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mardi 31 mars 2020

Lecture de la République de Platon






Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth et Philippe Petit (16-19 janvier 2012, remis en ligne en mars 2020)
Épisode 1 : Théorie de la justice
avec Dimitri El Murr, philosophe, professeur en histoire de la philosophie ancienne à l’ENS à Paris
Épisode 2 : L'allégorie de la caverne
avec Marwan Rashed, philosophe, professeur d’histoire de la philosophie ancienne et de la philosophie arabe à l’université Paris Sorbonne Paris IV, et directeur adjoint du centre Léon-Robin, centre de recherches sur la pensée antique
Épisode 3 : Le philosophe-Roi
avec Monique Dixsaut, Professeur émérite de philosophie antique à l'université Paris 1
Épisode 4 : Le bannissement de la poésie et le mythe d'Er
Fulcran Teisserenc, professeur de Première Supérieure au Lycée Poincaré à Nancy, spécialiste de philosophie antique

Caverne, Algarve

jeudi 10 octobre 2019

Philosophie de l'excès






LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
Philosophie de l'excès (7-10 oct. 2019)
(1/4) La drogue, héroïne de la littérature
avec Cécile Guilbert, essayiste et romancière
(2/4) Françoise Sagan, le grand frisson
avec Eve-Alice Roustang, agrégée de lettres modernes, docteure de l'université de Columbia et spécialiste de l'oeuvre de Françoise Sagan
(3/4) Francis Bacon, un peintre de la démesure ?
avec Yves Peyré, écrivain, poète, essayiste
(4/4) Aristote et Platon, faut-il être prudent ?
avec Anne Merker, professeure de philosophie spécialisée en histoire de la philosophie ancienne, doyenne de la Faculté de philosophie de l'Université de Strasbourg, directrice du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine

Aristote et Platon en conversation, 1437, 
détail d’un marbre de Luca della Robbia, musée Dell'Opera Di Santa Maria Del Fiore à Florence,

Voir aussi : Le “syndrome d’hubris”, ou l’ivresse du pouvoir (RTS, Tout un monde, le 26 août 2016) (Selon un psychiatre et politicien britannique, le “syndrome d’hubris” frapperait les hommes de pouvoir et se caractériserait entre autres par la perte du sens des réalités, l’intolérance à la contradiction ou une attention obsessionnelle à l’apparence.)
  

mercredi 9 janvier 2019

Platon sur les chemins






Les Chemins de la philosophie Par Adèle Van Reeth
Fabuleux Platon ! (7-10 janvier 2019)
(1/4) L’allégorie de la caverne : vivons-nous dans l’illusion ?
avec Dimitri El Murr, philosophe, professeur en histoire de la philosophie ancienne à l’ENS à Paris
(2/4) Le mythe de Prométhée : peut-on apprendre à être un bon citoyen ?
avec Olivier Renaut, philosophe, maître de conférences en philosophie ancienne à l’université Paris Nanterre
(3/4) Le mythe de l’Atlantide : la perfection est-elle de ce monde ?
avec Marwan Rashed, philosophe, professeur d’histoire de la philosophie ancienne et de la philosophie arabe à l’université Paris Sorbonne Paris IV, et directeur adjoint du centre Léon-Robin, centre de recherches sur la pensée antique
(4/4) Le mythe d'Er le Pamphylien : sommes-nous responsables de notre destin ?
avec Anne Merker, professeure de philosophie spécialisée en histoire de la philosophie grecque à l’Université de Strasbourg, directrice du Centre de Recherche en philosophie allemande et contemporaine

Grotte de la Folatière à Rogues

mardi 3 octobre 2017

Qui a tué Socrate ?






Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
Qui a tué Socrate ? (25-28 sept. 2017)
(1/4) : Faites entrer l’accusé
Avec Paulin Ismard, Maître de conférences en histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
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Auteur de : L'événement Socrate, Ed. Flammarion, 2017
(2/4) Coupable…Mais de quoi ?
Avec Olivier Renaut, , maître de conférences à l’Université Paris Ouest au département de philosophie, spécialiste de philosophie ancienne
Auteur de : Platon : la médiation des émotions, Ed. Vrin, 2014
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(3/4) La parole est à la défense
Avec Dimitri El Murr, professeur de philosophie à l'ENS
Auteur de : Savoir et gouverner : essai sur la science politique platonicienne, Ed. Vrin, 2014
La mesure du savoir : études sur le Théétète de Platon, Ed. Vrin, 2013
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(4/4) Verdict : condamné à mort
Avec Luc Brisson, Directeur de recherches au CNRS, spécialiste de Platon et de Plotin
Auteur de : Platon, Ed. du Cerf, 2017
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Platon, oeuvres complètes, Ed. Flammarion,
Commande sur Amazon : Platon : Oeuvres complètes

« Criton fit un signe à l’esclave qui se tenait tout à côté. L’esclave sortit et mit un certain temps avant de revenir, suivi de celui qui devait donner le poison et qui l’apportait tout broyé dans une coupe. Quand il vit l’homme, Socrate lui dit : « Très bien, mon ami, c’est toi qui t’y connais, que faut-il faire ? – Rien d’autre, répondit-il, qu’aller et venir après avoir bu jusqu’à ce que tu sentes une lourdeur dans les jambes ; à ce moment, allonge-toi : de cette façon, cela fera son effet. » En même temps, il lui tendit la coupe. Socrate la prit. […]

Il porta la coupe à ses lèvres et tout tranquillement, tout facilement, il la vida. Jusqu’à ce moment, nous avions, pour la plupart, réussi à nous retenir de pleurer ; mais quand nous vîmes qu’il buvait, et qu’il avait bu : impossible ! Ce fut plus fort que moi, je laissai moi aussi couler mes larmes, à tel point que je dus me couvrir le visage pour pleurer sur moi-même – car ce n’était pas sur lui, mais sur mon propre sort que je pleurais, en comprenant quel ami j’allais perdre. […]

L’homme nous montrait que Socrate se refroidissait et devenait raide. Déjà presque toute la région du bas-ventre était froide ; découvrant son visage (car il se l’était couvert), Socrate dit – et ce furent là les derniers mots qu’il prononça : « Criton, nous devons un coq à Esculape. Payez cette dette, ne soyez pas négligents.
Bien sûr, fit Criton, ce sera fait. Mais vois si tu n’as rien d’autre à nous dire ? »
A cette question. Socrate ne répondit plus rien ; au bout d’un petit moment, il eut un soubresaut. L'homme lui découvrit le visage : Socrate avait le regard fixe. Voyant cela, Criton lui ferma la bouche et les yeux.
Voilà, Echécrate, ce que fut la fin de notre ami, d’un homme dont nous pouvons dire que, parmi tous ceux qu’il nous a été donné de connaître, il fut le meilleur, le plus sensé aussi et le plus juste ».

Platon, Phédon, 117b (Flammarion, Ed. Luc Brisson), pp.1239-1240

Portrait de Socrate. Marbre, œuvre romaine du Ier siècle, 
peut-être une copie d'un bronze perdu réalisé par Lysippe.

jeudi 4 mai 2017

L'érotisme sur les Chemins






Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
L'érotisme (1-4 mai 2017)
(1/4) : Platon : Au banquet d'Eros
avec Fulcran Teisserenc : professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Poincaré à Nancy
(2/4) Philosophie du sexe
avec André Comte -Sponville : philosophe, membre du Comité National Consultatif d'éthique
(3/4) Le kâmasûtra sens dessus dessous
avec Frédéric Boyer : traducteur et écrivain
Auteur de : Kâmasûtra, exactement comme un cheval fou, Ed. POL, 2015
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(4/4) Contre l’érotisme, pour un nouvel art de jouir
avec Laurent De Sutter : professeur de théorie du droit à l'université libre de Bruxelles et directeur de la collection "Perspectives critiques" aux Presses Universitaires de France.

samedi 22 avril 2017

La politique peut-elle être spirituelle ?



