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dimanche 12 février 2012

Augustin d'Hippone


Né à Thagaste en 354 et mort à Hippone en 430, Augustin est une figure centrale de l'Antiquité tardive, période clef de l'Empire romain où le christianisme connaît un important développement. Issu d'un milieu modeste, fils d'un propriétaire terrien et d'une femme de grande piété nommée Monique, Augustin se convertit et adhère à la foi chrétienne en 386 sous l'influence d'Ambroise, non sans avoir préalablement fréquenté les milieux philosophiques platoniciens et après avoir été «auditeur» auprès des Manichéens pendant une dizaine d'années. Il devient prêtre en 391, puis évêque en 395-396.
Durant sa longue carrière, Augustin poursuit une incessante activité catéchétique, politique et littéraire, entrecoupée de nombreux voyages qui le conduisent à travers une grande partie de l'Europe et de l'Afrique du Nord.
Source du texte : unifr
Autre biographie (plus détaillée) : wikipedia


Bibliographie :
- Les Confessions, Dialogues Philosophiques, Ed. Gallimard, La Pléiade, 1998
- Les Confessions, Ed. Garnier Flammarion, trad. J. Trabucco, 1993
- La Création du monde et le Temps, trad.Arnaud d'Andilly, Ed. Gallimard, Folio, 2006
- La Cité de Dieu, trois tomes, Ed. du Seuil, Points Sagesse, 2004
- Lettres croisées de Jérôme et Augustin, Ed. Belles lettres, 2010
- Commentaire de la première Epitre de Saint Jean, Ed. du Cerf, 1961
- Sermons pour la Pâque, Ed. du Cerf, 1966
(...)
Etudes :
Marie-Anne Vannier, Saint Augustin et le mystère trinitaire, Ed. du Cerf, 2010
Encyclopédie Saint Augustin, La Mediterranée et l'Europe IVe-XXIe, Ed. du Cerf, 2005
Henri-Irénée Marou, Augustin et la fin de la culture antique, Ed. de Boccard, 1964.
Voir aussi : wikipedia
En ligne :

Oeuvres complètes : wikisource
Oeuvres complètes, trad. Bar-le-Duc, 1869 : abbaye saint-benoit
Les Confessions, trad. Arnaud d'Andilly : PDF
Revue d'Etudes augustiniennes et patristiques


Augustin et le néo-platonisme
Votre bonté, mon Dieu, me voulant faire connaître comme vous résistez aux superbes et donnez votre grâce aux humbles, et combien est grande la miséricorde que vous avez fait paraître aux hommes dans cette prodigieuse humilité, par laquelle votre Verbe s'est fait homme et a habité parmi nous, vous permîtes que, par le moyen d'un homme extraordinairement vain et glorieux, il me tombât entre les mains quelques livres des philosophes platoniciens traduits de grec en latin, dans lesquels je lus, non pas en mêmes paroles, mais dans un sens tout semblable appuyé d'un très grand nombre de raisons, que le Verbe était dès le commencement; que le Verbe était en Dieu, et que le Verbe était Dieu; que toutes choses ont été faites par lui, et que rien n'a été fait sans lui ; que ce qui a été fait a vie en lui; que la vie était la lumière des hommes; que cette lumière luit dans les ténèbres, et que les ténèbres ne l'ont point comprise; qu'encore que l'âme de l'homme rende témoignage de la lumière, elle n'est pas pourtant elle-même la lumière; mais que le Verbe de Dieu, qui est Dieu, est cette lumière véritable qui éclaire tout homme en ce monde; qu'il était dans le monde; que le monde a été fait par lui, et que le monde ne l'a point connu.
Voilà ce que je lus dans ces livres. Mais je n'y lus pas que le Verbe étant venu chez soi, les siens ne l'ont pas reçu; et qu'il a donné le pouvoir d'être faits enfants de Dieu à tous ceux qui l'ont reçu, et qui ont cru en son nom. Je lus aussi que ce Verbe n'était pas né de la chair, ni du sang, ni des désirs sensuels de la volonté de l'homme, mais de Dieu. Mais je n'y lus pas que le Verbe a été fait homme et a habité parmi nous. (...)
Confessions, VII, 9, trad. Arnaud d'Andilly
Source du texte : google books

