Affichage des articles dont le libellé est parmenide. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est parmenide. Afficher tous les articles

dimanche 1 septembre 2019

Gilets jaunes, vers un acte 2 radical ?

MAJ de la page : Francis Cousin / Gilets jaunes



Francis Cousin et une GJ constituante, Gilets Jaunes, ce n'était qu'un début (28 août 2019)



Francis Cousin, Traduction des présocratiques (2016)



La reprise du travail aux usines Wonder, "Wonder, mai 68" (mai et juin 1968)


La Suisse pourrait interdire la vente de LBD à la France
par Émilie Massemin, 31 août 2019 - Reporterre

Indignés par les violences policières contre les Gilets jaunes, des citoyens et des parlementaires suisses cherchent à faire interdire l’exportation de lanceurs de balles de défense vers la France. Une chaîne humaine de la frontière au siège genevois de l’ONU est prévue ce samedi.

Un policier vise le journaliste Simon Louvet à Rouen le 29 décembre 2018.

Une chaîne humaine transfrontalière contre les lanceurs de balles de défense (LBD), fabriqués en Suisse et responsables de graves mutilations en France. Ce samedi 31 août, à 12 h, quelque 2.000 Suisses et Français répartis sur plus de quatre kilomètres se passeront un flambeau du poste-frontière de Ferney-Voltaire, au Grand-Saconnex, jusqu’à l’Office des Nations unies à Genève (ONUG), place des Nations, pour dénoncer l’utilisation abusive des LBD par la police française, notamment pendant le mouvement des Gilets jaunes. « Il y aura de nombreuses personnalités : Laurent Thines, chef de service en neurochirurgie à l’hôpital de Besançon, qui avait lancé une pétition contre les LBD ; l’homme politique, sociologue et ancien rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation Jean Ziegler ; Francis Lalanne ; le Gilet jaune Christophe Guerreiro, qui a été Casque bleu pour l’ONU ; Priscillia Ludosky… On va tous prendre la parole, en espérant que l’ONU utilise tous les outils et organes à sa disposition pour faire comprendre au gouvernement français que ses exactions doivent cesser », explique Patrice Philippe, membre du collectif Mutilés pour l’exemple. Ce Gilet jaune originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a perdu son œil droit à la suite d’un tir de LBD le 8 décembre 2018 à Paris et, en conséquence, son permis et son emploi de chauffeur routier de convois exceptionnels. Le 2 juin, alors que les Gilets jaunes organisaient une Marche des mutilés à Paris, le sinistre décompte s’établissait à plus de 2.400 blessés, une femme tuée — la Marseillaise Zineb Redouane, à la suite d’un tir de gaz lacrymogène —, 23 éborgnés, principalement par des tirs de LBD, et cinq amputés d’une main.

À cette occasion, les manifestants vont remettre à Michelle Bachelet, haute-commissaire aux droits de l’Homme à l’ONU, un dossier rassemblant des éléments sur la répression du mouvement des Gilets jaunes et les blessures causées par les LBD. « J’ai commencé à travailler sur ce dossier il y a un mois en sollicitant de nombreuses personnes, explique le Suisse Olivier Pahud, fondateur de l’association Myracle, à l’initiative de cette mobilisation. J’ai découvert les violences policières contre le mouvement des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. Je ne connaissais pas les LBD. Quand j’ai découvert qu’ils étaient fabriqués en Suisse, je me suis dit qu’il était possible d’agir de manière détournée. La stratégie, en interpellant l’ONU, est d’exercer une pression internationale sur la France.
Source (et suite) du texte : Reporterre

Lire aussi : Proposition de résolution pour une interdiction d’exportation en France des lanceurs de balles de défense (LBD),  21 mai 2019Les «gilets jaunes» donnent de la voix sans remplir la place des Nations, 31 août 2019, TdG


lundi 9 juillet 2018

De l'Etant au Monde

MAJ de : Jean Bollack / Parménide



Jean Bollack, de l'Etant au Monde
"Du jour au Lendemain" diffusée sur France Culture le 10 janvier 2007.
Auteur de, Parménide : De l'Etant au Monde, Ed. Verdier Poche, 2006


