mardi 31 août 2010

Nisargadatta Maharaj




Sri Nisargadatta Maharaj (mars 1897 - 8 septembre 1981).

À la mort de son père, en 1915, lorsque Maruti (de son surnom) a 18 ans, il quitte le village pour Mumbai (Bombay), où il travaille comme commis. Il devient alors petit marchand, et développe un commerce. En 1924, il se marie avec Sumatibai, et a trois filles et un garçon. Il ouvre un commerce de Bidî (cigarettes roulées à la main faites à partir des feuilles de Tendu) et commence à les vendre.
Son Maître, Shri Siddharameshwar (1888-1936), resté inconnu de son vivant, est considéré comme un grand maître de l'Advaita Vedanta. Il vivait dans le Maharashtra. (...)
L'éveil de Maruti lui vint après l'étude d'un mantra que son Maître lui demanda d'étudier: "Je suis ni ceci, ni cela". Maruti décida d'abandonner sa vie et sa famille afin de se plonger dans cette étude à travers un pèlerinage sur les routes de l'Inde, il avait alors 36 ans. L'éveil "survint à" Maharaj, qui comprit alors que ce pèlerinage et cet abandon étaient vains. Il décida donc de renter à Mumbai et repris sa vie de commerçant.
Dès son retour de nombreux visiteurs de Maharaj comprirent qu'il était le dépositaire d'une sagesse immense et commencèrent chez lui les premiers "satsang" ou entretiens quotidiens durant lesquels de nombreux visiteurs venaient lui poser des questions.
Source du texte :
wikipedia


Bibliographie (en français) : 
- Je suis. Les Deux Océans.1982
- Graines de Conscience. Les Deux Océans.1982
- Sois ! Les Deux Océans.1983
- Ni ceci, ni cela. Les Deux Océans.1986
- A la Source de la Conscience. Les Deux Océans.1991
- Conscience et Absolu. Les Deux Océans.1997
- L'Ultime guérison. Editions de Mortagne. 1997
- Nisargadatta Notes. L'Originel.2007


Le jour qui a suivi la mort de ma fille, j’ai travaillé, comme à l’accoutumée, dans mon échoppe de bidis et là, un condisciple de mon guru m’a demandé si j’étais au-delà de la joie et de la tristesse. Je lui ai, alors, parlé de la mort de ma fille, le jour précédent, et du fait que je ne n’avais absolument pas éprouvé de tristesse, car, elle était maintenant totalement immergée dans le « Soi ». Cet homme est immédiatement devenu mon disciple.
Ma femme est décédée en 1944, les gens sont venus me présenter leurs condoléances. Je les ai tout simplement invités avec grand plaisir et leur ai servi thé et café. J’étais présent quand elle est décédée, je fumais des bidis, je me sentais très heureux et j’applaudissais – je me sentais totalement non concerné – mais pour parvenir à cela, la connaissance de soi est nécessaire".

*****
(...)


M : Le monde a été créé sans aucune raison, car il est illusion. Il n’a ni début ni cause. Tout, dans ce monde objectif n’existe qu’à travers l’ignorance ou l’illusion. Une fois que vous avez compris votre vraie nature, vous savez que l’ignorance n’a, en réalité, jamais existé. C’est, depuis toujours, la vérité éternelle : que vous êtes sans nom et sans forme, sans même la conscience d’être un homme ou une femme, ou toute autre variante.

Au moment de la prétendue mort, votre forme disparaît, et donc, aussi, votre cerveau et votre mémoire, et il ne vous restera aucun souvenir d’avoir été, un jour, une forme ou une personne. Toute existence est illusoire. Sachant cela, que voulez-vous accomplir dans ce monde ? Tout est vide. Avec cette connaissance, vous vous retrouvez maintenant comme « en faillite », toutes vos ambitions de réussite se sont écroulées. Une fois que vous êtes complètement ruiné (libre de toutes pensées et idées), il n’y a plus de lois pour vous. Vous saurez alors, que vous n’êtes pas celui qui agit, vous n’aurez même plus le désir de revendiquer le mérite de vos actions, car vous êtes alors, absolument certain de ne pas en être l’auteur. Lorsque vous aurez perdu le sens d’être un homme ou une femme, il n’est même plus question, pour vous, d’avoir la connaissance, puisque celle-ci ne vient que de la mémoire.


*****
(...) 


Q : 
Où vivez-vous donc ?

