L'upaniṣad se présente sous la forme d'un enseignement prodigué par le rishi Pippalada en réponse aux questions que lui posent six adorateurs de Brahmā.
Source du texte : wikipedia
Bibliographie :
Voir Isha Upanishad
(...)
IV-1: Ce fut le tour du petit-fils de Surya, né dans la famille des Garga, de poser sa question : « Ô Maître adorable, quels sont donc les organes qui entrent en sommeil en même temps que l'être humain ? Lesquels le maintiennent en état de veille ? Et quelle est la divinité qui est le rêveur en lui ? À qui survient l'état de félicité ? Et en qui fusionnent tous ces organes et états de conscience d'un individu ? »
IV-2: Pippalada lui répondit : « Ô Gargya, de même que tous les rayons du soleil couchant se fondent dans cette orbe de lumière, et qu'ils se dispersent de nouveau en tous sens à son lever, de la même manière tout cela se fond dans la divinité suprême, Chitta. D'où il s'ensuit que cet individu n'entend plus, ne voit plus, ne sent plus par l'odorat, ne goûte plus, ne sent plus par le toucher, ne parle plus, ne saisit plus, ne jouit plus de rien, n'expulse plus rien, ne bouge plus. On dit : « Il est endormi. »
IV-3: Ce sont les feux – du moins les fonctions de nature ignée – du Prana qui, en réalité, demeurent à l'état de veille dans cette cité qu'est le corps. Ce feu qui est Apana (souffle d'expulsion) ressemble en réalité au feu Garhapatya, le feu rituel du foyer domestique; celui de Vyana (rétention du souffle) ressemble au feu Anvaharyapacana, le feu rituel de la cuisson sacrificielle; puisque le feu Ahavaniya, le feu rituel de l'oblation sacrificielle, est obtenu à partir du feu Garhapatya, qui est donc sa source d'extraction, par conséquent Prana se conforme à Ahavaniya, car ce dernier est issu d'Apana.
IV-4: Samana (énergie d'assimilation) est le prêtre dénommé Hota, car il instaure un équilibre entre expir et inspir, lesquels peuvent se comparer à deux oblations. L'esprit, chitta, est en vérité le sacrificateur. Le fruit désiré est bel et bien Udana (résorption du matériel en spirituel) , qui mène le sacrificateur en présence de Brahman, tous les jours.
IV-5: Dans l'état de rêve, cette divinité qu'est l'esprit, chitta, fait l'expérience de l'auguste grandeur. Tout ce qu'il a pu voir, il le revoit; tout ce qu'il a pu entendre, il le ré-entend; tout ce qu'il a pu percevoir en différents lieux et en toutes directions, il l'expérimente encore et encore. Et il perçoit tout cela en devenant lui-même tout ce qui fut vu ou ne le fut pas, entendu ou non, perçu ou non, ainsi que tout ce qui est réel ou irréel.
IV-6: Lorsque cette divinité, chitta, est submergée par les rayons de tejas (que l'on appelle aussi pitta, bile), elle ne voit alors plus de rêves. Alors, tout le temps que dure cet état, une certaine félicité envahit tout le corps.
IV-7: Pour illustrer ce point : Tout comme les oiseaux se dirigent vers l'arbre qui leur fournit un abri, ainsi, ô mon bel ami, tout ce qui constitue l'être humain se dirige vers l'Atman, le Soi suprême.
IV-8: La terre et son élément subtil, l'eau et son élément subtil, le feu et son élément subtil, l'akasha et son élément subtil, l'organe et l'objet de la vision, l'organe et l'objet de l'ouïe, l'organe et l'objet de l'odorat, l'organe et l'objet du goût, l'organe et l'ob-jet du toucher, l'organe de la parole et le contenu du discours, les mains et l'objet saisi, le sexe et sa jouissance, l'organe de l'excrétion et les excréments, les pieds et l'espace parcouru, le mental et le contenu de la pensée, l'intelligence et le contenu de la compréhension, l'égoïsme et le contenu de l'intérêt personnel, la conscience et le contenu de la prise de conscience, l'éclat de la peau et ce que cela révèle, le Prana et tout ce qui est relié et assemblé par lui.
IV-9: Et qui est celui qui voit, touche, entend, sent, goûte, pense, évalue et calcule, agitetfait? −Le Purusha, qui emplit tout le corps et les sens, qui est par nature le connaisseur, qui devient intégralement établi dans le Soi suprême, immuable.
