dimanche 29 mai 2016

Guérir par l'amour



Les Racines du ciel  par Leili Anvar
Guérir par l'amour (le 29 mai 2016)
Avec Philippe Dautais : Prêtre orthodoxe (Patriarcat de Roumanie), responsable avec son épouse Elianthe du Centre d’études et de prière de Sainte-Croix.

Qui n'a pas été confronté à la nécessité d'un juste rapport entre l'éros et notre liberté ? De cette justesse dépendent notre propre équilibre intérieur et notre avenir.
Avec le père Philippe Dautais, prêtre orthodoxe du Patriarcat de Roumanie, propose depuis 28 ans avec son épouse Élianthe des sessions intitulées « Chemin de guérison ». Ils sont fondateurs et responsables du Centre Sainte-Croix en Dordogne. Il vient de publier Eros et liberté : clés pour une mutation spirituelle, Ed. Nouvelle Cité, 2016.
Source : FC

Eros et liberté, ces deux mots focalisent l'essentiel de l'enjeu personnel et collectif. L'éros est puissance et moteur de vie. Rien ne se fait sans l'éros, sans l'élan vital qui se révèle être un feu dévorant qu'il convient de savoir gérer pour ne pas subir le retour de flamme. C'est là, selon l'auteur, prêtre orthodoxe marié, un défi posé en permanence à l'être humain, défi qui le provoque dans la nécessité d'acquérir une maturité intérieure défini comme capacité d'intégration et d'éveil de conscience. En suivant les grandes lignes de l'enseignement de la philocalie (la quête de la beauté intérieure) transmises par les pères du désert de l'Egypte au IVe siècle, l'auteur propose de mettre en évidence l'articulation entre l'éros et la liberté, entre la nature et la personne et ainsi de situer les justes relations. Cette voie s'inscrit dans une transmission de l'expérience spirituelle qui donne une place privilégiée à la dynamique thérapeutique loin de tout moralisme.
Quatrième de couverture.
Commande sur Amazon : Eros et liberté : Clés pour une mutation spirituelle
Site officiel : Centre Sainte-Croix



Tiers caché et théologie apophatique  
Le 15 décembre 2014 (Journée Internationale d’Etudes Transdisciplinaires du CIRET
Collège des Bernardins) - Centre Sainte-Croix (PDF)

Préambule

Il est toujours délicat de rapprocher deux disciplines, en particulier le domaine des sciences dites exactes d’une part, celui de la spiritualité et plus particulièrement de la théologie, d’autre part, qui prétendent toutes deux dire une parole fiable concernant la réalité. Pendant des siècles, les deux se sont exclues mutuellement car elles étaient drapées dans leurs certitudes. L’évolution des sciences au 20e siècle est venue briser toute prétention quant à la possibilité d’une explication définitive, d’une théorie physique complète et de l’accès à une connaissance ultime de la réalité. Werner Heisenberg puis Kurt Gödel ont montrés que non seulement le fond de la réalité nous échappe mais qu’il nous échappera toujours. Ils nous ont introduits dans une vision ouverte, vivante, dynamique et stimulante qui offre la possibilité d’un dialogue entre physique et métaphysique, entre sciences et théologie à condition que cette dernière mette en avant sa dimension la plus profonde, la théologie apophatique. Ce dialogue, loin de tout concordisme, qui est toujours une tentative de récupération par l’une ou
l’autre des parties, peut s’avérer fructueux.

La théologie apophatique

La théologie apophatique veut souligner avant tout que Dieu est transcendant, inconnaissable, insaisissable, inaccessible en son essence. Il ne peut être résumé par ses attributs ou par ce que l’on peut affirmer à son sujet. Il n’est en rien semblable à l’image que l’on s’en fait. Le discours sur Dieu tend à identifier Dieu à des qualificatifs, par exemple Dieu est bon, miséricordieux, longanime, patient, juste… Dans son rayonnement, Il exprime de telles qualités mais sur un mode qui n’est pas en correspondance avec nos projections. Denys l’Aréopagite, qui est considéré comme le père fondateur de la théologie apophatique, l’exprime clairement : « Dieu est l’Être de tout sous un mode tel pourtant qu’il n’est rien de tout ce qui est » (in les Noms divins Œuvres complètes Denys l’Aréopagite, Ed Aubier).
L’apophatisme exclut tout panthéisme, toute tentation de confondre Dieu inconnu et transcendant avec les réalités cosmiques. Saint Grégoire de Nysse, père cappadocien du 4e siècle, considère en ce sens que : « Tout concept formé par l’entendement pour tenter d’atteindre et de cerner la nature divine ne parvient qu’à façonner une idole de Dieu, non à le faire connaître » (Vie de Moïse ; PG 44,377).