M : Dans le vide, au-delà de l’être et du non-être, au-delà de la conscience. Le vide est aussi plénitude ; ne me prenez pas en pitié. Je suis comme l’homme qui dit : « J’ai achevé ma tâche, il ne reste plus rien à faire ».

Q : Vous donnez une date précise de votre réalisation. Cela veut dire qu’il se produisit quelque chose pour vous à cette date. Qu’arriva-t-il ?

M : Le mental cessa de produire des phénomènes. La poursuite ancienne et incessante s’arrêta – je ne désirais plus rien, je n’attendais plus rien – je n’acceptais rien comme m’appartenant. Je n’avais plus de « moi » pour faire des efforts en sa faveur. Même le pur « je suis » s’estompa. Je remarquai autre chose, j’avais perdu toutes mes certitudes coutumières. Avant, j’étais sûr de tant de choses, maintenant je ne suis sûr de rien. Mais j’ai le sentiment de n’avoir rien perdu à ne pas savoir parce que tout mon savoir était faux. Ne pas savoir était en soi la connaissance que tout savoir est ignorance, que « Je ne sais pas » est la seule affirmation juste que peut faire le mental. Prenez l’idée « je suis né ». Vous pouvez la croire vraie, elle ne l’est pas. Vous n’êtes jamais né et vous ne mourrez jamais. C’est l’idée qui est né et qui va mourir, pas vous. C’est en vous identifiant à cette idée que vous êtes devenu mortel. Au cinéma tout est lumière, la conscience devient de même l’immensité du monde. Examinez de près, et vous verrez que tous les noms et toutes les formes ne sont que des vagues fugitives sur l’océan de la conscience, que c’est de la seule conscience que l’on peut dire : elle est, pas de ses transformations.
Dans l’immensité de la conscience, une lumière apparaît, un point minuscule qui se meut avec rapidité et trace des formes, des pensées et des sensations, des concepts et des idées comme une plume écrivant sur une feuille de papier. L’encre laisse une trace dans la mémoire. Vous êtes ce point minuscule et par vos mouvements, le monde est perpétuellement recréé. Arrêter de bouger, et il n’y aura plus de monde. Regardez en vous-même et vous vous apercevrez que ce point de lumière est le reflet de l’immensité de la lumière en tant que sens du « je suis ». Il n’y a que la lumière, tout le reste ne fait qu’apparaître.

(...)

Q : Le sentiment « je suis » est-il réel ou irréel ?

M : Les deux à la fois. Il est irréel quand vous dites : « Je suis ceci, je suis cela », il est réel quand vous dites : « Je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela ». Celui qui connaît va et vient avec ce qui est connu, et il est transitoire ; mais celui qui sait qu’il ne sait pas, qui est vide de mémoire et d’anticipation, est intemporel.

Q : Est-ce que le « je suis » est le témoin, ou sont-ils distincts ?

M : Sans l’un, l’autre ne peut pas exister. Cependant, ils ne sont pas un. C’est comme la fleur et sa couleur. Sans fleur, pas de couleurs ; sans couleurs, la fleur ne peut être vue. Au-delà est la lumière qui, par son contact avec la fleur, crée les couleurs. Réalisez que votre véritable nature est uniquement celle de la lumière pure, et que ce qui est perçu, comme celui qui perçoit, apparaissent et disparaissent tous deux ensemble. Ce qui les rend possibles, et qui n’est, cependant, ni l’un ni l’autre, est votre être réel, ce qui signifie ne pas être ceci ou cela, mais être la Pure Conscience de l’être et du non-être. Quand la Conscience se tourne vers elle-même, le sentiment éprouvé est celui de ne pas connaître ; quand elle est tournée vers l’extérieur, le connaissable vient à l’existence. Dire : « Je me connais » est une contradiction dans les termes car ce qui est « connu » ne peut pas être « moi-même ».

Q : Si le soi est à jamais inconnu, qu’est-ce qui se réalise dans la réalisation du soi ?

M : C’est une libération suffisante que de savoir que le connu ne peut pas être moi, ni à moi. La libération de l’auto-identification à un ensemble de souvenirs et d’habitudes, la stupeur devant l’étendue infinie de l’être, devant sa créativité inépuisable et devant sa transcendance absolue, l’absence totale de peur née de la réalisation de la nature illusoire et transitoire de tous les modes de la conscience, coule d’une source profonde et inépuisable. La réalisation de soi, c’est connaître la source comme source et l’apparence comme apparence, et se connaître soi-même comme source uniquement.