J'étais empêché de voler rapidement dans le sein de la philosophie par l'attrait d'une femme et des honneurs, j'attendais d'avoir obtenu ce que je désirais, pour m'élancer ensuite pleines voiles et à force de rames vers le sein de la philosophie et m'y reposer - choses qui ne sont données qu'à un petit nombre. Mais je lus alors un tout petit nombre de livres de Plotin (j'ai appris que tu l'admirais passionnément), je les confrontais autant que je pus avec l'autorité de ceux qui nous ont transmis les saints mystères. J'en fus embrasé d'une telle ardeur que, si je n'avais eu à tenir compte de certaines personnes, j'aurais rompu toutes mes amarres. 

De Beata vita, I, 4. trad. Pierre Hadot dans Marius Victorinus, Ed. Augustiniennes, 1971 (p.202).

* * *
Augustin découvre Dieu
Ayant tiré de ces connaissances un avertissement salutaire de revenir à moi, j'entrai en moimême dans le plus secret de mon cœur et de mes pensées, et je me trouvai capable de le faire, parce que je fus aidé de votre secours. J'entrai donc ainsi dans moi-même; et avec l'œil de mon âme, quoiqu'il n'eût encore que peu de clarté, je vis au-dessus de ce même œil de mon âme et au-dessus de la lumière de mon esprit, la lumière immuable du Seigneur, et cette lumière n'était pas celle que nous voyons, ni quelique autre de même nature, mais qui aurait été seulement plus grande, plus parfaite, plus éclatante et plus étendue dans toutes les parties de l'univers. Elle était d'une autre espèce, et entièrement différente de la lumière ordinaire. Elle n'était point au-dessus de mon esprit, comme l'huile est au-dessus de l'eau et le ciel au-dessus de la terre, mais elle était au-dessus de moi-même comme m'ayant donné l'être, et j'étais au-dessous d'elle comme ayant été créé par elle. Celui qui connaît la vérité, connaît aussi cette lumière; et celui qui connaît cette lumière, connaît aussi l'éternité; et c'est la charité qui la fait connaître. (...)
Confessions, VII, 10

* * *
Que les créatures sont et ne sont pas.
Je considérai ensuite toutes les choses qui sont au-dessous de vous, et je reconnus qu'on ne saurait dire ni qu'elles sont absolument, ni qu'absolument elles ne sont pas. Car elles sont, en ce qu'elles ont reçu leur être de vous; et elles ne sont pas, en ce qu'elles ne sont pas ce que vous êtes, n'y ayant point d'être véritable que celui qui subsiste sans altération et sans changement. Tout mon bonheur consiste donc à être attaché à Dieu, puisque si je ne subsistais en lui, je ne pourrais pas subsister en moi; et que c'est lui qui, changeant et renouvelant toutes choses, subsiste néanmoins dans un état toujours immuable, et est d'autant plus digne d'être reconnu de moi pour mon Seigneur et mon Dieu, qu'il n'a besoin d'aucun bien que je possède.
Ibid. VII, 11,

