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lundi 5 décembre 2011

Autres inédiens ou respirianistes contemporains

- Francophones : 
Henri Montfort, Isabelle Hercelin, Anne-Dominique Bindschedler, Reine Claire Lussier, 
- Anglophones :
Jasmuheen, Prahlad Jani, Hira Ratan Manek, Jericho Sunifire, Elitom Ben Yisrael, Mony Vital, Sunyogi Umasankar
- Germanophones :
Christopher Schneider, Dirk Schröder
- Hispanophones :
Victor Truviano, Camila Castillos et Akahi, Camila Castillos, Akahi
- Lusophone : 
Oberon C. Silva 
- Russophones :
Zinaida Baranova, Oleg Maslow
- Sinophones : 
Shi Hongking, Guang Qin, Liao Fong Sheng, Jue Tong
- Vietnamonphone :
Phan Tan Loc
(...)

Les vidéos sont (multi) sous-titrées avec un montage un peu laborieux avec beaucoup de répétitions et une longue introduction (env. 4 min.) du "Suprême Master TV" sur le végétarisme. 
Vous les trouvez (sur trois pages) sur le site : Suprême Master TV
 

Certaines vidéos sont aussi présentes dans les post sur : Henri Monfort (en français), Isabelle Hercelin (français), Jasmuheen (anglais), Prahlad Jani (anglais), Hira Ratan Manek (anglais)
Voir aussi le post : Lumière, est-il possible de ne vivre que de lumière
 


samedi 9 avril 2011

My Reincarnation

Le documentaire, long métrage, MY REINCARNATION, suit le maître spirituel tibétain "réincarné" de renom , Chögyal Namkhai Norbu, alors qu'il se bat pour sauver sa tradition spirituelle; et son fils d'origine italienne, Yeshi, qui refuse obstinément de suivre les traces de son père.

Lorsque Namkhai Norbu Rinpoché s’est échappé du Tibet en 1959, il s’est installé en Italie où il s'est marié et a eu deux enfants, dont Yeshi fut le premier. Yeshi a été reconnu comme la réincarnation de l'oncle de Rinpoché, un maître Dzogchen célèbre, qui est mort après l'invasion chinoise du Tibet. Yeshi a grandi en Italie et ne voulait jamais rien avoir à faire avec cet héritage. Il ne voulait pas être un enseignant comme son père, il ne voulait pas retourner au Tibet ni au monastère de l'oncle de Rinpoché pour en rencontrer les étudiants qui l’attendaient depuis sa naissance : quelque chose que son père l’a continuellement exhorté à faire. Au lieu de cela, il rêvait d'une vie normale, loin de la horde d'étudiants fidèles qui a toujours entouré de son père.
Durant des scènes intimes, nous voyons un jeune homme grandir en maturité de 18 ans à 39 ans, et un père, dont l’histoire débute par ses premières 50 années et successivement autour de ses 70 ans et un âge plus avancé. L'histoire se déroule autour d’un enjeu, la tradition spirituelle de Namkhai Norbu Rinpoché; pour Yeshi, il s’agit de sa propre identité. Est-ce que le mode de vie occidental de Yeshi va remplacer sa tradition familiale et ses racines spirituelles ? Est-ce que son père réussira à transplanter le patrimoine tibétain, en voie de disparition, dans le monde occidental ? Les histoires à la fois du père et du fils se combinent pour faire de MY REINCARNATION un drame universel qui puise dans le récit classique d’une famille et de son héritage. Comme le temps se déroule, père et fils commencent à changer, donnant au film l'envergure et la profondeur d’un grand récit.