Q : De quel côté est le témoin ? Est-il réel ou irréel ?

M : Personne ne peut dire : « Je suis le témoin ». Le « je suis » est toujours vu. L’état de Pure Conscience détachée, c’est la conscience-témoin, le « mental-miroir ». Le témoin naît et disparaît avec son objet, aussi n’est-il pas tout à fait réel. Quel que soit son objet, il est toujours le même, il est donc aussi réel. Il participe à la fois du réel et de l’irréel, il constitue par conséquent un pont entre les deux.

Q : Si tout n’arrive qu’au « je suis », si le « je suis » est le connu, le connaissant et la connaissance, que fait le témoin, à quoi sert-il ?

M : Il ne fait rien et il ne sert à rien.

Q : Alors pourquoi en parler ?

M : Parce qu’il est là. Le pont n’a qu’un seul usage – permettre de traverser. Vous ne construisez pas la maison sur un pont. Le « je suis » regarde les choses, le témoin voit à travers. Il les voit telles qu’elles sont, irréelles et transitoires. Le travail du témoin, c’est de dire : « pas moi, pas à moi ».


*****
(...)

M : Je refuse tous les 
Upanishads, je n’accepte pas les écritures, car, tous ont été écrits par l’attribut Je Suis. Ils ne décrivent pas ma véritable nature, qui elle, est sans attribut, au-delà des mots et des concepts. Ils peuvent désigner mon véritable état, mais sans pouvoir l’atteindre, car je suis au-delà de tous les événements relatifs. Sur le chemin du Jnana Yoga, on sait que l’on a toujours été libre, donc, si quelqu’un a cette connaissance, il ne suivra aucun autre chemin de Bhakti, Kama, Kundalini Yoga, etc. Savoir que ce n’est pas ce que je suis, constitue le véritable renoncement. Lorsque vous devenez ce je suis, naturellement, vous rejetez tout.


Citations extraites de ses livres d'entretien, autre textes :
http://maharajnisargadatta.blogspot.com/


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samedi 28 août 2010

Du paradoxe (1)


Qu'est-ce qu'un paradoxe ? 

Selon l'étymologie un paradoxe est une opinion (doxa), à côté de (para), 
nous pourrions alors le définir comme étant une opinion à laquelle nous n'avons pas l'habitude d'être confronté. Cependant par un glissement de sens le paradoxe est venu à désigner un discours possédant une contradiction logique. Il y a donc deux définitions possibles du terme (une forte et une faible). 

Le premier, historiquement répertorié, est celui d'Epiménide disant : tous les crétois sont des menteurs. 
Sachant qu'Epiménide est lui-même un habitant de la Crète, disant cela, quelle est sa crédibilité ? S'il dit la vérité (tous les crétois sont des menteurs), il ment (puisque qu'il est lui-même crétois), mais s'il ment (donc il y a au moins un crétois qui n'est pas menteur), il peut simplement mentir (ne pas être ce crétois qui ne ment pas). On peut donc conclure à la fausseté de la proposition - du fait qu'elle peut-être fausse mais ne peut être vraie. (*)

Plusieurs paradoxes dérivés on été proposé, celui-ci semble irréductible : je mens en ce moment (ou en disant que je mens). Car si je dis la vérité, je mens et si je mens, je dis la vérité. 

Ce qui nous amène à distinguer entre vrai et faux, ou pseudo, paradoxe (celui-ci se donnant pour vrai). 
L'analyse logique peut suffire à faire tomber la contradiction (comme avec Epiménide, au moins partiellement), mais le plus souvent il faudra (re)définir des termes et établir des distinctions. 
Dans les faits on ne saura donc jamais si le paradoxe non résolu est effectivement insoluble. 

Suite à venir : 

Le paradoxe dans une approche non duelle (définition et mode opératoire).
Le koan. Ailleurs. 



(*)

Il y a bien sûr d'autres analyses possibles, on peut, par exemple, considérer que le crétois Epiménide ne parle pas en tant que crétois mais se place dans une méta-position d'observateur; ou encore considérer la formule comme elliptique ayant le sens de : (habituellement) tous les crétois sont des menteurs. 



vendredi 27 août 2010

Betty

VIDEO EN BAS DE PAGE




« Il y a eu ce moment où la grâce s’est installée. Elle prend toute la place. Cette présence ne demande rien, ne qualifie rien, se meut d’elle-même et ne retient rien. Elle est donc fraîche à chaque instant. Elle est la Grande Joie. »

En octobre 2008...
 