Les Discussions du soir par Leili Anvar
La politique peut-elle être spirituelle ? 19.04.2017
Avec Anne Baudart : agrégée de philosophie, enseignant à Sciences-Po Paris
Son dernier livre : Naissances de la philosophie politique et religieuse, Ed. Le Pommier, 2016

Comment penser l'évolution du monde aujourd'hui ? L'analyse du passé peut-elle nous aider à mieux appréhender ses bouleversements ? C'est ce que montre ce livre foisonnant où l'Antiquité grecque et romaine, puis les débuts du christianisme, revisités de façon éclairante, nous permettent de comprendre qui nous sommes, dans nos manques et nos richesses, nous Européens, nous Occidentaux, de comprendre qui nous étions, qui nous devenons, qui nous deviendrons.
Ces Naissances des fondations et des fondements de la «modernité» dissipent l'ignorance, l'enfouissement dans l'oubli de ce qui forge l'identité d'une culture commune aux variables plurielles. La philosophie politique nous permet ainsi de nous réapproprier le passé pour mieux le rattacher à notre présent et mieux nous projeter dans l'avenir. Seules la connaissance et sa mémoire vive délivrent des cécités, terreaux des fanatismes. Socrate, Platon, Cicéron, saint Augustin : des hommes qui ont pensé et expérimenté, chacun à leur manière, chacun à leur époque, ce qui, aujourd'hui encore, fait que nous vivons les uns avec les autres dans l'espace public de la politique. En ces temps de tumultes contemporains, les Anciens n'ont jamais été plus modernes.
Quatrième de couverture
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dimanche 12 février 2017

Bac blanc philo






Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
Bac blanc philo (6-9 février 2017)
(1/4) : Explication de texte : MARX, Le Capital, 1867  Bac blanc philo
avec Flavie Garnier-Sacré : professeur au lycée Marie Curie de Versailles
2/4 Dissertation : La relation avec autrui est-elle nécessairement conflictuelle ?
avec Sébastien Labrusse : professeur au lycée Marie Curie de Versailles
3/4 Explication de texte : PLATON, Gorgias
avec Sophie Laveran : professeur au lycée Pierre de Coubertin à Calais
4/4 Dissertation : Peut-on soutenir que la vérité n'existe pas ?
avec Marie Perret : professeur au lycée Richelieu à Rueil-Malmaison


     

mardi 13 septembre 2016

La jeunesse, âge des possibles ?






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
La jeunesse, âge des possibles ? (29 août - 1 septembre 2016)
1/4 Platon : la philosophie, une affaire de jeunes ?
avec Fulcran Teisserenc : professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Poincaré à Nancy
2/4 Fifty shades of Dorian Gray
avec Pascal Aquien : Professeur de littérature anglaise à la Sorbonne
3/4 Pour une philosophie des âges de la vie ?
avec Pierre-Henri Tavoillot : Maître de conférences en philosophie à l'université Paris-Sorbonne, président du Collège de philosophie
4/4  De Truffaut à Doinel, quand sort-on de l'enfance ?
avec Arnaud Guigue : philosophe, spécialiste de François Truffaut

jeudi 31 mars 2016

Etats de l'âme






Les Nouveaux chemins de la connaissance avec Géraldine Mosna-Savoye
Etats de l’âme (28-31 mars 2016)
1/4 Platon : quand l’âme bat de l’aile
Avec Olivier Renaut : , maître de conférences à l’Université Paris Ouest au département de philosophie, spécialiste de philosophie ancienne
2/4 Freud-Averroès: l’inquiétante étrangeté de l’âme
Avec Jean-Baptiste Brenet : médiéviste, professeur de philosophie arabe à l'université de Paris 1-Panthéon Sorbonne
3/4 Aristote: l’âme fait vivre
Avec Jean-Louis Labarrière : directeur de recherche au CNRS, rattaché à l’équipe du Centre Léon Robin, spécialiste d’Aristote.
4/4 Goethe : peut-on vendre son âme ?
Avec Jacques Le Rider : germaniste, directeur d'études à l'EPHE

mardi 9 juin 2015

La définition platonicienne de la vertu



La définition platonicienne de la vertu
Conférence de Marc-Antoine Gavray, Chargé de conférences à l'Ecole pratique des hautes études, (extrait, 2012)

Étymologie « philosophique »