Bande annonce :




MY REINCARNATION construit son intrigue à travers une trame créative de films d'archives, de photographies, et plus de 1.000 heures d'images tournées de 1988 à 2009 : des scènes intimes de cinéma-vérité avec un accès encore jamais vu à un grand maître tibétain et sa famille. En outre, des interviews réalisées avec Namkhai Norbu et Yeshi, sur plus de vingt ans, fournissent un second texte qui se marie aux scènes pour donner une profondeur et, des conflits, révélant les changements dans les personnages. L'image de l'eau et la natation, passe-temps favori de Namkhai Norbu, sont utilisés comme une structure thématique répétitive durant le film et une représentation de ses enseignements de l'intégration et de la vacuité. Les sons, en prise directe, de chants et chansons, combinés avec les effets ajoutés et la musique soigneusement enregistrée, sont utilisés pour exprimer un sentiment non-verbal du monde spirituel que Norbu Rimpoché cherche à transmettre à son fils - et à l'Occident.
Source du texte, site officiel : My Reincarnation 



Si vous avez le désir de soutenir ce projet,vous pouvez pré-acheter le dvd ou plus selon la formule choisie. Voici comment faire :
...Nous entrons maintenant dans la troisième semaine de notre campagne de financement sur KICKSTARTER (NdT : campagne de "COUP DE POUCE") pour terminer le financement du film. Je suis si reconnaissante envers les 137 étonnantes personnes du monde entier qui ont déjà donné. Mais la façon dont "crowd funding*, (financement par tous)*" fonctionne, c'est que nous n'avons que 55 jours encore pour atteindre notre objectif de 50.000 $. Si nous n'arrivons pas à ce montant total d'ici la fin du mois de mai, tous les dons retourneront aux donateurs.

Alors s'il vous plaît, n'attendez pas !
Chaque petit don compte pour rendre accessible à un plus large public possible, ce film important sur nos Maîtres et les Enseignements.
Il suffit de cliquer ci-dessous pour devenir un catalyseur : Kikstarter

Note du traducteur : *Le Crowdfunding est une approche permettant le financement de projets en faisant appel à un grand nombre de personnes ordinaires (internautes, réseaux de contact, amis, etc.) pour faire de petits investissements. Une fois cumulés, ces investissements permettront de financer des projets qui auraient potentiellement eu de la difficulté à recevoir un financement traditionnel (banques, investisseurs, etc.). Grâce aux réseaux sociaux et aux communautés en ligne, il devient aujourd'hui facile et peu coûteux de rejoindre un grand nombre de personnes potentiellement intéressées à soutenir des projets.

Avec seulement 18 euros vous pré-achetez le film et vous lui permettez d'exister en multi-langues !!!
Comment faire ? Vous allez sur
 Kikstarter et vous cliquez sur un investissement à droite (Pledge $20 dollars or more - ou un autre) allant de 10$= 7,2euros, 25$=18,1euros, 30$=21,75euros, 50$=36,25euros, 70$=50,7euros, 108$=78,25euros, 200$....etc.
Sur la page suivante, le site vous demandera de vous connecter ou de vous inscrire à Kickstarter, puis il vous enverra sur Amazon Payments pour régler votre don avec une carte de crédit.
Vous pouvez aussi relayer l'information le plus possible pour que de nombreux internautes participent.
(Voici la page où vous pouvez voir ce que vos dons de soutien vous rapporteront : myreincarnationfilm traduction en français en cliquant sur [Traduction] en haut à gauche).

Avec énormément de gratitude à tous.
Sending Love,
La réalisatrice : Jennifer Fox




samedi 29 janvier 2011

Cendres et neige

De magnifiques images pour entamer le week-end.

Ashes and Snow, de l'artiste canadien Gregory Colbert, est une installation d’œuvres photographiques, cinématographiques et d'un récit épistolaire qui voyage dans le Nomadic Museum, une structure temporaire construite spécialement pour l'exposition. Ce travail explore les sensibilités poétiques communes des hommes et des bêtes. Ashes and Snow a voyagé à Venise, New York, Santa Monica, Tokyo, et Mexico. En date de juillet 2009, Ashes and Snow a été vue par plus de 10 millions de personnes, devenant ainsi l'exposition d'un artiste vivant la plus visitée de l'histoire de l'art1.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Site officiel : Ashes and Snow



"Ou encore si l'on se trouve dans un véhicule en mouvement ou si l'on meut le corps très lentement, O Déesse ! (jouissant alors) d'une disposition d'esprit apaisée, l'on parviendra au flot divin."
(83) Vijnana Bhairava, trad. Lilian Silburn. Ed. De Boccard.