* * *
Qu'est-ce que Dieu ?
Seigneur, je vous aime, et ce n'est point avec doute, mais avec certitude que je sais que je vous aime; vous avez frappé mon cœur par votre parole, et aussitôt je vous ai aimé. Le ciel et la terre et tout ce qu'ils contiennent me disent aussi de toutes parts que je suis obligé de vous aimer, et ils ne cessent pas de le dire à tous les hommes, afin qu'ils soient inexcusables s'ils y manquent. Mais il faut que vous fassiez beaucoup davantage, pour avoir pitié de celui dont il vous plaît d'avoir pitié, et pour faire miséricorde à celui auquel il vous plaît de faire miséricorde; Car autrement le ciel et la terre parlent en vain et publient inutilement vos louanges, puisqu'ils ne parlent qu'à des sourds.
Or, qu'est-ce que j'aime lorsque je vous aime ? Ce n'est ni tout ce que les lieux enferment de beau, ni tout ce que les temps nous présentent d'agréable; ce n'est ni cet éclat de la lumière qui donne tant de plaisir à nos yeux, ni la douce harmonie de la musique, ni l'odeur des fleurs et des parfums, ni la manne, ni le miel, ni tout ce qui peut plaire dans les voluptés de la chair.
Ce n'est rien de tout cela que j'aime quand j'aime mon Dieu, et j'aime néanmoins une lumière, une harmonie, une odeur, une viande délicieuse, et une volupté quand j'aime mon Dieu; mais cette lumière, cette harmonie, cette odeur, cette viande et cette volupté ne se trouvent que dans le fond de mon cœur, dans cette partie de moi-même qui est toute intérieure et toute invisible, où mon âme voit briller au-dessus d'elle une lumière que le lieu ne renferme point, où elle entend une harmonie que le temps ne mesure point, où elle sent une odeur que le vent ne dissipe point, où elle goûte une viande qui en nourrissant ne diminue point, et enfin où elle s'unit à un objet infiniment aimable dont la jouissance ne dégoûte point.
Voilà ce que j'aime quand j'aime mon Dieu. Et qu'est-ce que cela ? Je l'ai demandé à la terre, et elle m'a répondu : « Ce n'est pas moi ; » (...)
Ibid. X, 7

* * *
Des trois différences qui se rencontrent dans le temps.
Il n'y a donc point eu de temps où vous n'ayez fait quelque chose, puisque vous aviez fait le temps; et nuls temps ne vous sont coéternels, puisque vous demeurez toujours en même état, au lieu que s'ils y demeuraient, ils cesseraient d'être des temps. Qu'est-ce donc que le temps ? Qui le pourra dire clairement et en peu de mots? Et qui sera capable de le bien comprendre lorsqu'il en voudra parler ? Il n'y a rien toutefois qui soit plus connu que le temps, et dont il nous soit plus ordinaire de nous entretenir dans nos discours; et lorsque nous en parlons, nous entendons tans doute ce que nous disons, et entendons aussi ce que les autres en disent quand ils nous en parlent.
Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais bien; mais si on me le demande, et que j'entreprenne de l'expliquer, je trouve que je l'ignore. Je puis néanmoins dire hardiment que je sais, quesi rien ne se passait, il n'y aurait point de temps passé; que si rien n'avenait, il n'y aurait point de temps à venir; et que si rien n'était, il n'y aurait point de temps présent. En quelle manière sont donc ces deux temps, le passé et l'avenir; puisque le passé n'est plus, et que l'avenir n'est pas encore ? Et quant au présent, s'il était toujours présent, et qu'en s'écoulant il ne devînt point un temps passé, ce ne serait plus le temps, mais l'éternité. Si donc le présent n'est un temps que parce qu'il s'écoule et devient un temps passé, comment pouvons-nous dire qu'une chose soit, laquelle n'a autre cause de son être, sinon qu'elle ne sera plus ? De sorte que nous ne pouvons dire avec vérité que le temps soit, sinon parce qu'il tend à n'être plus,
Ibid, XI, 14

