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samedi 18 mai 2019

La simplicité d'accès au Soi



Pelican Learns To Fly (GoPro, 2014)

* * *

MAJ de la page : José Le Roy / Douglas Harding



José Le Roy : La simplicité d'accès au Soi d'après Ramana Maharshi et Douglas Harding (11 mai 2019)



Serge Durand et José Le Roy (29 avril 2019)



José Le Roy : Temps et éternité chez Spinoza, Ramana Maharshi, Eckhart et Harding (28 février 2019)



José Le Roy : Qu'est-ce que l'éveil ? (27 mars 2019)



José Le Roy : Commencer par l'éveil (4 janvier 2019)



José Le Roy : Une voie directe vers l'éveil (23 décembre 2018)

Autres vidéos : Chaine Youtube
Blog : Eveil et philosophie

Bien que de plus en plus de personnes s'intéressent aujourd'hui à la méditation, au bouddhisme, au yoga, l'éveil demeure encore largement ignoré dans notre culture contemporaine. Pourtant l'éveil spirituel (appelé nirvana, satori, illumination, moksha, etc.) est le but ultime des traditions spirituelles d'Orient ou d'Occident. Il est censé apporter une connaissance de l'absolu et une vie de béatitude et de paix. Les plus grands maîtres et les plus grands textes de l'humanité en parlent depuis des millénaires. Mais qu'est-ce que l'éveil spirituel ? Comment le définir ? À quoi correspond-il ? Est-il un mythe, une légende, une illusion ? Ou correspond-il vraiment à une réalité ?
Pour répondre à ces questions, José Le Roy s'appuie sur de nombreux témoignages de personnes ayant connu un tel basculement de la conscience, ainsi que sur les textes des grandes traditions spirituelles. Il s'intéresse aussi à ce que les neurosciences, la psychologie et la philosophie occidentale nous disent de l'éveil. Pour l'auteur, l'éveil n'est pas destiné uniquement à des personnes exceptionnelles, mais il est le développement naturel des facultés de l'esprit humain. L'éveil spirituel change la vie en profondeur ; il apporte une liberté et une paix nouvelles, il nous ouvre à la compassion. L'éveil pourrait être la solution à bien des problèmes qui menacent aujourd'hui l'humanité en nous faisant découvrir une vie au-delà de l'égoïsme. Ce livre est la première étude générale sur l'éveil spirituel.
" L'éveil est un événement, la plus colossale et la plus décisive des révolutions que puisse connaître le "dedans' d'un homme. " Stephen Jourdain
Quatrième de couverture
José Le Roy, L'Eveil spirituel, Ed. Almora, 2018
Autres livres : Bibliographie (Almora)
 

samedi 16 février 2013

L'homme sans tête

MAJ de la page : Douglas Harding

Avec un film documentaire de Richard Lang, traduit par Catherine Harding.



Source : Eveil et philosophie
Site : La voie sans tête

lundi 28 janvier 2013

Corne sans tête ou Rhino-acéphale

MAJ de la page : Douglas Harding

Un peintre de la vision sans tête mais avec corne :




Petite devinette : comment le rhino-acéphale voit-il cette corne ?

1) Première possibilité comme un objet extérieur distinct de lui-même et présent dès qu'il commence à peindre - car il oublie son existence la plupart du temps.

2) Comme une partie de sa personne, son cerveau reconstruisant son image à partir de sensations présentes (sa corne) et de son souvenir du matin (cette même corne sur sa tête) lorsqu'il se mirait et s'admirait dans la glace.


!!!!

3) Comme une simple chose (pas encore un objet, car l'objet demande un sujet), parmi une foultitude d'autres choses, surgissant de manière improbable à partir d'un espace vide.
Nota Bene : avant d'attendre cet éveil permanent, il se demandait sans cesse  : - Qu'y a t-il derrière cette chose cornue, d'où surgit-elle ? A partir d'où est-ce que je la vois ?
Interrogations où le recours à la mémoire n'est pas permis évidemment. Ce serait de la triche (et conduirait dans une impasse).


"Le miroir me montre ce que je ne suis pas"
Se disait chaque matin le rhino-acéphale.