 

samedi 22 janvier 2011

Flamenco Genève 03-05 février





Quatre jours de flamenco organisés par les (excellents) Ateliers d'Ethnomusicologie :
- Spectacle : Compagnie Adela Campallo, je 3 février à 20h30
- Film : Dominique Abel, Poligono Sur, ve 4 février à 18h30
- Spectacle : A Cinco Voces avec cinq femmes, ve 4 février à 21h
- Conférence : sa 5 février à 17h
- Spectacle : La Familia Cortes, sa 6 février à 20h 30

Désormais très populaire hors des frontières de son Andalousie natale, le flamenco fascine depuis de nombreuses années une large audience, au-delà de toute référence culturelle. Il y a en effet une magie qui opère lors des grands moments de flamenco, comme si les interprètes étaient soudain habités par un esprit qui les transcende, qui s’empare de leur corps, de leur voix et de leur âme, dans une sorte de transe que le public est inexorablement appelé à partager. Cet instant de grâce, les aficionados l’appellent duende, un mot qu’on pourrait traduire par « lutin », qui évoque bien la nature de cet enchantement propre au flamenco.
A partir de ses ingrédients que sont le cante (le chant), le baile (la danse), le toque (le jeu de guitare) et les palmas (les battements de mains), l’expression du flamenco n’a cessé d’évoluer au cours des générations, même si elle est demeurée fidèle aux structures de base de son répertoire. Siguiriyas, soleares, bulerias, alegrias, fandangos, tientos ou tangos… autant de formes que tout artiste se doit de maîtriser, mais aussi de rampes de lancement à une créativité sans cesse renouvelée, dont les artistes invités promettent de nous fournir une démonstration magistrale. 
Source du texte et page du festival : Ateliers d'Ethnomusicologie 
Programme détaillé : PDF





samedi 8 janvier 2011

Susheela

Né en Angleterre, Susheela Raman grandira en Australie mais en se passionnant autant pour la musique karnatique du pays de ses origines, l'Inde du sud, que pour celles qu'elle découvre à l'adolescence, la soul, le blues ou le rock.
Site officiel : Susheela Raman

Pour finir la semaine en douceur.







L'artiste tamoul a aussi participé à un beau documentaire passé sur Arte :
Susheela Raman, aux sources indiennes (2005) de Mark Kidel


 


samedi 4 décembre 2010

Flamenco Soufi

Pour clore la semaine et fêter l'inscription du Flamenco au Patrimoine immatériel de l'humanité - grâce à vos nombreuses signatures (voir Flamenco Soy) - un bel extrait du film Vengo de Tony Gatlif avec Tomatito. 




Le Flamenco est une expression artistique qui résulte de la fusion du chant (cante), de la danse (baile) et de l’accompagnement musical (toque). L’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, est le berceau du Flamenco, bien qu’il ait également des racines dans d’autres régions telles que la Murcie et l’Estrémadure. Le cante est l’expression vocale du flamenco : il est chanté par un homme ou une femme, de préférence assis, sans chanteurs d’accompagnement. Toute la gamme des sentiments et des états d’esprit – chagrin, joie, tragédie, allégresse, peur – s’exprime à travers des paroles sincères d’une grande expressivité qui se caractérisent par leur concision et leur simplicité. Le baile est une danse de passion, de séduction, qui traduit un large éventail de situations allant de la tristesse à la joie. Sa technique est complexe et diffère selon que le protagoniste est un homme (davantage de vigueur dans les pieds) ou une femme (plus douce et sensuelle dans ses mouvements). Le toque, ou art de jouer de la guitare, a depuis longtemps dépassé son rôle initial d’accompagnement. D’autres instruments, parmi lesquels les castagnettes, ainsi que les claquements de mains et les martèlements des pieds, sont également utilisés. Le Flamenco est joué lors des fêtes religieuses, des rituels, des cérémonies sacramentelles et des fêtes privées. Il est le marqueur d’identité de nombreux groupes et communautés, en particulier la communauté ethnique des Gitans (Roms) qui a joué un rôle essentiel dans son évolution. La transmission s’effectue au sein des dynasties, des familles, des groupes sociaux et des clubs de Flamenco qui sont tous des acteurs déterminants de sa préservation et de sa diffusion.