Penser avec le langage

L'Etant se contruit avec les mots, et d'abord avec le mot "est". Il n'y a pas de langue sacrée propre à ce "est"; il y a seulement ce qui, dans la langue, permet d'isoler et de dire un élément central et distinctif. Il y a cet idiome de Parménide qui confond l'existence et la copule, et crée avec un verbe à la troisième personne du présent de l'indicatif une forme nominale (substantif ou adjectif) (...)
C'est à cette étape de la "recherche" que Parménide a pu réduire le langage à un contenu minimal aussi éloigné que possible de tout contenu particulier. La distance prise à l'égard de toute nomination particulière se trouve dans le choix de ce point de départ. "Est", dans sa simplicité, pose le problème de l'énonciation en soi, en dehors de tout objet, évacuant toute signification autre que celle que ce référent implique, et qu'il permet de construire, dans ce domaine restreint et distinct. Quel que soit l'objet que l'on désigne, avant de désigner, on affirme qu'il est. C'est l'élément toujours implicite qui évite de dire le faux. Le référent n'a pas de concurrent. La différence ontologique a pu être reconnue dans cette distinction sémantique absolue. (pp.20-1)


Fragment 2 : 

Bon ! Je vais te dire - toi, ne lâche pas le récit que tu auras entendu - 
quels sont les voies de recherche qui seuls se laissent penser. 
L'un que "est" et qu'il n'y a pas moyen qu'il ne soit pas. 
C'est la route de Persuasion, car Vérité suit : 
l'autre que "est" n'est pas, et qu'il y a utilité qu'il ne soit pas. 
De ce chemin-là qui détourne, je t'explique qu'on n'en sait rien du tout. 
Car tu ne peux pas connaitre ceci, s'il n'est pas - car on n'y arrive pas -,
ni non plus tu ne peux l'expliquer. 
(p. 107)
Jean Bollack, Parménide : De l'Etant au Monde, Ed. Verdier Poche, 2006


Parménide

Remarque : 
L'anomalie grammaticale (voulue) "est" peut aussi s'interpréter comme une manière pour le poète philosophe de montrer le caractère indicible de ce qui, en se déployant, deviendra objet de discours.
Lire aussi : "est"

vendredi 2 mars 2018

"Il y a" Jean Bouchart d'Orval à Genève

Vendredi 2 mars 2018 à 20h00 :
Entretien public à la Salle Zazie Sadou - Maison des Associations
15, rue des Savoises, Genève. Participation: CHF 20.-

Samedi et Dimaīnche 3 et 4 mars 2018, 10h00 à 17h00 :
Séminaire au 91 rue de la Servette, 1202 Genève.
Participation: Fr. 200.- tout le we, Fr. 100.- la journée
Informations et réservations :
Ralph Kundig • ralph@omalpha.com • tél. +41 (0)76 378 70 01


IL Y A…
Entretiens libres avec
Jean Bouchart d’Orval

C’est en effet une même chose percevoir et être…
Τὸ γὰρ αὐτὸ νοεῖν ἐστίν τε καὶ εἶναι…
La Grande Déesse à Parménide (VIe siècle av. J.-C.)
Notre vie entière n’est que constatation: «il y a ceci, il y a cela». Ne retenant toujours que «ceci» et «cela», nous nous voyons pris dans une trame virtuelle faite de calculs et d’inquiétudes, négligeant l’immense vérité lumineuse, sûre et libératrice: «il y a». La vraie nature de tous les «ceci» et «cela» est notre inconcevable réalité intime, celle qui nous fait dire «il y a» et sans laquelle ni «ceci» ni «cela» ne saurait être. Constater cette grande vérité est le gond autour duquel peut tourner la porte de notre vie et s’ouvrir sur un espace sans bornes et sans peur. Tout ce qui semblait noué se dénoue alors sans effort, sans intervention.
Source du texte : Jean Bouchart d'Orval
Son dernier livre : Parménide, au-delà de l'existence : Nouvelle traduction et commentaires, Ed. Almora, 2018

 

jeudi 24 novembre 2016

La pensée avant Socrate

MAJ de la page : Parménide (tag)