La théologie apophatique met en évidence la distance entre le Réel en soi et la perception du Réel qui passe par nos représentations. Identifier ces représentations à la réalité développe une conception idolâtre selon Denys l’Aréopagite : « S’il arrive que voyant Dieu, on comprenne ce qu’on voit, c’est qu’on n’a pas vu Dieu lui-même, mais quelqu’une de ces choses inconnaissables qui lui doivent l’être. Car en soi, il dépasse toute intelligence et toute essence » (O. Clément, Ed Stock p 31.
L’apophase désigne la montée vers le mystère, vers simultanément ce qui nous échappe et ce dont nous avons une expérience intime. Expérience intime qui échappe à notre saisie et qu’il ne convient pas de ramener à nos schémas mentaux. Elle appelle au contraire à une ouverture de l’intelligence vers le jamais connu, vers l’au-delà de nos représentations.
Dans un premier temps, le chemin de la connaissance passe par l’observation puis par un mode d’explication élaboré par la raison en fonction de l’expérience antérieure. Dans un deuxième temps, pour pénétrer dans la profondeur de la réalité, vers le Réel voilé selon la belle et juste expression de Bernard d’Espagnat, grand chercheur émérite et visionnaire, il convient de renoncer à tout mode explicatif pour permettre à l’intelligence de s’ouvrir à la Nouveauté et d’accéder à un au-delà des représentations.
On l’aura compris, « L’apophatisme est avant tout une disposition d’esprit se refusant à la formation des concepts sur Dieu. Cela exclut résolument toute théologie abstraite et purement intellectuelle qui voudrait adapter à la pensée humaine les mystères de la sagesse de Dieu. » (V. Lossky théologie myst p 37).
L’apophatisme nous conduit à renoncer à réduire le Réel à notre compréhension, nous invite à nous dépouiller de nos certitudes, à purifier le regard pour entrer dans un dynamisme d’éveil de l’intelligence vers la contemplation de réalités plus hautes, de dévoilement en dévoilement vers des dévoilements sans fin car « L’infini est sans doute quelque chose de Dieu mais non Dieu lui-même qui est encore infiniment au-delà. », (Maxime le Confesseur Sources p 31).
Pour ne pas confondre cet infini et Dieu lui-même, la théologie orthodoxe a mis en évidence la distinction entre l’essence divine transcendante et le rayonnement des énergies divines qui sont participables. Cette distinction introduit l’articulation entre une théologie de l’affirmation qui s’applique à identifier les rayons de la gloire divine et une théologie négative qui rappelle l’inaccessibilité de Dieu en son essence, articulation bien décrite par saint Basile de Césarée au 4e
siècle : « Nous affirmons que nous connaissons Dieu dans ses énergies, mais nous ne promettons pas de l’approcher dans son essence même. Car son essence reste inaccessible, tandis que ses énergies viennent jusqu’à nous » ( Lettre 234 PG,32).

Lien entre Tiers Caché et apophatisme.