En Cratyle 415a‑d, Platon localise l’ἀρετή dans l’âme et l’associe à un mouvement perpétuel (ἀεὶ ῥέον, ἀειρείτην), non entravé, tandis qu’il associe le vice à un mauvais mouvement (κακία ramené à κακῶς ἰέναι). Même fantaisiste, cette étymologie lie la vertu au mouvement psychique, un mouvement perpétuel et libre, pleinement valorisé parce qu’il s’accorde avec le mobilisme universel. En résonnance avec la définition de l’âme comme principe automoteur de mouvement (Lois, X, 894b‑896a), la vertu désigne dès lors la pleine réalisation de la capacité propre de l’âme. Platon propose ensuite une seconde étymologie : le préférable (αἱρετὴν), selon une perspective finaliste et non plus formelle. La vertu signifie alors simplement un choix à poser. Or ces deux étymologies ne sont pas exclusives, dans la mesure où elles traduisent deux modalités distinctes. En ce sens, l’ἀρετή désigne l’état où l’âme se caractérise par une pleine liberté de mouvement, état qu’elle doit privilégier dans son rapport à elle-même.

Caractérisation de l’âme en tant que mouvement, l’ἀρετή implique la liberté du mouvement psychique, rejoignant l’aspiration à une gnoséologie libérée des contraintes extérieures. Telos auquel l’âme doit tendre, l’ἀρετή ne possède pas de contenu déterminé mais s’identifie à l’activité de l’âme définie par le mouvement – absence de contenu qui ne l’attache pas à un domaine particulier de l’activité humaine, mais la rapproche de l’étymologie scientifique moderne : l’ἀρετή désigne l’excellence, et plus spécifiquement l’excellence de l’âme, en tant qu’elle réalise pleinement sa potentialité de mouvement libre.
Source (conférence intégrale - résumé) : ASR Revue

mercredi 20 mai 2015

Attelages ailés

MAJ de la page : Jacqueline de Romilly



Les luttes intérieures de l'âme dans le Phèdre de Platon (Ina)

Aussi bien, sur son immortalité, voilà qui suffit. Pour ce qui est de sa forme, voici ce qu'il faut dire. Pour dire quelle sorte de chose c'est, il faudrait un exposé en tout point divin et fort long, mais dire de quoi elle a l'air, voilà qui n'excède pas les possibilités humaines. Aussi notre discours procédera-t-il de cette façon.
Il faut donc se représenter l'âme comme une puissance composée par nature d'un attelage ailé et d'un cocher (...) (246 a,b)

Au commencement de ce mythe nous avons, dans chaque âme, distingué trois éléments : deux qui ont la forme d'un cheval, et un troisième qui a l'aspect d'un cocher. Gardons en tête cette image. Voici donc que, de ces chevaux, l'un, disons-nous, est bon, l'autre non. Mais nous n'avons pas expliqué en quoi consiste l'excellence du bon ou le vice du mauvais : c'est ce qu'il faut dire à présent. Eh bien, le premier des deux, celui qui tient la meilleure place, a le port droit, il est bien découplé, il a l'encolure haute, la ligne du naseau légèrement recourbé, sa robe est blanche, ses yeux sont noirs, il aime l'honneur en même temps que la sagesse et la pudeur, il est attaché à l'opinion vraie, nul besoin, pour le cocher, de le frapper pour le conduire, l'encouragement et la parole suffisent. Le second, au contraire, est de travers, massif, bâti on ne sait comment, il a l'encolure épaisse, sa nuque est courte et sa face camarde, sa couleur est noire et ses yeux gris injectés de sang, il a le gout de la démesure et de la vantardise, ses oreilles sont velues, il est sourd et c'est à peine s'il obéit au fouet garni de pointes. (253 d,e)
Trad. Luc Brisson
Source : Platon, Oeuvres complètes, sous la direction de Luc Brisson, Ed. Flammarion, 2011
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Voir aussi la page : Pour en finir avec le latin et le grec


Odilon Redon, La chute de Phaeton (1910)
  

jeudi 23 avril 2015

Qui fait la loi ?