Betty s'est éveillée à la Réalité, ce vide vibrant où la personnalité est absente, là où rien ne commence et rien ne meurt. Née au Québec, elle y réside toujours.
Betty n’enseigne pas; nul besoin de chercher. Le grand rendez-vous est avec vous-même! Être conscient de ne rien être et de ne rien savoir a foudroyé le désir d’exister de Betty, la laissant dans un perpétuel étonnement! Intemporelle et non individuelle, la Conscience ne subit pas de processus évolutif : Elle EST! C’est ce que nous sommes tous! Et c’est accessible, sans distance, sans délai. Bienvenue chez vous! 
Source du texte : Betty
Nouveau site : La grande joie
Récit et commentaire de Betty sur son éveil (PDF)

En ouvrant les yeux, je constate que la forme devient la forme forme pour que les yeux puissent la percevoir. Mais le cerveau, rempli de concepts et de conditionnements, imposera une vision déformée, qui semblera satisfaisante pour le « je ». Dans le monde du rêve, on ne peut se fier à la forme pour établir une relation véritable.



Un matin…
Mon corps dort; je suis consciente qu’il s’éveille et je ne m’attends à rien. Je ressens comme une légère essence qui rejoint ce corps-canal endormi.
La Vie s’expérimente dans un champ de lys bleus. Les yeux ne voient rien pour le moment, mais la Connaissance EST! Partout! Elle EST dans toutes les cellules de ce corps. Je Suis le champ de lys bleus, sans le regarder à l’extérieur. La vision n’est plus dépendante du cerveau et de son outil : les yeux. Elle est pénétrante! Et n’est pas dépendante des outils du corps!

Les yeux s’ouvrent et commencent à percevoir, et le cerveau trouvera l’image qui correspondra à la forme dans la matière. Les yeux sont vivants; ils ne sont pas des caméras-mémoire. Ils ne servent qu’à relier le monde réel avec le monde de l’image. Et c’est d’une telle beauté! C’est un miracle à chaque fois!


Je suis une brise dans le vide, un doux mouvement, une poussière étoilée. Un filet de lumière se crée par lui-même. Puis, la lumière devient plus dense; et là, je constate que la beauté prend forme! Je ne reconnais pas la forme : je suis cette beauté qui prend vie dans la matière, car la Vie décide de s’expérimenter dans le lys bleu. Et je suis un témoin, car Betty n’intervient pas : elle est disparue! Mais les sens de ce corps (qui est demeuré fonctionnel après le basculement) célèbrent le festin des sens! Crûment, directement, pleinement!




La lumière, selon sa densité,
donne de la couleur. Je vois la forme de la fleur, et, délicatement, un ombrage bleuté semble déposer la couleur. Et le contour se défini... et le parfum se crée. La couleur s'est installée, et là, les yeux voient : UN LYS BLEU... un champ de lys bleus.


Je suis la fleur, le champ, la terre riche, la couleur, le doux parfum. Mais je n’ai aucune interrogation, aucun mouvement d’identifier cela. Le temps n’existe pas. Betty ne perçoit rien. Elle ne s’attarde nulle part! La Vie est en mouvement et s’expérimente sans cesse.


Il n’y a aucun questionnement. Le cerveau n’a plus de mouvement. Il ne crée donc pas de conflit!

Les êtres humains croient ce que l’oeil voit, mais c’est le cerveau qui est disfonctionnel, trop englué de concepts et de croyances! La mémoire réagit comme une machine qui marche toute seule; et le cerveau hallucine! C’est la tour de Babel! Dans le monde du rêve, il y a souffrance, car usurpation! Le cerveau, par sa fonction de voir, est complètement court-circuité : par la pensée ! L’homme pense qu’il voit : c’est un pauvre esclave enchaîné! L’homme pense qu’il pense, individuellement!

Mais ici, sous mes yeux, il n'y a que lumière diffuse, remplie de diverses possibilités. C’est VIVANT!

La Vie s’expérimente dans le monde de la forme, et Cela est d’une beauté incomparable! Et sans but. Elle ne peut être perçue avec le « je ». Elle se perçoit d’Elle-même! Profonde Gratitude!