La réponse est bien sûr la (3) sinon ce ne serait pas un rhino-acéphale (du grec "rhino", corne ou nez, et "a-céphale" sans tête) mais un rhinocéros (2) ou un simple céros (1).

***

Si en plus de votre appendice cornu ou nasal vous possédez l'avantage d'avoir un index vous pouvez aussi  faire l'exercice du doigt qui pointe :



Source de la vidéo et seconde partie : Franck Terreaux (en bas de page)


mercredi 19 décembre 2012

J.C. Amberchele


J.C. Amberchele est né en 1940 à Philadelphie. Il a été élève dans une école de Quakers, puis dans des lycées en Pennsylvanie et à New-York. Il a obtenu un diplôme en psychologie. Au début des années 1960, Amberchele a travaillé à mi-temps comme professeur dans une école privée à Honolulu, enseignant les mathématiques et le français. Après s'être essayé aux courses automobile, il dût bientôt arrêter par manque de moyens financiers. Il s'est marié en 1965, travaillant brièvement comme vendeur à Honolulu et à Los-Angeles ; il divorça rapidement et retourna à Hawaï. Gagnant sa vie avec des petits boulots, il a commencé à consommer du LSD et a rejoint une bande de hippies vivant sur la plage de Waikiki. En 1967, il s'est de nouveau déplacé en Californie du Sud et a cette fois commencé à vendre de la marijuana. Bientôt il se mit à transporter de grosses quantités de drogue dans diverses villes aux Etats-Unis, depuis le nord du Mexique dans des voitures et des avions ; "une carrière" qu'il a suivi pendant 15 ans qui l'a conduit, selon son propre témoignage, toujours plus loin dans le crime et "la folie". Pendant ce temps il s'est marié de nouveau, a eu deux enfants et a beaucoup voyagé fuyant la justice. Après son arrestation, il a commencé à écrire et à étudier la philosophie orientale. Son premier livre, un roman policier, a été publié en 2002 aux Etats-Unis et traduit en français en 2008 : Le prix à payer, chez Hachette. Il médite régulièrement en prison et a pris ses vœux bouddhistes en 2001. Il est incarcéré depuis plus de 30 ans et ne s'attend pas être libéré bientôt.
Source du texte : Eveil et philosophie


Bibliographie :
- Le prix à payer, (roman), Ed. Hachette, 2008
- La lumière que je suis, Ed. Almora, 2012


Toutes les idées que j'avais sur la manière dont les choses fonctionnent en ce monde ne m'ont pas mené bien loin, sachant que j'ai passé plus de vingt années en prison. J'ai reçu la plupart de mes convictions de mon père et de John Wayne, et tout ce qui n'était pas ultra-violent et ultra-cool était, à mes yeux, ultra-problématique. En fait, je vivais dans un état de malaise quasi perpétuel, n'atteignant jamais les idéaux ridicules auxquels j'adhérais sans me poser de questions, appliqués à un ensemble d'espoirs que ni moi ni personne d'autre ne pouvions réaliser : comment je devais agir, comment les autres devaient me traiter ou se comporter entre eux en ma présence, comment les mois et les années devaient tourner en ma faveur.

Inutile de dire que je devenais l'incarnation du garçon obsédé par l'idée de tout contrôler. Et, comme tous ceux qui sont obsédés par le contrôle, j'entretenais un sentiment de vacuité et de fatalité derrière une façade de dureté soigneusement entretenue, menant une guerre permanente entre celui que je pensais devoir être et celui que je pensais être. En plein brouillard, je m'autodétruisais encore et encore, emportant les autres avec moi.

Et puis il y a dix ans de cela, déjà bien avancé dans ma peine de prison, il se trouve que je vis une entrevue de Bill Moyes de PBS[1] avec Joseph Campbell, et je décidais d'essayer la méditation. C'était difficile au début, surtout avec les foules, le bruit et les habitudes d'une cellule de prison, mais je découvris bientôt que durant la méditation j'avais moins d'attentes, sur moi ou sur les autres, comme s'il n'y avait plus d'autres. C'était un espace sans idéaux à réaliser et sans problèmes, un refuge où je n'avais plus à défendre ma volonté égarée. Et à part de rares aperçus sous drogue ou dans les moments de stress quand ma vie était en jeu durant ma longue carrière criminelle, c'était la première fois que je prenais conscience de moi-même, de cette attention simple du "je suis" au centre de ma conscience qui, c'était à présent évident, avait toujours été là.