Décision 5.COM 6.39 :
Le Comité (…) décide que [cet élément] satisfait aux critères d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité comme suit :
R1 : Le Flamenco est fortement enraciné dans sa communauté, renforçant son identité culturelle et continuant à être transmis d’une génération à l’autre ;
R2 : L’inscription du Flamenco sur la Liste représentative pourrait mieux faire connaître le patrimoine culturel immatériel, tout en mettant en valeur la créativité humaine et le respect mutuel entre communautés ;
R3 : Les mesures actuelles et planifiées démontrent les efforts concertés des gouvernements régionaux, des institutions, des ONG, des communautés et des personnes privées pour assurer la sauvegarde du Flamenco ;
R4 : La candidature résulte de la participation active et de l’engagement des communautés et des praticiens, dont le large consensus est démontré par leur consentement libre, préalable et éclairé ;
R5 : Le Flamenco est inscrit dans le Registre général des biens culturels de la Région de Murcie établi par la Direction générale des beaux-arts et du patrimoine culturel de la région autonome de Murcie.

Source du texte : Unesco
.
Dossier de candidature : PDF





lundi 8 novembre 2010

Javad Nurbakhsh


Dr. Javad Nurbaksh, maître de l'ordre soufi Ne'matollahi, est décédé vendredi 10 octobre 2008. Ayant quitté Téhéran en 1979, et ayant beaucoup voyagé au Etats-Unis, il s'installa finalement en  Angleterre en 1986, et ne retourna jamais en Iran où l’Ordre  continue à prospérer malgré les tentatives officielles pour renier l'esprit des soufis iraniens. Il personnifiait lui-même la vie soufie, servant l'humanité avec humilité et amour.

Dr Nurbakhsh est né le 10 décembre 1926 à Kerman, ville que les soufis appellent affectueusement  « Capitale de la pauvreté spirituelle ». Shah Ne’matollahi, le fondateur de l’ordre qui porte son nom disait de Kerman que c’était « le cœur de l’univers ». Dr Nurbakhsh était le descendant du Sheykh Kamal ad-Din Nurbakhsh, l’un des  brillants maitres  de l’Ordre Soufi Nurbakhshi, sur la tombe duquel le centre soufi actuel de Kerman fut construit.

Suite de la biographie détaillée (contenant une bibliographie) : Journal Soufi

La confrérie nématollahi ou nimatullahi est un ordre soufi originaire d'Iran.

Son nom provient de son fondateur, Nur al-Din Nematollah Wali, aussi appelé Shah Nématollah, qui vécut et est enterré à Mahan, province de Kerman en Iran. Jusque dans les années 1970 la majorité des membres de l'ordre vivaient en Iran. Néanmoins, par le charisme et l'influence du maître, Dr. Javad Nurbakhsh décédé le 10 Octobre 2008 (et auquel succède son fils Dr Alireza Nurbakhsh), ainsi que suite à la révolution islamique d'Iran, la confrérie s'est développée hors de l'Iran, en particulier en Amérique du Nord, Afrique, Europe, Australie et Russie. 
Source : Wikipedia
Site de la confrérie : Journal Soufi


A travers l’amour, J’ai atteint un lieu
Où nulle trace d’amour ne subsiste,
Où Je et Nous et le tableau de l’existence
Ont été oubliés et mis de côté.