Les rapports entre les êtres humains sont pervertis par l’image. C’est un monde d’images, vide de Vie.

La vision de la Réalité, dans la perception directe, n’a pas besoin du savoir accumulé de l’être humain. Il est insignifiant! La vision est fraîche et non retenue. Elle naît du vide. Je ne sais plus rien de l’image en face de moi! Mon cerveau est vide et ne met plus une charge sur la forme. Mes sens explosent à chaque fois! Rien n’est retenu; tout est intensément vécu! L’image n’est pas retenue et ne me retient pas! Elle n’appartient à personne! Elle ne veut rien et elle ne demande rien! C’est l’Amour total! Et la Vie est en mouvement et brille de mille feux!

Cette beauté est constante! Cette beauté n'a pas de début ni de fin! Elle Est! C’est comme ça avec le lys bleu, les fourmis, le vent, les êtres humains, les nuages qui dansent, le chant des oiseaux, les gouttes d’eau fraîche retenues sur le pin après la pluie. Pas un plus que l’autre!


Ça regarde dans ce corps qui était celui de Betty : sans la lourdeur de la croyance en l’image. La mémoire n’accumule pas d’information à propos de l’image. Elle apparaît neuve et remplie de Vie à chaque fois! Ni attachement ni répulsion. Juste Ce qui EST! Et c’est complet!


Rejoignez votre demeure!

Source du texte : Betty

Bibliographie : 

La fraîcheur de l'instant, la fin d'un rêve d'individualité, Ed. Accarias L'Originel, 2013. 










jeudi 26 août 2010

Gangaji

(...)
Quand je me suis retrouvée devant chez Papaji, je me suis abandonnée à une énorme force de la Nature qui révélait la même force à l'œuvre en moi. J'étais enchantée de tomber en prosternation à ses pieds, de baiser la poussière de ses pieds, de demander la permission de rester assise auprès de sa porte, à la balayer pour le reste de mes jours. Mais quand il a vu quel genre de ménagère je suis, il a décliné mon offre. Alors je lui ai demandé de se servir de moi comme il voulait, sans idée de limite, de restriction ou de condition aucune. Il a choisi de m'utiliser pour aller à votre rencontre.
Lors de ma rencontre avec Papaji et quand je l'ai accepté, il m'a présenté son gourou, Ramana. Papaji m'a dit que ce nom, Ramana, signifie « ce qui demeure dans le cœur de tout être ». Il ne s'agit pas de quelque chose qui prenne une forme indienne ou américaine, orientale ou occidentale, qui réside dans le passé, le futur ou même dans le présent. Ce qui demeure dans le cœur de chaque être englobe tous les temps, tous les espaces, toutes les réalisations.
L'investigation du soi: voilà l'invitation vivante offerte par le pouvoir et la grâce de Ramana, à travers Papaji et directement jusqu'à vous. En me rencontrant, en m'acceptant, vous faites la rencontre de mon gourou, Papaji. Si vous m'écoutez et que vous explorez ce que je dis sans l'accepter ni le rejeter, vous l'entendrez, lui. Si vous l'entendez, vous verrez Ramana. Et Ramana est ce que vous êtes.
Le message que mon maître a pour vous, c'est : « Arrête. Sois tranquille. » Quand l'esprit parvient au repos, il n'y a pas d'esprit. Il y a transparence. Il n'y a aucune obstruction, aucun voile entre vous et vous-même.
Arrêter de maintenir le mensonge de ce que l'on pense être, c'est la mort. La même mort que celle qu'a rencontrée Ramana à l'âge de seize ans. Cette rencontre avec la mort, qui s'est produite dans une maison du Sud de l'Inde en 1896, voilà le cadeau que Ramana et mon maître vous offrent. En vérité, c'est le cadeau que vous fait votre propre cœur, l'offrande du satgourou, le véritable gourou, l'immense et indéniable puissance qui est ce que vous êtes.
Cette force, elle n'appartient ni à vous, ni à Gangaji, ni à Papaji, ni même à Ramana. Elle n'appartient à personne mais elle n'existe séparément de personne. Reconnaître cette force, célébrer cette force et, finalement, offrir toute sa vie cette force, voilà ce qu'enseigne le satgourou: le véritable gourou qui demeure dans le cœur de tout être.
Source du texte (complet) : 
Gangaji

Bibliographie (à ce jour pas de livres traduits en français). 