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Qui fait la loi ?
(1/4) : Platon : qu'est-ce qu'un législateur idéal ? 20.04.2015
Avec Dimitri El Murr, maître de conférences en Histoire de la philosophie antique à l'Université Paris I Sorbonne, et Membre junior de l'Institut universitaire de France.
(2/4) : Montesquieu, l'esprit des lois 21.04.2015
Avec Denis de Casabianca, professeur de philosophie au lycée Saint Charles de Marseille
(3/4) : Les procès de Kafka 22.04.2015
Avec Denis Salas, magistrat. Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice. Directeur scientifique des Cahiers de la Justice, édités par l’École nationale de la magistrature. Membre du Centre d’études des normes juridiques à l’École des hautes études en sciences sociales
(4/4) : Kant, le tribunal de la raison 23.04.2015
Avec Michaël Foessel, philosophe, professeur à l’école Polytechnique


lundi 13 octobre 2014

Duels de philosophes






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Duels de philosophes
(1/4) : Locke vs Leibniz : une intrigue philosophique 29.09.2014
avec :
Marc Parmentier, maître de conférences à l'université Charles De Gaulle - Lille 3
Paul Rateau, maître de Conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
(2/4) : Platon vs Protagoras : l'homme est-il "la mesure de toutes choses" ? 30.09.2014
avec :
Dimitri El Murr, maître de conférences en Histoire de la philosophie antique à l'Université Paris I Sorbonne, et Membre junior de l'Institut universitaire de France.
Fulcran Teisserenc, professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Poincaré à Nancy
(3/4) Sartre vs Lévi-Strauss : existentialisme contre structuralisme 01.10.2014 
avec :
Florence Caeymaex, maître de recherches du F.R.S.-FNRS à l’Université de Liège 
Gildas Salmon, philosophe, chargé de recherche au CNRS à l’Institut Marcel Mauss 
(4/4) : Habermas vs Rawls : la justice sociale 02.10.2014 
avec : 
Isabelle Aubert, maître de conférences en philosophie (spécialité philosophie du droit) à l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. 
Céline Spector, professeur des Universités au Département de philosophie de l’Université Bordeaux Montaigne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France.

mardi 26 novembre 2013

Nishida Kitarô


Kitarō Nishida (1870-1945) est un philosophe japonais, fondateur de l'École de Kyōto, une école philosophique japonaise, qui a cherché à marier la philosophie occidentale avec la spiritualité issue des traditions extrême-orientales. Il introduisit la phénoménologie de Husserl au Japon. Ses disciples directs sont Hajime Tanabe et Keiji Nishitani. (...)
Le zen, qu'il pratiqua intensivement, eut une influence considérable sur sa pensée. Daisetz Teitaro Suzuki fut un ami de Nishida.
Source (et suite) du texte : wikipedia


Bibliographie :
- L’éveil à soi, trad. Jacynthe Tremblay, Ed. CNRS, 2004.
Etudes de Jacynthe Tremblay aux Ed. L'Harmattan, 2007 :
- Introduction à la philosophie de Nishida
- Auto-éveil et temporalité : Les défis posés par la philosophie de Nishida,
- L'être-soi et l'être-ensemble : L'auto-éveil comme méthode philosophique chez Nishida
En ligne :
Interview de Jacynthe Tremblay : Japon on-line
Michel Dalissier, Nishida Kitaro : le philosophe, sa pensée et ses enjeux : Réseau-Asie
Britta Stadelmann Boutry, La création artistique chez Nishida Kitarô (1870-1945) à travers ses lectures de Fiedler et de Kant dans son texte Art et morale de 1923. Thèse de doctorat. Genève, 2002 : Rero


Le temps est communément considéré comme un courant infini progressant du passé au futur. Il n'est toutefois pas possible, à l'aide d'une telle conception, de penser le véritable présent. En plus, un temps dépourvu de présent ne serait qu'un temps imaginaire. Le temps peut être pensé à partir du fait que le présent s'auto-détermine. Que le présent s'auto-détermine désigne l'auto-détermination de ce qui est dépourvu de déterminant, l'auto-détermination du néant. Il ne doit rien y avoir derrière le présent. Ce dernier ne serait plus le présent s'il se trouvait quelque chose qui le déterminait. (p.56)

L'amour ne consiste pas dans la satisfaction des désirs mais doit désigner cette détermination de l'amour absolu. Dans l'amour de soi aussi nous aimons ce qui s'auto-détermine comme néant. De même que Dieu a créé l'humain à son image, celui qui s'aime soi-même est déterminé par l'auto-détermination de l'amour absolu dans laquelle il se trouve. L'amour absolu est considéré comme le maintenant éternel dans lequel sont déterminés des temps innombrables. Il est considéré comme un espace qui englobe le temps et le fait s'établir. (p.57)