En quoi consiste la mesure du temps

(...) Le présent n'a donc aucune étendue (...)
Ibid. XI, 15

C'est par l'esprit que nous mesurons les temps

Mais comment le futur, qui n'est pas encore, peut-il s'amoindrir ou s'écouler? Ou comment le passé peut-il croître, puisque déjà il n'est plus, si ce n'est parce que dans l'esprit qui opère cet effet il se rencontre trois choses, savoir : l'attente, l'attention et le souvenir; de sorte que ce qu'il attend devient l'objet de son a tiention présente, pour n'être plus ensuite que l'objet de son souvenir? Qui pourrait nier que les choses futures ne sont pas encore? et toutefois l'attente des choses futures est dans notre esprit. Qui pourrait nier que les choses passées ne sont plus? et toutefois la mémoire des choses passées demeure dans notre esprit. Et enfin qui pourrait nier que le temps présent n'a point d'étendue, puisqu'il passe en un moment? et toutefois notre attention demeure, et c'est par elle que ce qui n'est pas encore se hâte d'arriver pour n'être plus. Ainsi le temps à venir ne se peut dire être long; mais un long temps à venir n'est autre chose qu'une longue attente du temps futur. Il n'y a point aussi de long temps passé, puisqu'il n'est plus; mais un long temps passé n'est autre chose qu'un long souvenir du temps passé. (...)
Ibid. XI, 27
Commande sur Amazon : La Création du monde et le Temps
Source du texte : Google books

* * *
Se dépouiller des images
Comment l’âme se cherche et se trouve, où elle doit se diriger pour se chercher, où elle doit arriver pour se trouver : question étrange ! Car qu’y a-t-il de plus intime à l’âme que l’âme ? Mais comme elle est toute aux choses auxquelles elle aime à penser, que l’habitude et l’affection lui ont rendu familiers les objets sensibles, c’est-à-dire corporels, elle ne peut rentrer en elle-même sans apporter avec elle leurs images. De là provient chez elle cette honteuse erreur qui fait qu’elle ne peut se détacher elle-même des images des choses sensibles, ni se voir seule. Ces images se sont attachées à elle d’une manière étonnante par la glû de l’amour; et voilà sa souillure, que quand elle cherche à se recueillir en elle-même, elle croit être ce sans quoi elle ne peut plus s’imaginer qu’elle puisse être, Pour obéir à l’ordre de se reconnaître elle-même, elle n’a donc pas à se chercher comme si elle ne s’appartenait plus, mais simplement à se dépouiller de tout élément étranger. Car elle est plus près d’elle-même, non-seulement que les objets sensibles qui sont visiblement hors d’elle, mais même que leurs images imprimées dans une certaine partie de l’âme qui nous est commune avec les bêtes, bien que celles-ci soient privées de l’intelligence, signe distinctif de l’âme. Etant donc si près d’elle-même, elle sort en quelque sorte de chez elle, quand elle prodigue son affection à ces vestiges de nombreuses occupations; vestiges qui s’impriment dans la mémoire au contact des objets matériels extérieurs, de telle sorte que, même en l’absence de ceux-ci, leurs images restent présentes à la pensée. Qu’elle se connaisse donc elle-même, qu’elle ne se ch~rcbe pas comme si elle était absente; mais qu’elle recueille dans son intérieur son attention et sa volonté vagabondes et s’occupe d’elle-même. Elle verra bientôt qu’elle s’est toujours aimée, qu’elle s’est toujours connue; mais qu’en aimant quelque autre chose avec elle, elle s’est confondue avec cet élément étranger, elle s’est, en quelque sorte, grossie; et qu’en embrassant comme une seule chose des choses différentes, elle a pris ces choses différentes pour une seule chose.
De la Trinité, X, 8, trad. Bar-le-Duc
Source du texte : abbaye saint-benois