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
La pensée avant Socrate (21-24 novembre 2016)
1/4 Parménide
avec Lambros Couloubaritsis : professeur émérite à l’Université Libre de Bruxelles, où il a enseigné la philosophie ancienne et médiévale, ainsi que la métaphysique, et membre de l’Académie Royale de Belgique
Auteur de La Pensee de Parmenide, 3e Ed. Ousia, 2009
Commande sur Amazon : La Pensee de Parmenide
La philosophie face à la question de la complexité, 2 tomes, Ed. Ousia, 2014/5
Commande sur Amazon : La philosophie face à la question de la complexité
2/4 Anaxagore
avec Arnaud Macé : maître de conférences en philosophie à l’université de Franche-Comté
Co-auteur, avec Luc Brisson, Anne-Laure Therme, de Lire les présocratiques, 2e Ed. PUF, 2016
Commande sur Amazon : Lire les présocratiques
3/4 Héraclite
avec Heinz Wismann : directeur d’études à l’EHESS
Co-auteur avec Jean Bollack de Héraclite ou la séparation, 2e Ed. Le sens commun, 2001
Commande sur Amazon : Heraclite ou la separation
4/4 Empédocle
Anne-Laure Therme
Co-auteur, avec Luc Brisson, Arnaud Macé, de Lire les présocratiques, 2e Ed. PUF, 2016

Qui sont les présocratiques ? Comment leur pensée nous est-elle parvenue, alors même que leurs oeuvres sont en grande partie perdues ? De Thalès et de Pythagore aux sophistes, d'Anaximandre à Empédocle, d'Héraclite à Parménide, d'Anaxagore à Démocrite, est-il possible de réunir sous une catégorie unique des penseurs aussi divers ? Introduction à la lecture de ces monuments engloutis des origines de la philosophie occidentale, ce volume interroge le concept de " présocratique " forgé par Hermann Diels au début du XXe siècle pour s'en distancer et adopter de nouvelles perspectives. Il situe ainsi chaque oeuvre dans le contexte social et culturel de son apparition : celui d'une Grèce archaïque où domine le discours poétique, vecteur d'un savoir commun sur les dieux, le monde et les hommes, où la curiosité savante est portée par une culture technique omniprésente et où s'épanouit le genre littéraire de l'" historia ". Tel est le premier visage que présente en Grèce ancienne la spéculation " philosophique " : celui d'une enquête savante sur la nature de toutes choses, soumettant à un examen rationnel l'ensemble des éléments évoqués par les mythes, de la genèse de l'univers à l'origine des hommes et à la formation de leurs cités.
Quatrième de couverture
Commande sur Amazon : Lire les présocratiques

jeudi 13 septembre 2012

Alain Seguy-Duclot


Dans la continuité de ma thèse (1993), centrée sur la Critique de la faculté de juger, j’ai engagé une réflexion sur l’art (Définir l’art, 1998) et sur la vie (Penser la vie, 2004), en prenant en compte la révolution conceptuelle opérée dans ces deux domaines au XXe siècle. 
Elle se prolonge actuellement dans un travail sur la rhétorique, d’une part, et sur la culture, d’autre part. L’analyse du concept de culture engage à la fois une réflexion sur le vivant, et notamment la distinction entre l’animal et l’humain, puisque l’éthologie contemporaine n’hésite plus à parler de « culture animale », et sur la théorie de l’art, puisque l’art est traditionnellement compris, avec la mythologie et la religion, parmi les fondements de la culture. Dans cette réflexion, la confrontation avec une figure de l’histoire de la philosophie domine : Platon. C’est en effet dans la critique du platonisme que s’origine, pour une grande part me semble-t-il, la pensée contemporaine.

Source du texte : université Paris 1

Alain Seguy-Duclot (1961) est maitre de conférences à l’université François Rabelais de Tours. Il est aussi, ou surtout, l'auteur d'un commentaire rare sur le Parménide de Platon (1998), en particulier de la seconde partie, si peu estimée de nos jours, en raison de son apparence sophistique, et cependant à l'origine du courant néoplatonicien - qui peut se résumer dans un développement de son exégèse. Nous aurons l'occasion d'y revenir en détail.
Mentionnons aussi un dialogue truculent sur le dialogue du Théétète (2005).