Bibliographie (en français).
Edition Khaniqahi-Nimatullahi :

- Les femmes soufis, 1983.
- La pauvreté spirituelle, 1984.
- Au paradis des Soufis. Manuel classique de la pratique soufie. 1988.
- Traité soufi sur la pauvreté spirituelle, 1989. 
- Le mémorial des Saintes, 1991. 
- La psychologie du soufisme, 1992.
- Les maitres de la voie soufie de l'amour. Ordre Nimatullahi. 1994. 
Autre édition : 
- Dans la taverne de la ruine. Ed. du Relié, 1998. 
Commande sur Amazon : DANS LA TAVERNE DE LA RUINE. Manuel du Soufisme traditionnel







Entretien réalisé en Mars 2008. Dr. Javad Nurbakhsh, maître de la confrérie soufie Nématollahi, en compagnie de son fils et succèsseur Dr. Alireza Nurbakhsh, réponds à des questions sur le soufisme. Entretien réalisé par Llew Smith de Vital Pictures et gracieusement mis à la disposition du site web Nématollahi

Source de la vidéo et de la transcription : Journal Soufi

Dr. Javad Nurbakhsh, 12/10/1926 – 10/10/2008
Début de la dernière interview du Dr. Javad Nurbakhsh, maitre de la confrérie Nématollahi pendant plus de 50 ans, conduite en Mars 2008 dans le cadre d'un documentaire sur le mysticisme (en anglais et persan). Dr. Nurbakhsh nous parle des limites de la parole pour décrire les expériences intérieures. De nombreuses questions pertinentes lui sont posées auxquelles il répond systèmatiquement par le point de vue non-intellectuel de l'expérience de l'Amour (ou de la Vérité).Son fils et succèsseur Alireza Nurbakhsh traduit en anglais les réponses du maitre en persan. Mis a notre disposition gracieusement par LLew Smith de Vital Pictures.
Voici la traduction en francais:
Journaliste: J'ai quelques questions a vous poser. Je parlerai principalement de ce dont vous voulez bien parler.
DJN: Tout ce qui s'exprime sous forme de mots n'est pas le soufisme (...rires...)
Journaliste: C'est un début difficile ! Qu'en est-il des choses qui entourent les mots ?
DJN: Tout ce que vous direz sur le soufisme au moyen des mots sera une réduction du soufisme et ce n'est pas vraiment le soufisme.
Journaliste: Ceci me met dans une position très difficile. Comment voulez vous que les gens comprennent ce qu'est le soufisme si on n'utilise pas de mots ?
DJN: Le soufisme est le néant. Vous devez devenir le néant pour comprendre le soufisme.
Journaliste: Est-ce la seule façon de comprendre le soufisme ? il semble que la seule manière de comprendre le soufisme est de devenir un soufi.
DJN: Le soufisme est quelque chose que l'on devient, pas quelque chose dont on parle.
Journaliste: Quelle est alors la meilleure façon pour une personne sincère de comprendre ce que signifie devenir le néant ?
Quelle est le meilleur des premiers pas a faire ?
DJN: Devenir soufi.
Journaliste: Comment etes vous devenu soufi ?
DJN: Il existe une autre voie. Vous devenez d'abord complètement fou, puis vous devenez soufi. C'est la voie que j'ai choisi.
Journaliste: Que voulez dire par devenir fou. Fou de Dieu ? Fou de quoi ?
DJN: Je cherchais la vérité et je suis tombé en quelque sorte « par hasard » sur cette voie.
Journaliste: Avant de trouver cette voie, comment avez vous cherché ? Certaines personnes vont dans les églises, d'autres perdent la tete en cherchant tout en ne trouvant jamais la vérité. Qu'avez-vous fait ?
DJN: J'ai été voir directement le maitre de cette voie, car je connaissais déjà les autres voies, les voies de la religion.
Journaliste: Et le Cheikh auquel vous aviez parlé, vous souvenez vous ce qu'il vous a dit ? Vous souvenez vous de ce qu'il s'est passé ?