En anglais voir le site officiel : Gangaji

MAJ des vidéos (novembre 2020) :
Chaine Youtube de Gangaji : Vidéos traduites en fr. / Toutes les vidéos (utilisez les sous-titres automatiques)
 


Gngaji, Invitation à enquêter (2014)



Gangaji, La vérité n'est pas un objet (2016)
 


Gangaji, Etre qui je suis (2015)
 


Gangaji, La souffrance n'est pas nécessaire (2014)
Suite : Gangaji



Gangaji, Quel est le sens de ma vie ? (2005)
Suite : Gangaji



Gangaji: Quel est mon message central ?


 
Gangaji, Il se peut que je n'existe pas


Gangaji, Jetez votre boite à outils 
 

mercredi 25 août 2010

Image impossible

Quoi de plus normal que de commencer la rubrique paradoxe de manière paradoxale, non par un paradoxe mais, par la représentation graphique d'un paradoxe, un paradoxe d'image. Une image impossible.  



Par exemple la célèbre chute d'eau (1961) de Maurits Cornelis Escher (1898-1972), un artiste néerlandais qui aimait dire à ses admirateurs : "Tout cela n'est rien comparé à ce que je vois dans ma tête". 
On constate que l'eau ne fait que descendre pourtant son point le plus bas coïncide avec le haut de la chute d'eau, et le bas au point le plus haut !

Comment cela fonctionne-t-il ?
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Ce n'est qu'une simple application du Triangle (Tripoutre ou Tribarre) de Roger Penrose, physicien et mathématicien britannique  (né en 1931). Cette figure utilise le chevauchement de lignes parallèles dessinées sous des perspectives différentes, comme le montre l'animation ci-après, le cerveau n'est alors plus capables d'un donner une analyse cohérente. 

Tripoutre de Penrose
C'est également sur ce modèle qu'est construit l'escalier sans fin - repris dans un tableau de Escher (Montée et descente sur le toit d'un monastère) et aussi dans "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" (1978) ou "Inception" (2010). Idem dans une petite animation (mise en bas de page). 

Escalier de Penrose


Le cube de Louis Albert Necker-De Saussure, cristallographe suisse né Genève (1786-1861), est un autre objet impossible. Peut-être le premier du genre (publié en 1832). 

Cube de Necker

Le cube de gauche est une "figure indécidable" lorsque les lignes se croisent le dessin ne montre pas laquelle est devant, on peut donc aussi bien voir le coin inférieur gauche comme étant à l'arrière qu'à l'avant. Le cube de Necker mélange les interprétations possibles en proposant une solution contraire aux lois de la physique, c'est une "figure impossible". 


(...) comme ne le montre pas ce cube en bois qui n'est pas un cube et pas en bois mais un dessin donnant l'illusion d'une photographie. 

A la différence des précédents, le ruban de Moebius est un objet surprenant mais possible, pour cela il suffit de couper un ruban et de le recoller en retournant un des côtés.

Ruban de Moebius

Il y aura donc deux genres de paradoxe d'image, les possible et impossible. 



Petite animation où un homme ivre se fait piéger pas un escalier de Penrose. 

mardi 24 août 2010

Bonne blague

"Une fois que l'égo est partit ne reste-t-il juste que le flot spontané de l'univers se manifestant ?" (Réponse à la minute 2:00). 




"Il n'y a rien ici". 




Là non plus : 




Mooji





"Le monde tel que vous le percevez, la vie que vous pensez vivre et la personne que vous pensez être apparaissent au sein de la conscience que vous êtes véritablement. Comme conscience, vous êtes le témoin silencieux et impersonnel de tout ce qui se manifeste et apparaît. L'observation et l'expérience directe de cette vérité intemporelle est ce qu'on appelle la liberté ou l'éveil".

Anthony Paul Moo-Young est né le 29 janvier 1954 à Port Antonio, en Jamaïque. Il a rejoint l'Angleterre en 1969 pour y retrouver sa mère à Brixton, dans la banlieue de Londres. Il a travaillé de nombreuses années dans le « West End » de Londres comme portraitiste de rue, puis comme peintre, artiste de vitrail et enseignant. Il était connu sous le nom de « Tony Moo », mais depuis un certain temps il est affectueusement appelé « Mooji » par les nombreux chercheurs et amis. (...).
Source (et suite) du texte : Mooji













Source des vidéos : Conscious TV















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