A partir de ce moment, le mystère devînt la question de savoir comment ce "je" étais né et d'où il continuait à surgir. La vieille façon de penser, selon laquelle je pouvais être une conscience séparée dans un corps et un esprit séparé, était beaucoup trop pénible à accepter. C'était la manière que l'on m'avait apprise, la manière de mon père et celle de tous les autres qui m'avaient servis de repères ; c'était la voie de la contraction, de la confrontation et d'une torture sans fin infligée à soi-même. Il devait y avoir une autre explication.

Ceci me conduisît à six années de lecture compulsive. Je voulais examiner le pressentiment silencieux que j'avais eu depuis ma période LSD dans les sixties, qui s'était manifesté auparavant sous forme de peur, et qui avait ressuscité durant l'entrevue de Campbell : en clair, que toutes les grandes religions véhiculaient à la base un message identique, si clair et si simple que les mots n'était pas nécessaire pour le réaliser. Je soupçonnais que ma perception du monde et ma soi-disant place en son sein étaient des illusions, que la réalité n'était pas ce que moi et la plupart des gens pensions. C'était comme si l'humanité était la victime d'un canular que l'univers avait conçu pour se jouer de lui-même. Et il était clair que ma vie jusqu'ici avait été un combat contre la révélation de ce savoir-là, m'accrochant, pour ainsi dire, aux mensonges que j'avais reçus, me débattant pour éviter la vérité.

Je lisais les textes bouddhistes. Je lisais Gurdjieff et Ouspensky. Je lisais tout ce que je pouvais trouver sur les mystiques chrétiens. Je dévorais Hafiz et Roumi, puis me lançais dans les œuvres des grands sages de l'Inde. Je découvris Wei Wu Wei, puis je revenais au bouddhisme et j'en amassais le maximum. J'étais résolu à tirer cela au clair, ce mystère au cœur du sujet.

Et puis un jour je lis un article de Douglas Harding sur ce qu'il nommait "l'absence de tête", et quelque chose changea brusquement. Harding soulignait que Voir Qui Nous Sommes était simple, si facile que nous passons à côté. Et, en manquant de le reconnaître, nous érigeons des structures philosophiques et religieuses de tailles monumentales, cachant cela d'autant plus. Tout du long, cela se trouve pourtant Ici-même, plus proche que proche.

A ce moment-là je réfléchissais à l'ancienne histoire soufie à propos d'un Mollah Nasrouddin très agité, galopant en ville et s'écriant qu'il avait perdu son âne, jusqu'à ce qu'on lui indique qu'il était assis dessus.

Le message était clair : "Nous ne pouvons Le voir, car nous Le sommes", et les implications étaient bouleversantes. Illusoire - le terme que j'employais pour décrire cette perception du monde dont je me méfiais - apparu soudain comme un bel euphémisme. Elle n'était pas seulement illusoire, elle était à cent pour cent dans la mauvaise direction ! Je n'étais plus dans l'univers; à tous le moins, l'univers était en moi, y-compris tous les concepts auxquels j'adhérais à propos d'un supposé "soi-même", corps et esprit. J'étais, comme disait Harding, "Espace" pour l'apparition du monde, Espace qui participait de manière originale à la création de ce même monde ! C'était incroyable !
Extrait de : La lumière que je suis
Commande sur amazon : La lumière que je suis
Source du texte : Eveil et philosophie





