mercredi 11 mai 2011

Mundaka Upanishad

Mundaka Upanishad ou Muṇḍakopaniṣad est l'une des plus anciennes Upaniṣad majeures et appartient au groupe des Upanishads principales appelées Mukhya Upaniṣad. Celle-ci est également associée à l'Atharva-Veda. Le texte est divisé en trois chapitres et comporte soixante quatre versets.
Source du texte : wikipedia


MUNDA — ou MUNDAKA — signifie « crâne rasé, tête chauve », et dérive de

mund, raser la tête. Se dit aussi d'un arbre élagué, ou d'un crâne de squelette. MUNDAMALA est ainsi la guirlande de crânes qu'arbore Yama, le dieu de la Mort, ou les guirlandes de têtes coupées que portent d'autres divinités, notamment Kali la sanguinaire.
MUNDAKA UPANISHAD : L'idée sous-jacente à ce titre reste ambiguë. Soit cette Upanishad était traditionnellement délivrée devant des auditoires de moines, ou renonçants, portant les uns et les autres la tête rasée, soit d'emblée, dès son titre, elle présume que le contenu de son enseignement est si puissant qu'il vous suffira — auditeur vigilant et réfléchi — de l'entendre, puis de la méditer, pour que vos fausses idées, préjugés et illusions tombent sous le coup de l'illumination ! Aussi cette Mundaka Upanishad est-elle réputée « Libératrice » car elle « rase » le crâne des idées illusoires et inutile. 
Source du texte : 108 Upanishads

Bibliographie :
Voir sous Isha Upanishad





(...)
II-ii-1: Il est luminescent, très proche et familier car Il se meut dans la grotte du cœur, et Il est également le but majeur. A Lui se rattache tout ce qui bouge, tout ce qui respire, et tout ce qui cligne ou non. Connais cet Unique qui inclut le grossier et le subtil, se trouve au-delà du savoir ordinaire des créatures, et représente le plus désirable et le plus auguste absolu.

II-ii-2: Cela qui brille et qui est plus subtil que l'infiniment subtil, et Cela sur quoi sont fixés tous les mondes ainsi que leurs habitants, Cela est l'immuable Brahman; Cela est la force vitale; Cela est la parole et le mental. Cela, qui est tel que nous l'avons dit, est réel. Cela est immortel. C'est Cela qu'il te faut pénétrer, ô bienheureux (fils du Soma), alors vise-Le.

II-ii-3: Saisissant fermement l'arc, cette arme de grand prestige auprès des familiers des Upanishads, on doit y ajuster une flèche affutée par la méditation. Pinçant la corde, ô bienheureux (fils du Soma), vise au plus près cette cible qu'est l'Impérissable, avec ton esprit totatement absorbé en Lui.

II-ii-4: Om est l'arc; l'âme est la flèche; et Brahman est la cible. Il ne peut être atteint que par un viseur infaillible. Pour cela, on doit devenir un avec Lui, la cible, tout en devenant la flèche.

II-ii-5: Connais ce Soi unique et sans second, sur Lequel sont attachés, telles des cordes, le ciel, la terre et l'espace intermédiaire, le mental et la force vitale, accompagnés de tous les organes du corps; et abandonne tout discours qui soit une diversion. Tel est le pont menant à l'immortalité.

II-ii-6: À l'intérieur de ce cœur où sont fixés les nadis, semblables aux rayons partant du moyeu de la roue d'un chariot, se meut ce Soi dont les manifestations sont multiformes. Médite sur ce Soi à l'aide du Om. Puisses-tu ne rencontrer aucun obstacle sur ta traversée vers l'autre rive, au-delà de l'obscurité.

II-ii-7: Ce Soi qui possède l'omniscience en général mais aussi toute la science en détail, et qui jouit d'une telle gloire en notre monde – ce Soi, qui est tel que nous l'avons dit – réside dans le vaste espace de la cité lumineuse de Brahman. Ce Soi est conditionné par le mental; Il transporte les diverses énergies vitales (pranas – cf. I-i-8) à travers le corps; Il est véhiculé par la nourriture afin de maintenir la conscience dans la grotte du coeur. Grâce à leur acquisition de la connaissance, ceux qui possèdent l'esprit de discrimination (entre le Réel et l'irréel), réalisent ce Soi et Le voient dans Sa plénitude partout présent – ce Soi qui scintille et dont rien ne surpasse la Félicité, et qui est l'Immortalité.

II-ii-8: Quand ce Soi, qui est tout à la fois le haut et le bas, est réalisé, les nœuds du coeur sont déliés, tous les doutes sont éclaircis, et toutes les actions (avec leurs consé¬quences karmiques) se dissipent.

II-ii-9: Dans le fourreau (kosha) suprême et brillant, se trouve Brahman, vierge de toute souillure, Un et indivisible. Il est pur, Il est la Lumière des lumières. Tel est Celui que réalisent les connaisseurs du Soi.

II-ii-10: En Lui ne brillent ni soleil, ni lune ni étoiles: et les éclairs de l'orage ne L'atteignent pas. Alors quel est ce feu qui L'illumine ? Toute chose est illuminée en dépendance de Sa Lumière; et par Sa Lumière, tout ce qui existe prend des éclats diversifiés.

II-ii-11: Tout ce qui est face à toi n'est rien que Brahman, l'immortel. Brahman est à ton arrière, et aussi sur ta droite et sur ta gauche. Il s'étend au-dessus et en dessous de toi, également. Ce monde entier n'est rien que Brahman, le suprême.
(...)

Extrait de Mundaka Upanishad, trad. Martine Buttex.



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