Pour penser l'unité de la conscience de notre soi personnel, il faut supposer une profondeur infinie au fond de la conscience présente elle-même. Il doit s'y trouver une chose qui ne peut absolument pas être exprimée. Elle doit néanmoins s'exprimer elle-même absolument. En plus, elle doit arriver, en niant la conscience présente, à passer à la conscience présente suivante. Autrement dit elle doit contenir au fond de soi, l'autre absolu. L'autre absolu doit se trouver au fond de cette détermination. (p.129)

L'éveil à soi du soi individuel du "je" se constitue du fait que le "je" d'aujourd'hui voit le "je" d'hier comme un "tu", et que le "je" d'hier voit le "je" d'aujourd'hui comme un "tu". Notre éveil à soi individuel s'établit à titre de continuité de la discontinuité. Chacun de ses degrés doit toucher au néant absolu. A sa racine doit toujours se trouver le "tu". Notre détermination de l'éveil à soi se constitue au sens où le temps, l'auto-détermination du maintenant éternel, passe d'un instant à l'autre. (p.137)

L'instant doit être considéré comme un point du temps linéaire. Mais de même que Platon avait déjà posé que l'instant se trouve hors du temps [dans le dialogue du Parménide], le temps s'établit comme continuité de la discontinuité. On peut dire qu'il s'établit comme une auto-identité contradictoire entre le multiple et l'un. Le présent concret est la coexistence d'instants innombrables, il est l'un du multiple. Il est l'espace du temps. Là, les instants du temps sont niés. Cependant, l'un qui nie le multiple doit être lui-même une contradiction. Le fait que les instants soient niés signifient que le temps disparaît, cela signifie que le présent disparaît. (p.146/7)

Descartes parvint à la conclusion suivante : la proposition "je suis, j'existe", résultat obtenu par différent moyens, "est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit". Ce qui doute est le soi, même si on s'efforce de le mettre en doute. Le connaissant et le connu sont un. Cela est évident. (p.193)

Ce qui est pensé et ce qui pense doivent s'opposer et doivent être au même niveau dans la forme de l'éveil à soi, où le soi se pense soi-même et où sont un ce qui pense et ce qui est pensé. (p. 194)

La manière d'être du soi auto-éveillé suppose que le multiple est à titre de multiple nécessairement négation de l'un, et que l'un est à titre d'un nécessairement négation du multiple. On ne peut l'appeler ni "un du multiple", ni "multiple de l'un". Auto-identité contradictoire entre le multiple individuel et l'un total, on doit la qualifier d'"être comme basho [lieu]". (p.194)

L'"auto-identité comme basho" et l'"être comme basho" doivent donc signifier que le basho s'auto-détermine de manière telle que ce qui est immanent est transcendant et que ce qui est transcendant est immanent. L'un n'est pas l'être, le multiple n'est pas l'être. J'affirme donc qu'ils sont les auto-déterminations du néant. Le néant n'est pas simplement le néant. Le véritable néant est auto-identité contradictoire. Chaque élément du multiple est en tant qu'individuel négation de l'un, tandis que l'un est en tant que total négation du multiple. (p.195)

Il existe différentes manières de désigner l'expression, prise comme auto-identité contradictoire. Séparé de l'auto-expression, le monde n'a pas de réalité. Il est préférable de dire que le monde s'exprime en soi. Au sein de l'être comme basho, donc, les phénomènes sont/ne sont pas la réalité, les apparences sont/ne sont pas le vrai, et le vrai est/n'est pas les apparences. (p.195)