Un homme encagoulé pénètre en pleine nuit dans une maison où dorment un père et sa fille de dix-huit ans. Sans explication, il fait feu sur eux, tuant le premier, laissant la seconde pour morte. Elle survit. Dix ans après, Mel est devenue une baroudeuse qui écrit des livres, une jeune femme qui, sur les routes de l'Amérique, s'ouvre à la vie nouvelle, en croisant le chemin de gens ordinaires et d'une humanité bouleversante. Hank, un moniteur de ski et barman qui parcourt le Mexique en stop, Jarrold, un quinquagénaire parti refaire sa vie dans les montagnes, Dwight, trafiquant de marijuana et invétéré menteur, ou encore Tony, blonde pulpeuse qui convaincra Jarrold de l'épouser. Alex, l'agresseur de Mel, va prendre peu à peu conscience de son acte, et paradoxalement trouver la vraie liberté en prison. L'Amérique dépeinte par J.C. Amberchele, c'est la Pennsylvanie, le Colorado, la Californie, le Nouveau-Mexique. Ses personnages sont saisis avec force et tendresse, dans un entrelacs narratif dont l'effet et le style ne sont pas sans rappeler le film Short Cuts de Robert Altman.
Quatrième de couverture
Commande sur Amazon : Le prix à payer

vendredi 9 novembre 2012

José Le Roy







José Le Roy est diplômé d’une grande école d’ingénieur et agrégé de philosophie. En 1993, il rencontre le philosophe anglais Douglas Harding et devient un de ses collaborateurs et amis. Il partage depuis l’enseignement reçu par Douglas Harding dans des ateliers et des conférences. Il est aujourd’hui professeur de philosophie.
Source du texte : Ed. Almora
Autre biographie : Centre philosophie


Bibliographie :
- Eveil et philosophie, Ed. Accarias, 2006
- S'éveiller à la vacuité, Ed. Accarias, 2007
- 54 expériences de spiritualité quotidienne, Ed. Almora, 2009
- Le saut dans le vide, Ed. Almora, 2011

- Petit traité de la connaissance de soi, Ed. Almora, 2013
- Peut-on vivre au présent ? Ed. Almora, 2015
Traduction :
Shankara, L'expérience direct, Ed. Almora, 2012
En ligne :
Site de José Le Roy : Centre de philosophie de Paris
Blog : Eveil et philosophie
Site français de La Vision sans tête / youtube
Editions Almora (dont il est le responsable)

Voir aussi les pages : Noms de dieux avec José Le Roy (interviews vidéos) / José Le Roy (tag) / Vision sans tête (tag)


La vraie philosophie est un chemin d'Eveil qui conduit à une connaissance de soi qui est aussi une connaissance de l'Absolu. Ce chemin utilise la pensée rationnelle mais l'Eveil se produit au-delà de la simple raison, par une VISION, une intuition intellectuelle qui est aussi une conversion et qui amène à une transformation profonde de la vie. La Vision fait naitre la sagesse. Tel est le secret de la vraie philosophie : son but est de produire l'Eveil à la vraie nature du Soi. (...)
La philosophie moderne et contemporaine, qui se limite à une simple activité réflexive, a oublié le Secret de la vraie philosophie. Non seulement elle a abandonné l'idée classique de la philosophie comme "amour de la sagesse", mais elle ignore tout de l'essence de l'homme et de l'Eveil.
Il est donc nécessaire que se produise une renaissance de la philosophie. Il ne s'agit pas de recréer un nouveau platonisme, mais il faut redécouvrir les principes qui guidaient la vraie philosophie pour en présenter une forme adaptée aux temps modernes. Dans cette tâche, les philosophies orientales comme le vedanta, le shivaïsme du Cachemire, ou la philosophie bouddhiste sont d'une grande aide pour redécouvrir le sens original de l'héritage occidental.
La vraie philosophie sera à la fois une science, puisqu'elle prend appui dans la vérité elle-même par une intuition directe de l'Etre, mais sera aussi une expérience d'une vie nouvelle. A partir de la vision de l'Etre, la vraie philosophie peut, sur ce fondement certain et absolu, développer ses connaissances au niveau éthique, politique, esthétique; pas un domaine de la pensée et de la vie qui ne sera bouleversé par cette conversion générale de perspective.
Extrait de : Eveil et philosophie
Commande sur Amazon : Eveil et Philosophie



Il se produisit alors un évènement inattendu et incompréhensible. Je me trouvais à ce moment-là dans le café Beaubourg à Paris, à la fin du mois de février 1992. J’étais là assis à une table et attendais mon amie. Tout à coup, sans raison apparente, ma perception se modifia. Le café, le décor, les murs, le sol, les tables et les gens furent baignés en un instant dans une transparence et une lumière nouvelle. Les objets m’apparaissaient extrêmement proches et brillants, comme si un voile avait été ôté à ma perception. J’avais percé quelque chose du monde mais je ne savais quoi. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et pourtant c’était réellement stupéfiant. Ma perception redevint normale au bout d’une demi-heure et je me demandais alors : qu’est-ce qui s’est passé ?