DJN: Lorsque je suis allé le voir, de toutes les personnes que j'ai rencontré dans ma vie, j'aimais vraiment cette personne. Après avoir rencontré le cheikh, j'ai dit a mon guide qui m'avait emmené jusqu'ici de retourner seul et que je restais ici, c'est a ce point la que j'aimais cette personne.
Journaliste: Beaucoup de gens passent leur vie sans jamais trouver une telle personne.
DJN: Comme je vous ai expliqué déjà, tout ce qui se dit avec les mots n'est pas du soufisme, donc tout ce que je peux dire est réducteur. Vous devez devenir soufi afin de comprendre ce qu'est le soufisme.
Journaliste: Pour les personnes qui regardent cet entretien et qui ont des difficultés avec cette question de l'ego - existe-t-il une façon d'expliquer pourquoi l'égo est un tel obstacle ?
DJN: Une autre facon d'appeler le nafs (égo) est le Moi. Les gens qui veulent devenir soufi, ils oublient leur égo puis changent, et les personnes qui sont déstinées a devenir soufi anhileront leur égo dans l'égo de la personne qu'ils aiment, leur guide.
Journaliste: Si vous n'etes pas destiné a devenir soufi, qu'arrive-t-il a une telle personne ?
DJN: il n'est pas nécessaire que tout le monde sache ce qu'est un soufi. (...rires...)
Journaliste: Mais ca serait une bonne chose, n'est-ce pas ?
DJN: Alors le monde deviendrait un asile de fous. (...rires...)
Journaliste: Lorsque vous etes devenu soufi, etiez-vous toujours fou ? Quelle est la différence entre un fou et un soufi ?
DJN: La différence est que le soufi sait qu'il est fou alors que le fou ne le sait pas. (...rires...)
Journaliste: Est-ce que cette folie dont nous parlons est la meme chose que l'annhilation en Dieu, ou bien est-ce différent ?
DJN: Il semblerais que vous n'avez pas compris ce qu'est le soufisme, ce que vous demandez ne relève pas du soufisme, c'est un autre sujet. (...rires...)
Journaliste: Ok, parlons d'autre chose...J'ai lu des articles sur votre travail en tant que psychiatre, et je me demandais ce que vous y aviez appris, plus particulièrement en ce qui concerne les etres humains.
DJN: Les psychiatres ne savent rien.
Journaliste: Qu'avez vous fait ?
DJN: Je vous l'ai dit, je suis devenu fou. (...rires...)
Journaliste: Etant donné ce que vous avez dit a propos de ce travail, etait-il difficile ?
DJN: C'est comme si vous demandiez a un maitre de la voie de jouer au ballon.
Journaliste: Est-ce que votre choix de profession était important ? Est-ce que cela aurait put avoir des conséquences ?
DJN: Non
Journaliste: Pourquoi est-ce important que les derviches aient un travail ?
DJN: La première chose est que les etres humains doivent travailler pour gagner leur vie. Deuxièment, un derviche doit savoir ce en quoi le reste de l'humanité croit, et comprendre que c'est totalement absurde.
Journaliste: Puis-je poser des questions sur des choses qu'il a écrite, des mots qu'il a écrit ?
DJN: Oui
Journaliste: A propos du péché, le plus grand péché est de blesser le coeur d'un autre. Peut-il commenter ce propos ?
DJN: Il y a deux facons de communiquer avec les autres. La première est de le faire sans votre égo, ce qui peut etre utile, et la deuxième manière est de la faire avec l'égo ce qui peut etre parfois nuisible.
Journaliste: Pour ceux parmi nous qui ne comprennent pas, que voulez-vous dire par le souvenir continuel et désinteressé de dieu, qu'est-ce que cela signifie ?