Connaissance de soi
Que l’âme ne cherche donc pas à se voir comme absente, mais qu’elle s’attache à se bien discerner comme présente. Qu’elle ne se connaisse pas comme ne se connaissant pas, mais qu’elle se distingue elle-même de tout objet étranger qu’elle connaît. Comment en effet accomplira-t-elle cet ordre : Connais-toi toi-même, si elle ne sait pas ce que veut dire:
Connais-toi, ni ce que signifie : Toi-même? Mais si elle comprend ces deux expressions, elle se connaît elle-même ; car on ne lui dit pas : Connais-toi toi-même, comme on lui dirait : Connais les Chérubins et les Séraphins, lesquels sont absents et que nous croyons des puissances célestes d’après ce qu’on nous enseigne; ni comme on lui dirait: Connais la volonté de cet homme, volonté que nous ne pouvons ni sentir, ni comprendre, si elle ne se manifeste par quelques signes corporels, et à laquelle, même alors, nous croyons plutôt que nous ne la comprenons; ni comme on dirait à un homme-: Regarde ton visage, ce qu’il ne peut faire que dans un miroir. En effet notre visage est absent pour nos yeux, puisqu’ils ne peuvent se diriger sur lui. Mais quand on dit à l’âme: Connais-toi toi-même, par ce seul fait qu’elle comprend ce mot: Toi-même, elle se connaît elle-même, et cela uniquement parce qu’elle est présente à elle-même ; ce qui n’a plus lieu, si elle mie comprend pas la parole qu’on lui adresse. On lui donne donc un ordre qui est exécuté aussitôt que compris.
Ibid, X, 9




mardi 7 février 2012

Alain de Libera


Alain de Libera est un professeur de philosophie français né en 1948. Spécialiste de philosophie médiévale, il est, depuis 1985, directeur d'études à l'École pratique des hautes études, où il enseigne l'histoire des théologies chrétiennes dans l'Occident médiéval, et, de 1997 à 2008, professeur à l'Université de Genève. Depuis la rentrée 2008, il enseigne de nouveau à l'École pratique des hautes études.
Source du texte : wikipedia
Autre biographie : Unige
Publications (détail) : Université Genève (PDF)

Cours : Collège de France


Publications :
- La Philosophie médiévale, coll. Que sais-je ?, PUF, 1989.
- Albert le Grand et la philosophie, Vrin, 1990.
- Penser au Moyen Age, Éd. du Seuil, 1991; coll. « Points », 1996.
- Averroès et l'averroïsme, Que sais-je ?, PUF, 1991.
- La Philosophie médiévale, coll. Premier cycle, PUF, 1993.
- La Mystique rhénane. D'Albert le Grand à Maître Eckhart, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points », 1994.
- « Le don de l’Islam à l’Occident », in C. David et J.-Ph. de Tonnac, éd., L’Occident en quête de sens, Paris, Maisonneuve et Larose, 1996, p. 189-196.
- La Querelle des universaux, de Platon à la fin du Moyen Age, Seuil, 1996.
- Eckhart, Suso, Tauler, ou la Divinisation de l'homme, Paris, Bayard, 1996.
- Maître Eckhart et la Mystique rhénane, Paris, éditions du Cerf, 1999.
- L'Art des généralités. Théories de l'abstraction, Paris, Aubier, 1999.
Morgen Schtarbe (roman), Flammarion, 1999.
- « Pour Averroès ». Introduction à Averroès. L'Islam et la Raison, Paris, GF-Flammarion, 2000, p. 9-76.
- La Référence vide. Théories de la proposition, Paris, PUF, 2002.
- Raison et Foi. Archéologie d'une crise, d'Albert le Grand à Jean-Paul II, Paris, Éd. du Seuil, 2003.
- Thomas d'Aquin. L'Unité de l'intellect contre les averroïstes, Paris, Vrin, 2004.
- Métaphysique et noétique. Albert le Grand, Paris, Vrin, 2005.
- Archéologie du sujet. I. Naissance du sujet, Paris, Vrin, 2007.
- Archéologie du sujet. II. La Quête de l'identité, Paris, Vrin, 2008.
- Les Latins parlent aux Latins, in Ph. Büttgen, A. de Libera, M. Rashed & I. Rosier-Catach, éd., Les Grecs, les Arabes et nous: Enquête sur l'islamophobie savante, Paris, Fayard, 2009.