Je laissais de côté cet évènement que je ne parvenais pas à reproduire, ignorant ce qui l’avait fait naître, et je me replongeai dans ma quête ininterrompue dans la connaissance de moi-même. Je continuais à lire Maharaj et persévérais à retourner mon attention vers sa source à la recherche de ma véritable identité.
Un samedi après-midi, un évènement se produisit dont aucun mot ne peut vraiment rendre compte. Un instant avant, je me croyais un individu ; un instant après…

J’avais disparu du monde.

En fait, je ne reconnu pas ce qui venait d’arriver. Cela ne correspondait pas à l’idée que je m’étais fait de l’Eveil, ou de la connaissance du Soi. Je m’imaginais avant cet évènement un individu éveillé, transformé ; or, c’est l’individu qui avait disparu du monde. Je n’étais tout simplement plus là. Volatilisé, évaporé ! Le monde absolument transfiguré, brillait de mille feux, et se tenait, tout seul, là, sans observateur. Vraiment, je venais en une fraction de seconde de renaître en plein paradis.
Source du texte : 3e Millénaire








Autre "personne"

MAJ de la page : Franck Terreaux avec de nouvelles vidéos










jeudi 22 juillet 2010

Douglas Harding


Douglas Harding est né en 1909 dans l'Est de l'Angleterre et décédé le 11 janvier 2007 à Nacton. Après des études d'architecte, il exerce ce métier dans lequel il connaît rapidement le succès.
Mais son véritable intérêt se trouve dans la quête de soi; il veut répondre à la question « Que suis-je?». Douglas cherche des réponses dans la science, la philosophie et la spiritualité. Il conclut alors que l’homme ne constitue pas un individu autosuffisant, isolé dans l’univers, mais qu’il est au contraire contenu dans une hiérarchie composée de couches toutes imbriquées les unes dans les autres et interdépendantes ; l’homme dépend de ses cellules, qui elles-mêmes dépendent des atomes, puis des particules ; au-dessus de lui, l’homme pour son existence dépend de la société, puis de la terre, du soleil , de la galaxie, etc...

En 1943, grâce à un dessin du philosophe et physicien Ernst Mach, il réalise sa vraie nature, en voyant qu’au-dessus de ses épaules il n’y a rien, personne, pas d’observateur mais un Espace vide et conscient. Le dessin qu'il a réalisé montre en effet que, au-dessus de nos épaules, là où nous placions en imagination une tête, nous ne voyons rien, et que l’espace qui aurait du être occupé par un propriétaire –moi, en tant qu’individu humain- est en fait absolument vide, dépourvu de la moindre chose. L’observateur du monde n’est pas une petite tête, mais au contraire une Infinie Vacuité contenant le monde tout entier.
Depuis lors, Douglas Harding a mis au point un ensemble d'exercices, publié de nombreux livres et animés des centaines d'ateliers sur la planète. 
Source du texte : Wikipedia
Site en français : Vision sans tête


Bibliographie (en français) :
- La Troisième voie, Les Editions du Relié, 2000, réed. Albin Michel, 2005
- L'immensité intérieure. Redécouvrir notre nature originelle, L'Originel / Accarias, 2002
- Les religions du monde, L'Originel / Accarias, 1999
- La Science de la 1ère Personne, Éditions Dervy, 1998
- Le petit livre de la vie et de la mort, Éditions Dervy, 1997
- Le Procès de l'Homme qui disait qu'il était Dieu, Les éditions du relié, 1996
- Renaître à l'évidence, Le Courrier du Livre, 1995
- Vivre sans stress — L'accès direct à votre paix intérieure, L'Originel / Accarias, 1994
- Vivre Sans Tête, Le Courrier Du Livre, 1978


Extrait de
Vivre sans tête :

Le plus beau jour de ma vie — ma nouvelle naissance en quelque sorte — fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête.