Quelle est la forme de la logique du basho ? Elle consiste en ceci que l'individuel, à la fois, exprime absolument la totalité et devient, de l'auto-expression de la totalité, un centre de perspectivité. Autrement dit, la forme de la logique du basho est la forme de l'auto-identité contradictoire. Notre monde est créateur étant donné que chaque fait est un fait absolu s'auto-déterminant. Cela signifie que chaque fait s'établit moyennant la négation de l'ensemble du monde. (p.235)
Extrait de : L'éveil à soi
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Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Philosophie japonaise : L'Ecole de Kyoto avec Yasuhiko Sugimara et Michel Dalissier (15.11.2013)

vendredi 15 novembre 2013

Ressemblances et faux semblants






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Ressemblances et faux semblants
(1/4) Du modèle à la simulation
(2/4) Le simulacre chez Platon
(3/4) Romain Gary versus Emile Ajar
(4/4)  Le faux en art

mardi 5 novembre 2013

Indignation, révolte et révolution



PHILOSOPHIE par Raphael Enthoven
INDIGNATION (04.11.2013)
Pourquoi l'indignation est-elle si consensuelle ? Parce qu'elle est la valeur qui, s'adaptant à toutes, n'est jamais contestée. Peut-elle se convertir en action ou en révolte, ou bien n'est-elle que l'écrin d'un moralisme immobile ? Entretien avec Jean-François Mattéi, l'un des plus éminents spécialistes de Platon.
Source : Arte

Camus analysait la révolte comme le sentiment qui assure la dignité de l'être humain. Parallèlement l'indignation est le sentiment premier - à ce titre irréductible - qui révèle l'existence de la justice. On ne saurait s'indigner que devant une injustice réelle infligée à un être humain concret. L'indignation ignore les idées générales, seraient-elles généreuses, au profit des réalités singulières. Dans une société victimaire vouée à la compassion collective. nous risquons de perdre le sens profond de l'indignation. C'est pourquoi. à la suite de Dostoïevski et de Nietzsche, mais aussi de Tom Wolfe et de Philip Roth, il faut dénoncer les fausses indignations. Il est facile de reconnaître ces dernières qui permettent à chacun de se donner bonne conscience à peu de frais. Les indignations idéologiques, provoquées et feintes, sont renforcées par la pression médiatique sous une forme collective et restent indifférentes au sort réel des hommes. Ce sentiment ne révèle la dignité d'un être soumis à une injustice que s'il se dresse immédiatement, sans calcul, devant l'indignité infligée à une personne singulière. Les indignations collectives sont celles du ressentiment. La seule qui donne un sens à l'exigence de justice est celle, naturelle. qui, selon le mot de Bernanos, est "le cri spontané d'une conscience outragée par le scandale".(Quatrième de couverture)
Jean-François Mattéi, L'Homme indigné, Ed. du Cerf, 2012
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samedi 23 février 2013

Et si les abeilles disparaissaient...





Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d'une violence et d'une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible.
Arrivée sur Terre 60 millions d'années avant l'homme, l'Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu'à notre survie. Aujourd'hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80% des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes.
Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : "Si l'abeille disparaissait du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre."
Source : jour2fete


jeudi 13 septembre 2012

Alain Seguy-Duclot


Dans la continuité de ma thèse (1993), centrée sur la Critique de la faculté de juger, j’ai engagé une réflexion sur l’art (Définir l’art, 1998) et sur la vie (Penser la vie, 2004), en prenant en compte la révolution conceptuelle opérée dans ces deux domaines au XXe siècle. 
Elle se prolonge actuellement dans un travail sur la rhétorique, d’une part, et sur la culture, d’autre part. L’analyse du concept de culture engage à la fois une réflexion sur le vivant, et notamment la distinction entre l’animal et l’humain, puisque l’éthologie contemporaine n’hésite plus à parler de « culture animale », et sur la théorie de l’art, puisque l’art est traditionnellement compris, avec la mythologie et la religion, parmi les fondements de la culture. Dans cette réflexion, la confrontation avec une figure de l’histoire de la philosophie domine : Platon. C’est en effet dans la critique du platonisme que s’origine, pour une grande part me semble-t-il, la pensée contemporaine.

Source du texte : université Paris 1

Alain Seguy-Duclot (1961) est maitre de conférences à l’université François Rabelais de Tours. Il est aussi, ou surtout, l'auteur d'un commentaire rare sur le Parménide de Platon (1998), en particulier de la seconde partie, si peu estimée de nos jours, en raison de son apparence sophistique, et cependant à l'origine du courant néoplatonicien - qui peut se résumer dans un développement de son exégèse. Nous aurons l'occasion d'y revenir en détail.
Mentionnons aussi un dialogue truculent sur le dialogue du Théétète (2005).