Bibliographie : 
Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses, Paris, Belin, 1998.
Définir l’art, Paris, Paris, Odile Jacob, 1998.
Mesure et démesure dans le Gorgias de Platon, in Mesure et démesure, Paris, Belin, 2003.
Penser la vie, enquête philosophique, Paris, Ellipses, 2004.
Le Théétète de Platon, dialogue sur un dialogue, Paris, Belin, 2007
- Culture et civilisation, Ed. du Cerf, 2010. 
- Recherche sur le langage, Ed. Vrin, 2011.
- La réalité physique, Ed. Hermann, 2013
Travaux universitaires :
- La notion d’infini dans la philosophie de Plotin (Maitrise) 
- Le problème de la déclinaison chez Épicure et Lucrèce (DEA)
- La liberté de l’imagination transcendantale dans le criticisme kantien (Doctorat)
Articles voir : 
CV et bibliographie détaillée : Université Paris 1
En ligne : 
Conférence filmée à l'Université de Strasbourg : 
Les usages du vivant : enjeux des biotechnologies 




Continent sciences par Stéphane Deligeorges
La réalité physique 08.09.2014
Extraits du livre voir la page : La réalité physique 


La philosophie part traditionnellement du sens, compris comme sens conceptuel, dans le cadre du langage humain. Mais partir du sens conceptuel conduit à un paradoxe : on ne peut définir ni la notion de concept, ni même celle de sens. L’ensemble du processus définitionnel, constitutif historiquement de la démarche philosophique, se trouve alors remis en cause. Pour échapper aux principales apories de la sémantique conceptuelle, l’ordre de l’analyse doit être inversé. Partir non du langage humain et du sens conceptuel, mais d’une théorie générale de la communication, qui travaille, comme dans la communication intercellulaire, sur les échanges de signaux dotés non de sens, mais d’information et d’efficace pragmatique. Puis considérer l’émergence du sens dans le cadre des langages animaux, en dehors de toute visée conceptuelle. Enfin, dans un troisième temps seulement, passer à l’étude du langage humain, compris comme le produit émergent le plus complexe de l’évolution communicationnelle et linguistique.

Quatrième de couverture de : Recherche sur le langage
Source du texte : Ed. Vrin
Commande sur Amazon : Recherches sur le langage


La simplicité en art.
L’objection est toutefois évidente : que faire de la simplicité en art ? Une simplicité tellement radicale que l’on peut trouver dans certaines œuvres contemporaines, notamment dans les arts plastiques, des productions qui semblent remettre en cause les critères de richesse matérielle et de complexité architecturale. 
Ces œuvres sont l’équivalent d’un geste simple. Mais comment évalue-t-on un geste simple ? De façon purement subjective ? Ne peut-on distinguer objectivement le geste d’un maître et celui d’un débutant ? Le simple renferme souvent une très grande complexité, et ses critères d’évaluation peuvent être nombreux. Prenons l’exemple des arts martiaux : un coup du tranchant de la main. Évidemment, un profane assistant à une démonstration peut très bien se tromper : le vieux maître est sévère et bedonnant, alors que le débutant est svelte et sympathique. Il peut préférer regarder la démonstration du débutant. Mais l’expert, lui, voit la plus ou moins grande souplesse du geste, sa plus ou moins grande rapidité d’exécution, il voit si aucune de ses étapes n’a été oubliée, il reconnaît ou non un style original, il observe si ce geste s’est accompli dans la continuité totale du corps ou s’il en a été coupé mécaniquement, il en estime la force, il remarque en quel point le coup est appliqué, selon quel angle, et pour finir, même si le coup n’est pas porté, il en évalue la plus ou moins grande efficacité. On objectera : les arts martiaux ne sont pas de l’art ! Est-ce si sûr ? Lorsque les coups ne sont pas portés, les kata deviennent des danses guerrières, et l’on peut parler à juste titre de « kata artistique ». 
L’art est par nature aristocratique : les œuvres géniales sont l’exception et non la règle. On ne le démocratise pas en niant les différences de valeur dans un nihilisme subjectif, mais en donnant accès aux plus grandes œuvres à tous, sans distinction d’aucune sorte.
Source (et suite) du texte : Les jugements esthétiques sont-ils irréductiblement subjectifs ? art critic
Extrait de : Définir l'art (voir l'encarté en bas de page)
Commande sur Amazon : Definir l'art










mercredi 15 décembre 2010

Maitre Eckhart ou Johannes Eckhart (von Hochheim)