L’apophatisme part du constat que le Réel est voilé.
« Le voile : c’est d’une part, l’illusion produite par les sens, qui entraîne une fausse perception de la réalité et d’autre part le déficit d’ouverture de conscience ».
La transparence ne peut être atteinte que par un processus de purification intérieure lié à un éveil de conscience qui est conjointement un processus de maturation. Les dévoilements successifs sont relatifs à l’acquisition de la capacité d’assumer ce que l’on perçoit. Il existe donc un lien étroit entre les niveaux de réalité et les degrés de conscience, un lien entre la perception de l’objet et l’intention du sujet. A chaque degré de l’ascension, la perception se modifie et s’élargit. Il faut éviter de la réduire à des concepts qui sont autant d’identifications de la réalité perçue avec nos représentations.
Dans l’ascension, la spéculation laisse peu à peu la place à la contemplation vers des horizons illimités.
La dynamique des niveaux de réalité, introduite et présentée par Basarab Nicolescu, s’appuie sur la physique quantique, laquelle nous fait sortir de l’objectivation de la réalité qui réduisait tout à des objets pour nous faire entrer dans la dynamique de l’inter-relation sujet-objet. Nous savons aujourd’hui par la physique quantique que l’observateur interfère avec l’expérience et que l’intention de l’observateur impacte le résultat de l’expérience. Cette inter-relation exprimée à chaque niveau de réalité trouve sa résolution dans la zone de transparence nommée Tiers Caché.
Pour mieux appréhender le lien entre théologie apophatique et Tiers Caché, je vous propose de passer par la vision biblique de la genèse permanente du cosmos. Pour la Bible, la création n’est pas une réalité circonscrite dans un commencement mais un processus de différenciation à l’œuvre à chaque instant. En toute rigueur sémantique, le premier verset de la genèse se traduit : « Dans le principe Dieu créé les cieux et la terre ». Puis à partir de cette différenciation cieux-terre, la création se présente comme un processus de différenciation : lumière-ténèbre ; Eaux d’en haut- Eaux d’en bas, sechumide ; Adam-Adamah ; masculin-féminin. Ces distinctions établissent des polarités tout en maintenant les liens entre les opposés complémentaires ainsi révélés. A chaque instant, il y a passage d’une unité indifférenciée vers l’avènement des polarités, comme si un rayon lumineux passant par un point se diffractait. Cette image nous est donnée par la tradition hébraïque qui fait procéder le passage du non manifesté au manifesté par le Aïn Soph, point source d’où rayonne l’énergie et l’information. Point qui est et qui n’est point, traduit en général par le concept limite de Néant, lequel peut se rapprocher du concept de vide quantique et ne peut être réduit à quelque forme de néantisation.
Point originel donc mais non l’Origine qui est inaccessible. Si nous pouvons oser une image, ce serait celle d’un faisceau lumineux qui est projeté sur une plaque percée d’un trou. Pour l’observateur qui est de l’autre côté de la plaque, tout se passe comme si ce trou était le point source. Selon l’apophatisme, il convient de ne pas confondre le point originel avec la Source.

Similitudes

Pour approcher plus précisément le lien entre le Tiers Caché et l’apophatisme, je vous propose de visiter trois similitudes entre le point originel et le tiers caché sans que les deux puissent se confondre car ils sont le fruit de deux approches différentes.

1e similitude :
- Le Tiers Caché est secrètement présent dans les différents niveaux de réalité dont il signe la cohérence. Cette cohérence est orientée vers un espace ouvert, non clos sur lui-même qui échappe à toute saisie, ceci en conformité avec le théorème de K. Gödel qui se présente comme un apophatisme mathématique et logique. Le Tiers Caché se situe ainsi à l’articulation de la physique et de la métaphysique. Il participe du monde physique sans que l’on puisse définitivement dire ce qu’il est.
- Le point originel, quant à lui, est le signe d’une autre dimension de la réalité. Il s’inscrit comme fondement de toute réalité sans jamais s’identifier à aucune de ces réalités. Par lui, s’opère en permanence le passage de l’immatériel vers la matière.

