratique sans agir,
Le fruit suprême est au-delà de tout extrême.

Si on réalise ceci, on obtient l'Eveil,
Si l'on suit ce chemin de Mahamudra, on arrive à l'essentiel,
On coupe les affirmations erronées d'extérieur, d'intérieur et d'intermédiaire,
On comprend tous les enseignements des voies spirituelles inférieures et supérieures,
on anéantit les quatre-vingt-quatre mille sortes de perturbations mentales.
on parfait ensemble les symptômes, les signes de la réalisation et la mesure de l'accomplissement.
Et l'on quitte l'océan du samsara.

Parmi les instructions de la vieille dame,
Il n'y a pas d'enseignement plus profond.
(...)
Extraits de : Les dernières Instructions de Machik dans : Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003
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Sönam Tragpa ou Sönam Lama



Quelques jours plus tard, Sönam Tragpa, un descendant de Kyozur Panchen Sâkya, arriva au monastère. C'était un grand érudit et un maître des trois corbeilles extérieurs et des quatre classses des tantras intérieurs. Il avait dirigé plusieurs centaines de moines, mais il s'était lassé des activités mondaines, de l'étude et de l'enseignement du Dharma. Quittant son entourage et ses moines, il avait embrassé la vie d'ermite errant et solitaire. C'est pourquoi on l'appelait Sönam Lama, le Maitre qui a renoncé au Monde.
Extraits de : Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003
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Bibliographie :
Extraits de : Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003


Il demanda à Machik :
- Jeune acharya, tu sembles très versée dans la Prajnâpâramitâ, mais en comprends-tu réellement le sens ?
- Oui, répondit-elle.
- Explique-le-moi.
Elle lui donna une explication détaillée des dix terres des bodhisattvas et des cinq chemins. Elle lui décrivit comment les parcourir, quelles sont les pratiques de chacun de ces niveaux et leur fruit ultime, l'état de bouddha.
- Je constate que tu es aussi très habile pour expliquer le sens des Écritures, dit-il, mais tu ne l'as pas encore totalement intégré en toi.
- Que faire pour y parvenir ?
- Tout ce que tu viens de m'expliquer est appelé la compréhension. Certes, ta compréhension de la nature ultime des phénomènes est parfaite, mais tu dois maintenant intégrer en toi cette connaissance. Lorsqu'on y parvient, le mental prisonnier des fixations partiales est remplacé par un nouvel état d'esprit dénué de toute saisie de la réalité des phénomènes.
   Libéré de cet attachement à la réalité, cet état est libre de toute conception d'un sujet et d'un objet. Cette connaissance non dualiste, ou univoque, est le grand feu qui anéantir la croyance erronée en l’ego. La source de tous les enseignements consiste à observer minutieusement la nature de l'esprit. Fais-le !

Extraits de : Jerôme Edou, Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003
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