Bibliographie : 
Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses, Paris, Belin, 1998.
Définir l’art, Paris, Paris, Odile Jacob, 1998.
Mesure et démesure dans le Gorgias de Platon, in Mesure et démesure, Paris, Belin, 2003.
Penser la vie, enquête philosophique, Paris, Ellipses, 2004.
Le Théétète de Platon, dialogue sur un dialogue, Paris, Belin, 2007
- Culture et civilisation, Ed. du Cerf, 2010. 
- Recherche sur le langage, Ed. Vrin, 2011.
- La réalité physique, Ed. Hermann, 2013
Travaux universitaires :
- La notion d’infini dans la philosophie de Plotin (Maitrise) 
- Le problème de la déclinaison chez Épicure et Lucrèce (DEA)
- La liberté de l’imagination transcendantale dans le criticisme kantien (Doctorat)
Articles voir : 
CV et bibliographie détaillée : Université Paris 1
En ligne : 
Conférence filmée à l'Université de Strasbourg : 
Les usages du vivant : enjeux des biotechnologies 




Continent sciences par Stéphane Deligeorges
La réalité physique 08.09.2014
Extraits du livre voir la page : La réalité physique 


La philosophie part traditionnellement du sens, compris comme sens conceptuel, dans le cadre du langage humain. Mais partir du sens conceptuel conduit à un paradoxe : on ne peut définir ni la notion de concept, ni même celle de sens. L’ensemble du processus définitionnel, constitutif historiquement de la démarche philosophique, se trouve alors remis en cause. Pour échapper aux principales apories de la sémantique conceptuelle, l’ordre de l’analyse doit être inversé. Partir non du langage humain et du sens conceptuel, mais d’une théorie générale de la communication, qui travaille, comme dans la communication intercellulaire, sur les échanges de signaux dotés non de sens, mais d’information et d’efficace pragmatique. Puis considérer l’émergence du sens dans le cadre des langages animaux, en dehors de toute visée conceptuelle. Enfin, dans un troisième temps seulement, passer à l’étude du langage humain, compris comme le produit émergent le plus complexe de l’évolution communicationnelle et linguistique.

Quatrième de couverture de : Recherche sur le langage
Source du texte : Ed. Vrin
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La simplicité en art.
L’objection est toutefois évidente : que faire de la simplicité en art ? Une simplicité tellement radicale que l’on peut trouver dans certaines œuvres contemporaines, notamment dans les arts plastiques, des productions qui semblent remettre en cause les critères de richesse matérielle et de complexité architecturale. 
Ces œuvres sont l’équivalent d’un geste simple. Mais comment évalue-t-on un geste simple ? De façon purement subjective ? Ne peut-on distinguer objectivement le geste d’un maître et celui d’un débutant ? Le simple renferme souvent une très grande complexité, et ses critères d’évaluation peuvent être nombreux. Prenons l’exemple des arts martiaux : un coup du tranchant de la main. Évidemment, un profane assistant à une démonstration peut très bien se tromper : le vieux maître est sévère et bedonnant, alors que le débutant est svelte et sympathique. Il peut préférer regarder la démonstration du débutant. Mais l’expert, lui, voit la plus ou moins grande souplesse du geste, sa plus ou moins grande rapidité d’exécution, il voit si aucune de ses étapes n’a été oubliée, il reconnaît ou non un style original, il observe si ce geste s’est accompli dans la continuité totale du corps ou s’il en a été coupé mécaniquement, il en estime la force, il remarque en quel point le coup est appliqué, selon quel angle, et pour finir, même si le coup n’est pas porté, il en évalue la plus ou moins grande efficacité. On objectera : les arts martiaux ne sont pas de l’art ! Est-ce si sûr ? Lorsque les coups ne sont pas portés, les kata deviennent des danses guerrières, et l’on peut parler à juste titre de « kata artistique ». 
L’art est par nature aristocratique : les œuvres géniales sont l’exception et non la règle. On ne le démocratise pas en niant les différences de valeur dans un nihilisme subjectif, mais en donnant accès aux plus grandes œuvres à tous, sans distinction d’aucune sorte.
Source (et suite) du texte : Les jugements esthétiques sont-ils irréductiblement subjectifs ? art critic
Extrait de : Définir l'art (voir l'encarté en bas de page)
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