2e similitude :
- Le Tiers Caché fait correspondre l’Objet transdisciplinaire et le Sujet transdisciplinaire, les niveaux de réalité de l’objet et les niveaux de réalité du sujet. Il dépasse toute dualité, en particulier le subjectivisme et l’objectivisme qui sont deux réductionnismes. La notion de Tiers Caché met en évidence la dynamique de l’inter-relation qui ouvre sur des champs infinis. Elle touche ainsi la dynamique du vivant et par suite à la dimension du sacré défini comme ce qui relie toutes choses. Dire que tout communique avec tout, que tout est en interrelation et en inter-dépendance c’est dire que tout est vivant. La vie est sacrée en ce qu’elle échappe à toute saisie, elle ne se confond ni avec l’objet ni avec le sujet. Le Tiers Caché signifie un effacement et paradoxalement ouvre sur de
l’inconnu.
- Au plan de l’originel, de même que la dynamique du vivant concerne autant l’objet que le sujet, en tradition chrétienne, nous parlerons plus aisément de la polarité nature/personne, de même, l’unité est participée par les polarités sans jamais se réduire à l’une ou l’autre des polarités. En ce sens, selon Nicolas de Cues, Dieu, plutôt que d’être le siège de la coïncidence des opposés, se trouve au delà
d’une telle coïncidence. Ce qui est dans l’ordre du Divin irradie tant le sujet que l’objet sans jamais se réduire à l’un ou à l’autre. Discerner cette dimension transcendante dans l’immanence suppose une lecture verticale qui n’identifie pas, mieux une lecture poétique du cosmos par laquelle est perçue le langage symbolique de chaque expression du vivant ou signifiant. Le visible est une inscription de l’invisible, le monde intelligible est tout entier présent dans le monde sensible pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et un cœur pour sentir. L’apôtre Paul affirme avec force dans l’épitre aux Romains cette irradiation de la présence transcendante dans l’œuvre de la création : « Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’œil nu depuis la création du monde quand on les considère dans son œuvre » (Rom 1/20). Présence mystérieuse qu’il est possible de lire. Ainsi, selon Nicolas de Cues : « voir Dieu, c’est tout à la fois voir toutes les choses en Dieu et voir Dieu en toutes choses ». Nous devons alors préciser selon
la théologie apophatique que cette vision concerne le rayonnement de la présence ou Dieu en ses énergies et non Dieu en lui-même en son essence qui est invisible et inconnaissable.

3e similitude :
- Dans cette inter-relation, au flux d’information traversant les différents niveaux de réalité de l’objet correspond un flux de conscience traversant les différents niveaux de réalité du sujet. C’est dire que les différents niveaux de réalité de l’objet sont accessibles à la connaissance humaine selon les degrés
correspondants de la conscience. Mais la rencontre ultime des deux ne se situe-t-elle pas dans l’infini indéfinissable ?
- Au plan de l’originel, le Sujet et l’Objet sont appréhendés par les notions de personne et de nature. L’une et l’autre sont indissociables sans être du même ordre. Dans la sphère chrétienne, la personne est d’ordre spirituel, elle n’appartient pas aux catégories de ce monde. Elle est tout le contraire de l’auto affirmation égoïste. Elle dit l’être humain comme sujet et être de relation. La personne signifie l’irréductibilité de l’homme à sa nature. L’homme en tant que personne échappe radicalement à l’emprise de tout déterminisme cosmique ou génétique. Il se distingue radicalement de sa nature, la dépasse tout en la contenant, la fait exister comme nature. La personne est le mode d’existence de la
nature. La connaissance n’est-elle pas la reconnaissance de ce qui était déjà là ?
Reconnaissance qui transforme une énergie en information. L’objet serait porteur d’une information reconnaissable par le sujet.
Ces rapprochements ouvrent sur des questions qui portent la marque de l’apophatisme :
Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que l’information ? D’où procède-t-elle ? Quelle est sa fonction ? Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce que la réalité ? Sommes-nous en définitive voués à une approche asymptotique ?




Dialogue avec Basarab Nicolescu et Père Philippe Dautais (2014)



Science et spiritualité Dialogue avec Basarab Nicolescu et Père Philippe Dautais (2014)

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8. L’écoute.

L’attention est l’exercice de l’écoute avant de devenir vision. L’attitude du disciple est toute entière dans l’écoute et l’attention. Elles installent en lui le silence. On ne peut penser et écouter. L’écoute n’est écoute que si elle est virginale. Elle est don de soi et gratuité, donc elle n’impose rien, ne suppose rien, n’exclut rien, elle est disponibilité. Dans la relation à l’autre, l’écoute est relative à la capacité d’accueillir le désir d’être de celui qui vient à moi. Elle est écoute du coeur au coeur de l’autre.