Je fis cette découverte il y a dix-huit ans, lorsque j’en avais trente-trois. Tombée soudainement du ciel, elle répondait néanmoins à une recherche obstinée pendant plusieurs mois, j’avais été absorbé par la question : qu’est-ce que je suis ? Que cette découverte se soit produite lors d’une promenade dans les Himalayas importe peu ; c’est pourtant, dit-on, un lieu propice à des états d’esprit supérieurs. Quoi qu’il en soit, ce jour très clair, très calme, et cette vue du haut de la Crête où je me trouvais, par-delà les brumes bleues des vallées, vers la plus haute chaîne de montagnes du monde, avec parmi ses cimes enneigées le Kangchenjunga et l’Everest, voilà sans doute ce qui rendit cette scène digne de la vision la plus haute.


Il m’arriva une chose incroyablement simple, pas spectaculaire le moins du monde : je m’arrêtai de penser. Un état étrange, à la fois alerte et engourdi, m’envahit. La raison, l’imagination et tout bavardage mental prirent fin.


Pour la première fois les mots me firent réellement défaut. Le passé et l’avenir s’évanouirent. J’oubliais qui j’étais, ce que j’étais, mon nom, ma nature humaine, animale, tout ce que je pouvais appeler mien. C’était comme si à cet instant je venais de naître, flambant neuf, sans pensée, pur de tout souvenir. Seul existait le Maintenant, ce moment présent et ce qu’il me révélait en toute clarté. Voir, cela suffisait. Et voir quoi ? Deux jambes de pantalon couleur kaki aboutissant à une paire de bottines brunes, des manches kaki amenant de part et d’autre à une paire de mains roses, et un plastron kaki débouchant en haut sur… absolument rien ! Certainement pas une tête.





Je découvris instantanément que ce rien, ce trou où aurait dû se trouver une tête, n’était pas une vacuité ordinaire, un simple néant. Au contraire, ce vide était très habité. C’était un vide énorme, rempli à profusion, un vide qui faisait place à tout – au gazon, aux arbres, aux lointaines collines ombragées et, bien au-delà d’elles, aux cimes enneigées semblables à une rangée de nuages anguleux parcourant le bleu du ciel. J’avais perdu une tête et gagné un monde. Tout cela me coupait littéralement le souffle. Il me semblait d’ailleurs que j’avais cessé de respirer, absorbé par Ce-qui-m’était-donné : ce paysage superbe, intensément rayonnant dans la clarté de l’air, solitaire et sans soutien, mystérieusement suspendu dans le vide, et (en cela résidait le vrai miracle, la merveille et le ravissement) totalement exempt de « moi », indépendant de tout observateur. Sa présence totale était mon absence totale, de corps et d’esprit. Plus léger que l’air, plus translucide que le verre, entièrement détaché de moi-même, je n’étais nulle part à la ronde.

Pourtant, malgré la qualité magique et surprenante de cette perception visuelle, il ne s’agissait ni d’un rêve, ni d’une révélation ésotérique. Plutôt l’inverse : un éveil soudain qui m’arrachait au sommeil de la vie ordinaire, la fin d’un rêve, une réalité qui rayonnait de sa propre lumière, et pour la première fois lavée de la pensée qui obscurcit. C’était la révélation tant attendue de l’évidence même, un moment de clairvoyance dans l’histoire confuse de ma vie. Je cessais d’ignorer une chose que (depuis ma plus tendre enfance, en tout cas) je n’avais pu voir, égaré par trop d’occupations ou de faux-fuyants. C’était une attention nue, sans jugement, à une réalité qui n’avait pas cessé de me « dévisager » mon absence totale de visage. Bref, tout cela était parfaitement simple, ordinaire et direct, au-delà du raisonnement, de la pensée, et des mots. En dehors de l’expérience elle-même ne surgissait aucune question, aucune référence, seulement la paix, la joie sereine, et la sensation d’avoir laissé tomber un insupportable fardeau.

Introduction par Wei Wu Wei (absent de l'édition française) : 3e millénaire


Source de l'image : Vision sans tête













Vidéos de Richard Lang sur l'enseignement de Douglas Harding :























Voir aussi : José Le Roy, Franck Terreaux

 
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