IV-10: Quiconque réalise cet Immuable dépourvu d'ombre, de corps, de couleur, et absolument pur, atteint le Suprême immuable, en personne. Ô mon bel ami, quiconque parvient à la réalisation, devient omniscient et [développe] tous les attributs [du Soi suprême]. À ce propos, le mantra suivant est clair :
IV-11: Ô mon bel ami, il devient omniscient et omnipénétrant, celui qui connaît cet Immuable en quoi fusionnent le Soi qui est Connaissance – le Purusha qui est en soi un connaisseur – ainsi que tous les organes et les éléments (cf. shloka IV-8), accompagnés par leurs divinités tutélaires. »
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IV-1: Ce fut le tour du petit-fils de Surya, né dans la famille des Garga, de poser sa question : « Ô Maître adorable, quels sont donc les organes qui entrent en sommeil en même temps que l'être humain ? Lesquels le maintiennent en état de veille ? Et quelle est la divinité qui est le rêveur en lui ? À qui survient l'état de félicité ? Et en qui fusionnent tous ces organes et états de conscience d'un individu ? »
IV-2: Pippalada lui répondit : « Ô Gargya, de même que tous les rayons du soleil couchant se fondent dans cette orbe de lumière, et qu'ils se dispersent de nouveau en tous sens à son lever, de la même manière tout cela se fond dans la divinité suprême, Chitta. D'où il s'ensuit que cet individu n'entend plus, ne voit plus, ne sent plus par l'odorat, ne goûte plus, ne sent plus par le toucher, ne parle plus, ne saisit plus, ne jouit plus de rien, n'expulse plus rien, ne bouge plus. On dit : « Il est endormi. »
IV-3: Ce sont les feux – du moins les fonctions de nature ignée – du Prana qui, en réalité, demeurent à l'état de veille dans cette cité qu'est le corps. Ce feu qui est Apana (souffle d'expulsion) ressemble en réalité au feu Garhapatya, le feu rituel du foyer domestique; celui de Vyana (rétention du souffle) ressemble au feu Anvaharyapacana, le feu rituel de la cuisson sacrificielle; puisque le feu Ahavaniya, le feu rituel de l'oblation sacrificielle, est obtenu à partir du feu Garhapatya, qui est donc sa source d'extraction, par conséquent Prana se conforme à Ahavaniya, car ce dernier est issu d'Apana.
IV-4: Samana (énergie d'assimilation) est le prêtre dénommé Hota, car il instaure un équilibre entre expir et inspir, lesquels peuvent se comparer à deux oblations. L'esprit, chitta, est en vérité le sacrificateur. Le fruit désiré est bel et bien Udana (résorption du matériel en spirituel) , qui mène le sacrificateur en présence de Brahman, tous les jours.
IV-5: Dans l'état de rêve, cette divinité qu'est l'esprit, chitta, fait l'expérience de l'auguste grandeur. Tout ce qu'il a pu voir, il le revoit; tout ce qu'il a pu entendre, il le ré-entend; tout ce qu'il a pu percevoir en différents lieux et en toutes directions, il l'expérimente encore et encore. Et il perçoit tout cela en devenant lui-même tout ce qui fut vu ou ne le fut pas, entendu ou non, perçu ou non, ainsi que tout ce qui est réel ou irréel.
IV-6: Lorsque cette divinité, chitta, est submergée par les rayons de tejas (que l'on appelle aussi pitta, bile), elle ne voit alors plus de rêves. Alors, tout le temps que dure cet état, une certaine félicité envahit tout le corps.
IV-7: Pour illustrer ce point : Tout comme les oiseaux se dirigent vers l'arbre qui leur fournit un abri, ainsi, ô mon bel ami, tout ce qui constitue l'être humain se dirige vers l'Atman, le Soi suprême.
IV-8: La terre et son élément subtil, l'eau et son élément subtil, le feu et son élément subtil, l'akasha et son élément subtil, l'organe et l'objet de la vision, l'organe et l'objet de l'ouïe, l'organe et l'objet de l'odorat, l'organe et l'objet du goût, l'organe et l'ob-jet du toucher, l'organe de la parole et le contenu du discours, les mains et l'objet saisi, le sexe et sa jouissance, l'organe de l'excrétion et les excréments, les pieds et l'espace parcouru, le mental et le contenu de la pensée, l'intelligence et le contenu de la compréhension, l'égoïsme et le contenu de l'intérêt personnel, la conscience et le contenu de la prise de conscience, l'éclat de la peau et ce que cela révèle, le Prana et tout ce qui est relié et assemblé par lui.
IV-9: Et qui est celui qui voit, touche, entend, sent, goûte, pense, évalue et calcule, agitetfait? −Le Purusha, qui emplit tout le corps et les sens, qui est par nature le connaisseur, qui devient intégralement établi dans le Soi suprême, immuable.
IV-10: Quiconque réalise cet Immuable dépourvu d'ombre, de corps, de couleur, et absolument pur, atteint le Suprême immuable, en personne. Ô mon bel ami, quiconque parvient à la réalisation, devient omniscient et [développe] tous les attributs [du Soi suprême]. À ce propos, le mantra suivant est clair :
IV-11: Ô mon bel ami, il devient omniscient et omnipénétrant, celui qui connaît cet Immuable en quoi fusionnent le Soi qui est Connaissance – le Purusha qui est en soi un connaisseur – ainsi que tous les organes et les éléments (cf. shloka IV-8), accompagnés par leurs divinités tutélaires. »
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Extrait de Prashna Upanishad, trad. Martine Buttex.
Source : 108 Upanishads
Commande sur Amazon : Les 108 upanishads
Présentation des 12 Upanishads majeurs :
Extrait de Prashna Upanishad, trad. Martine Buttex.
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