L’exercice de l’écoute ouvre sur les dimensions de la profondeur de l’être. Cette ouverture est rendue possible grâce à la relation de confiance que suppose la parole. On ne se confie pas à quelqu’un en qui l’on ne fait pas confiance. Ainsi, la parole donnée est donnée en toute confiance. Ecouter, c’est accueillir la personne qui se dit avec confiance. Ecouter c’est aimer, c’est considérer l’autre, lui donner sa place et l’autoriser à être lui-même.

Dans l’exercice de l’écoute, il est essentiel de ne pas s’arrêter à ce que l’autre dit, pour ne pas réduire l’autre à ce qu’il exprime. Le jugement, les a-priori, les critères de tous ordres sont autant d’obstacles à l’écoute. Ils enferment la personne dans sa problématique existentielle, dans sa souffrance et l’empêche d’accéder à son être profond.

Ecouter la souffrance de l’autre le laisse dans sa souffrance. Le plus important n’est pas la souffrance, ni le malaise, ni les difficultés mais la personne qui les vit. Aussi l’attention doit se porter sur la personne qui souffre. Cette personne est un mystère appelé à se révéler. L’écoute n’est thérapeutique que si l’attention est portée sur l’être et non sur les symptômes qui sont là. L’écoutant est là pour révéler ce que l’écouté ne voit pas encore ou n’entend pas encore.

Dans les sphères religieuses et thérapeutiques, cette dimension est essentielle. Les dispositions intérieures du confesseur et du thérapeute ont leur importance. Pour le confesseur, la personne qui vient à lui est avant tout un enfant de Dieu qui vient demander pardon pour ses péchés et désire se réconcilier avec Dieu et avec lui-même. Pour le thérapeute, il s’agit d’accueillir une personne et de l’accompagner dans son chemin de vie.

Une psychanalyste me racontait qu’elle avait accueilli pendant trois ans une personne qui venait lui déverser tous ses malheurs, ses révoltes, sa souffrance. Cette psychanalyste était sur le point de mettre un terme à ce processus lorsqu’elle eut l’intuition de fixer son regard sur la personne et de ne plus écouter ce qu’elle disait. Au bout de quelques séances, cette patiente arrêta la thérapie. Quelques mois plus tard, elle revint voir la thérapeute totalement transformée.

Nous pourrions comparer l’écoutant à un sculpteur qui voit dans la matière brute l’?uvre finale qui est déjà là. L’essentiel n’est pas dans les copeaux. Il est dans la beauté d’âme qui est inscrite au coeur de chacun. Il n’y a pas de gens méchants ou mauvais mais des personnes qui souffrent. L’homme attentif ne s’arrête pas aux apparences mais perçoit l’être au-delà de ses manifestations existentielles auxquelles il ne l’identifie pas. Voir la personne, c’est lui permettre d’exister.

Je viens en ce sens de recevoir le témoignage d’une petite fille de 11 ans qui a trois soeurs plus âgées qu’elle. Elle est revenue cet été d’un camp de vacances totalement transformée en clamant : « Noémie a été accueillie et acceptée comme Noémie ». Etre attentif à l’autre en tant que personne. La personne nous ouvre sur le mystère de Dieu au coeur de chacun et au coeur du monde. La pratique de la prière de Jésus et l’exercice de la nepsis sont les voies royales dont témoigne toute la tradition philocalique pour nous conduire dans ce chemin. Elles répondent à l’appel du Christ : « veillez et priez ».

Source (et texte entier) : L'attention

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Les Racines du Ciel par Frédéric Lenoir et Leili Anvar
Thérapie et croissance spirituelle (15 septembre 2013) avec le père Philippe Dautais





Introduction (2014)



Anthropologie chrétienne (2014)



Philocalie (2014)



Prière de Jésus (2014)




Ecologie et spiritualité (2014)



Le sens du jeûne (2014)




Métanoia, Conférence du Père Philippe Dautais (Centre Dumitru Staniloae, 24 mars 2014)


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