Maître Eckhart (1260-1328) est un dominicain et un philosophe mystique allemand. Son enseignement est une invitation au détachement considéré comme la condition nécessaire de l'union à Dieu et à l'enfantement de Dieu dans l'âme. Pour Eckhart, l’expérience mystique est vue comme le retour à la Déité manifestée dans le Christ vivant en l'âme du croyant. L’union avec Dieu est comparée à une goutte d’eau retournant à l’océan. La vocation prédestinée de l’homme est d’être en Dieu. Eckhart est sans doute le penseur le plus proche d'une mystique qui transcende les religions : la hardiesse de ses vues (sa conception de Dieu a des aspects panthéistes) provoqua la « censure » de 28 des ses propositions à l'issue de nombreux procès qui se terminèrent en 1329.
Source : Editions du Cerf

Autre bio : Editions Arfuyen




Bibliographie (complétée d'après l'Encyclopédie des Mystiques Rhénans) :
TRADUCTIONS FRANÇAISES : 
- Traités (allemands), trad. Jeanne Ancelet-Hustache, Ed. du Seuil, 1971.
- Sermons (allemands) en 3 tomes (1-30,31-59,60-86), trad. Jeanne Ancelet-Hustache, Ed. du Seuil, 1974-79.
- Sermons (allemands) en 3 tomes (L'étincelle de l'âme 1-30, Dieu au delà de Dieu 31-60, Et ce néant était Dieu 61-90), trad. Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière. Ed. Albin Michel, 1998-2000.
- L'oeuvre latines de Maître Eckhart, tome 1 : Commentaire de la Genèse précédé des Prologues, texte latin, introduction, traduction et notes par Fernand Brunner, Alain de Libera, Emile Zum Brunn. Ed. du Cerf, 1984.
- L'oeuvre latines de Maître Eckhart, tome 6 : Le commentaire de l’Évangile selon Saint Jean, texte latin, introduction et notes par Alain de Libera. Ed. du Cerf, 1989.
- Commentaire du Livre de l'Exode, trad. P. Gire, Ed. Faculté catholique de Lyon, 1980. 
- Sermons et leçons sur l'Ecclésiaste, trad. Fernand Brunner, Ed. Ad Solem, 2002.
- Commentaire du Notre Père, trad. E. Mangin, Ed. Arfuyen, 2005. 
- Maître Eckhart à Paris. Une critique médiévale de l'ontothéologie. Les Questions parisiennes 1 et 2, études, textes et traductions par Emile Zum Brunn, Z. Kaluza, Alain de Libera, P. Vignaux et E. Weber, Ed. PUF, 1984.
- La mesure de l'amour. Sermons parisiens (sermons latins), trad. Eric Mangin, Ed. du Seuil, 2009. 
- L'oeuvre des sermons (latins). Erfut - Paris - Strasbourg - Cologne, trad. Jean Devriendt, Ed. du Cerf, 2010. 
EDITIONS PARTIELLES : 
- Oeuvres de Maître Eckhart, Sermons et Traités, trad. Paul Petit, Ed. Gallimard, 1942.
- Traités et Sermons (allemands), trad. F. Aubier, J. Molitor, Ed. Aubier, 1942.
- Mystiques allemands du XIVe, Eckhart, Suso, Tauler, trad. J.A. Bizet, Ed. Aubier, 1957.
- Sur l'Humilité, Ed. Arfuyen, 1988.
- Traités et Sermons (allemands), trad. de Alain de Libera, Ed. Garnier Flammarion, 1993.
- Les Traités et le poème, trad. G. Jarczyk, P.-J. Labarrière, Ed. Albin Michel, 1996.
- Poésie mystique et prière de Maître Eckhart, trad. Wolfgang Wakernagel, Ed. Ad Solem, 1998. 

- Les Légendes de Maître Eckhart, Ed. Arfuyen, 2002.  
- Les Dits de Maitre Eckhart, Ed. Arfuyen, 2003.
- Les Discours du discernement, trad. P. Festugière, Ed. Afuyen, 2003.
- Conseils spirituels, trad. Wolfgang Wakernagel, Ed. Rivages poche / Petite bibliothèque, 2003.
- La divine consolation, trad. Wolfgang Wakernagel, Ed. Rivages poche / Petite bibliothèque, 2004.
- Le Grain de Sénevé, trad. Alain de Libera, Ed. Arfuyen, 2004. 
- Les Dialogues de Maitre Eckhart avec Catherine de Strasbourg, trad. G. Pfister, Ed. Arfuyen, 2004. 
- Sur la naissance de Dieu dans l'âme (Sermons allemands 101-104), trad. G. Pfister, Ed. Arfuyen, 2004. 
- Commentaire du Notre Père, trad. Eric Mangin, Ed. Arfuyen, 2005.
Marie-Anne Vannier (sous la direction de), Les Mystiques rhénans, Eckhart, Tauler, Suso, Ed. du Cerf, 2011. 
En ligne : 