DJN: Il y a deux chose, consèquence du souvenir continuel de dieu , une est de devenir zero qui est egal a l'infinité et la deuxième est de devenir l'infinité qui est égale a zéro.
Journaliste: Est-ce que le zéro et l'infinité sont tous les deux dieu ?
DJN: Si vous voulez poser une question aussi religieuse vous devez aller a la mosquée.
Journaliste: Ou bien l'église ?
DJN: C'est pareil.
Journaliste: Qu'elle est la différence entre la chariah et la tariqa ?
DJN: La chariah consiste en différentes croyances. La tariqa (la voie) signifie que la personne qui a tout appris n'est pas satisfaite et s'engage donc dans cette voie.
Journaliste: La voie de la dévotion et de l'amour ?
DJN: C'est une facon de voir les choses.
Journaliste: Existe-t-il une autre facon de voir les choses ?
DJN: Il y a autant de facons que de personnes.
Journaliste: Existe-t-il différentes voies soufies ?
DJN: Il y a de nombreuses voies, mais il faut comprendre laquelle est celle de la verité et laquelle est celle des affaires.
Journaliste: Je pense qu'il m'est facile de comprendre ce qu'est la voie des affaires.
DJN: Le critère est que le soufisme est la voie de l'amour, les autres voies sont les voies de l'intellect.
Journaliste: C'est compliqué
DJN: Ce n'est pas ma faute. (...rires...)
Journaliste:Iil semble que pour apprendre il faut ouvrir son coeur.
DJN: La précondition de l'amour est que l'égo se transforme en celui de l'autre personne.
Journaliste: Si je frappe a la porte et que l'on me répond qui est la, la réponse est "toi" ?
DJN: Cette histoire de Bayazid, la morale est qu'il n'y a pas de toi et Lui, tout est Lui.
Journaliste: et qui est "Lui" ?
DJN: L'existence
Journaliste: Et l'existence c'est le divin ?
DJN: ....je ne peux pas répondre...
Journaliste: La question des mots m'interesse. Je comprends que l'on ne peut pas décrire le soufisme par les mots, mais les mots sont importants.
DJN: Les mots pointent vers l'intellect. Dans l'amour il n'y a pas de mots. Les mot appartiennent au monde de l'intellect. Il n'y a pas de mots dans l'amour.
Journaliste: De nombreuse personnes pensent que vos poemes ne relevent pas de l'intellect.
DJN: Je n'ai pas écrit de poemes.
Journaliste: je suis confus.
DJN: Vous parlez avec le langage de l'intellect et je parle le langage de l'amour, et nous ne nous comprenons pas.
Journaliste: que veut-il dire, qu'il considère que ce qu'il écrit, ce ne sont pas des poèmes ou bien qu'il n'écrit pas de poèmes ?
DJN: C'est le langage d'une personne qui est devenu fou et qui prononce ces choses mais qui ne viennent pas de l'égo. C'est pour cela qu'un non-soufi ne comprends pas le sens des ces mots.
Journaliste: ce ne sont donc pas ses mots ?
DJN: Ce sont a la fois mes mots et pas les miens.
Journaliste: Est-ce que votre coeur est ouvert ? oh, mon coeur est ouvert mais je n'ai plus de mots.
DJN: C'est pour cela que l'on dit que dans le soufisme il n'y a ni questions ni réponses.
DJN: Avons nous dit quelque chose aujourd'hui ?
Journaliste: Je pense que l'on a dit beaucoup de choses mais je ne crois que les gens y comprendront grand chose. Et je pense que c'est bien.
DJN: les mots des lunatiques ne peuvent pas etres compris pas tout le monde.
Journaliste: Si je ne suis pas appelé dans cette voie, est-ce qu'il y a une facon pour moi de connaitre dieu ?
DJN: Certainement pas.
Journaliste: Dieu appelle en premier ?
DJN: Oui
Journaliste: Et probablement pas avec des mots ?
DJN: Oui

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