Sermons (allemands) 1-30, trad. Gwendoline Jarczyk : PDF
ETUDES :
Vladimir Lossky, Théologie Négative et Connaissance de Dieu chez Maître Eckhart, Ed. Vrin, 1960 (1982). 
Alain de Libera, La mystique rhénane. Ed. Seuil. coll. Point Sagesse, 1973.
Bernard Barzel, Mystique de l'inéffable dans l'hindouisme et le christianisme, Cankara et Eckhart. Ed. du Cerf, 1982.
Wolfgang Wakernagel, Ymagine denudari. Ethique de l'image et métaphysique de l'abstraction chez Maitre Eckhart. Ed. Vrin, 1991.
Alain de Libera. Eckhart, Suso, Tauler et la divinisation de l'homme. Ed. Arfuyen, 1996.
Colette Pogi, Les oeuvres de vie selon Maitre Eckhart et Abhinavagupta. Ed. Les deux océans, 1996.
Emile Zum Brunn et Alain de Libera, Maitre Eckhart. Métaphysique du Verbe et théologie négative. Ed. Beauchesne, 1997.
Fernand Brunner, Maitre Eckhart, Approche de l'oeuvre (avec des traductions inédites). Ed. Ad Solem, 1999.
Fernand Brunner, Etudes sur Maître Eckhart (recueil d'articles), Ed. Hermann, 2012.
Alain de Libera,
 Maitre Eckhart et la mystique rhénane. Ed. du Cerf, 1999.

Jeanne Ancelet-Hustache, Maitre Eckhart et la mystique rhénane. Ed. Seuil. coll. Points Sagesse, 2000.
Benoit Beyer de Ryke, Maitre Eckhart. Ed. du Seuil, Point, 2008.
Marie-Anne Vannier, Noel chez Maître Eckhart et les mystiques rhénans. Ed. du Cerf, 2005.
Marie-Anne Vannier (sous la direction de), La trinité chez Eckhart et Nicolas de Cues. Ed. du Cerf, 2009.
Marie-Anne Vannier (sous la direction de), La naissance de Dieu dans l'âme selon Eckhart et Nicolas de Cues. Ed. du Cerf. 
Marie-Anne Vannier (sous la direction de), Encyclopédie des mystiques rhénans d'Eckhart à Nicolas de Cues et leur réception, Ed. du Cerf, 2011. 
Voir aussi : wikipedia / Maitre Eckhart

Voir aussi les pages : Dieu m'engendre comme lui-même / Nativité / Grain de senevé / Etudes sur Maitre Eckhart / Marie-Anne Vannier / Ni ceci ni cela /


La première des ces quatre propositions, à savoir que Dieu seul étant au sens propre, est évidente : "Je suis celui qui suit"; "Celui qui est m'a envoyé", Exode 3 (14); et "Toi qui seul es", Job (14,4). De même, le Damascène dit que le premier nom de Dieu "est qu'il est". En accord avec quoi, Parménide et Mélissos (d'après le livre premier de la Physique d'Aristote), n'admettaient qu'un seul étant (absolu), tandis qu'ils admettaient plusieurs étants-ceci-ou-cela, par exemple le feu, la terre, et ainsi de suite, comme l'atteste Avicenne dans son livre de physique, qu'il intitule Suffisance. En accord avec quoi encore (il est dit), Deutéronome 6 (4) et Galates 3 (20) : "Le Dieu est un" (Deus unus est). Ainsi ressort déjà la vérité de la proposition ci-dessus, selon laquelle l'être est Dieu. C'est pourquoi, à celui qui demande à propos de Dieu : qu'est-il, ou qui est-il ? on répondra : l'être; Exode 3 (14) : "Je suis celui qui suis" et "Celui qui est", comme plus haut.
Extrait de : Prologue à l'ouvrage des propositions.

Commande sur Amazon : L'Oeuvre latine de Maître Eckhart, tome 1 : Commentaire de la Genèse, précédé des Prologues 

L'abandon le plus élevé et le plus total que l'homme puisse faire est d'abandonner Dieu pour Dieu. Or, saint Paul abandonna Dieu pour Dieu et il abandonna tout ce qu'il pouvait prendre de Dieu et il abandonna tout ce que Dieu pouvait lui donner et tout ce qu'il pouvait recevoir de Dieu. Quand il abandonna cela, il abandonna Dieu pour Dieu, et Dieu lui resta, en tant que Dieu est Dieu, non comme il peut être reçu ou acquis, mais dans l'être que Dieu est en lui-même. Il n'a jamais rien donné à Dieu ni rien reçu de Dieu : ils sont un et purement unifié. Ici, l'homme est un homme véritable, aucune souffrance ne peut échoir à cette homme, pas plus que la souffrance ne peut échoir à l'être divin; c'est ainsi que j'ai déclaré maintes fois qu'il y a dans l'âme quelque chose qui est tellement apparenté à Dieu que cela est un et non uni. Cela est un, n'a rien de commun avec autre chose et avec quoi que ce soit de créé. Tout ce qui est créé est néant. Ce (quelque chose) est loin de toute créabilité et lui est étranger. Si l'homme était tout entier de la sorte, il serait totalement incréé et incréable; si tout ce qui est corporel et corruptible était connu ainsi dans l'unité, ce ne serait rien d'autre que ce que l'unité est en elle-même. Si je me trouvais un seul instant dans cet être, je me soucierais aussi peu de moi-même que d'un vermisseau de fumier.
Extrait : Sermon allemand 12. 


Nous disons donc que l'homme doit être tellement pauvre qu'il ne soit pas un lieu et n'ait pas en lui un lieu où Dieu puisse opérer. Tant que l'homme conserve encore en lui un lieu quelconque, il conserve aussi quelques distinction. C'est pourquoi je prie Dieu de me libérer de Dieu; car mon être essentiel est au-dessus de Dieu, dans la mesure où nous concevons Dieu comme l'origine des créatures; en effet, dans ce même être de Dieu où Dieu est au-dessus de l'être et de la distinction, j'étais moi-même, je me voulais moi-même et je me connaissais moi-même, pour faire cet homme (qu'ici-bas je suis). Et c'est pourquoi je suis cause de moi-même selon mon être qui est éternel, mais non pas selon mon devenir qui est temporel. C'est pourquoi je suis non-né et selon mon mode non-né je ne puis jamais mourir. Selon non mode non-né, j'ai été éternellement, je suis maintenant et je demeurerai éternellement. Ce que je suis selon ma nativité doit mourir et s'anéantira, car cela est mortel et doit se corrompre avec le temps. Mais dans ma naissance naquirent toutes choses; ici je fus cause de moi-même et de toute choses. Si je l'avais voulu alors, je ne serais pas et le monde entier ne serait pas; et, si je n'étais pas, Dieu ne serait pas non plus; que Dieu soit Dieu, j'en suis une cause. Si je n'étais pas, Dieu ne serais pas Dieu.
Extrait de : Pourquoi nous devons nous affranchir de Dieu même (Sermon 52).

Commande sur Amazon : Traités et sermons  

De même que la déité est anonyme et sans nom, l'âme elle aussi est anonyme comme Dieu, car elle est la même chose qu'Il est. C'est pourquoi Christ dit : "Je ne vous appelle plus en ce moment mes serviteurs, mais mes amis. Car tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai révélé" (Jn.15,15). Mais un ami, dit un paien, est un autre moi-même, Dieu est devenu un autre moi-même pour que je devienne un autre lui-même. C'est pourquoi Saint Augustin dit : "Dieu s'est fait homme, afin que l'homme devienne Dieu" (J.97 5-6).
Extrait de : Comment l'âme suit sa propre voie et se trouve elle-même.

Commande sur Amazon : Traités et sermons 

Or Dieu est proprement retranché de tout nombre. Il est en effet un sans unité, trine sans trinité, tout comme bon sans qualité, etc.; en effet, il est au-dessus de tout nom, de toute raison, de toute intelligence, et au dessus de l'Etre et de l'étant, dont la différenciation est le nombre, et au-dessus de toutes choses de ce genre là. Il apparaît qu'il est au-dessus de l'Etre et de l'étant en ce qu'il est la cause de l'Etre et de l'étant.
Extrait du : Sermon latin XI, 2, 118 (trad. Jean Devriendt)
Commande sur Amazon : L'oeuvre des Sermons : Erfurt-Paris-Strasbourg-Cologne








Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...