L'invention du sujet moderne, Ed. Vrin, 2015
Traductions et présentations :
Porphyre, Isagoge ; textes grecs et latins, trad. par Alain de Libera et Alain Philippe Segonds. Paris, J. Vrin, 1998.
Averroès, L'Intelligence et la Pensée, GF-Flammarion, 1999.
Averroès, Discours décisif, trad. M. Geoffroy, introduction Alain de Libera, 1999.
Thomas d'Aquin, Contre Averroès, GF-Flammarion, 1999.
Maître Eckhart, Traités et sermons, GF-Flammarion, 1999.
En collaboration :
Avec Emile Zum Brunn : Maître Eckhart. Métaphysique du Verbe et théologie négative, éd. Beauchesne, 1997.
Avec Claude Gauvard et d'autres spécialistes : Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, PUF, 1re édition, 2002.
Hommage à Alain de Libera :
Alexandrine Schniewind (dir.), Christophe Erismann (dir.), Compléments de substance. Études sur les proprietés accidentelles offertes à Alain de Libera, éd. Vrin, 2008.





Les Racines du ciel par Frédéric Lenoir, Leili Anvar.
La spiritualité au Moyen Âge avec Alain de Libera et Jean-René Valette 01.03.2015



Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Actualité philosophique : Alain de Libera 24.04.2015


L'Un ou la Trinité ?

Sur un aspect trop connu de la théologie eckhartienne.
(...) 

Posons donc, pour aller à l'urgence, une première thèse. Il n'y a pas de doute dans l'esprit d'Eckhart sur la nature de son entreprise. Le maître de Thuringe ne se veut pas philosophe contre théologien. Les philosophes sont pour lui ce qu'ils sont pour Albert le Grand : les représentants d'une science qui, pour être païenne dans son origine, n'est pas la "science du dehors". (...) il n'y a pas un territoire du philosophe et un autre du théologien. D’où l'extraordinaire programme d’exégèse qui ouvre ledit Commentaire [Évangile selon Jean] (§2) : "expliquer par les raisons naturelles des philosophes les affirmations de la sainte foi chrétienne et de l'Ecriture dans les deux Testaments" et sa réciprocité (§3) : "montrer comment les vérités des principes, des conclusions et des propriétés des choses de la nature sont clairement indiquées dans ces mêmes mots de l'Ecriture sainte que l'on interprète au moyen de ces réalités naturelles". (...)
Soit donc la question directrice de notre intitulé présente sous forme d'alternative : l'Un ou la Trinité. Le  thème n'est pas neuf, et, en un sens, il est trop connu. Ce que nous voulons reprendre ici n'a rien non plus d'original. On peut l'exprimer en disant que l'énigme de la théologie eckhartienne réside d'abord dans le fait qu'elle est une transposition allemande de la théologie de Denys.
(...)
"Il faut que l'esprit s'élève au-dessus de tout nombre, qu'il perce toute multiplicité, et alors Dieu perce également en lui. Et autant Dieu perce en moi, autant moi je perce en Lui. Dieu conduite cet esprit dans le Désert, dans l'unité de Lui-même, là où il est un Un pur jaillissant en Lui-même. Un tel epsirt est sans pourquoi; s'il devait encore avoir un pourquoi, l'unité aussi devrait avoir un pourquoi. Un tel esprit est dans l'unité et la liberté" (Sermon 29)
Si le Lieu de Dieu et de l'âme est le vide, la percée, durchbruch, ou traversée, ubervart, est-elle une expérience sans sujet ? C'est un détachement, un dépouillement, abegescheidenheit, où Dieu se dépouille de Lui-même en tant que Deus trinus, durant que l'homme se dépouille de lui-même en dépassant les puissances psychiques - mémoire, intelligence, amour - qui, selon Augustin, sont en l'âme l'image ou le vestige de la Trinité. Le Dieu qui vient à l'esprit détaché n'est pas Dieu, ce n'est pas même un Dieu-Un, c'est le Fond, autrement dit l'absence de toute forme, qui se fait Forme, forme informe ou plutôt sans formes :
"Si l'âme contemple Dieu en tant qu'il est Dieu, ou en tant qu'Il est Image ou en tant qu'il est trinitaire, il y a en elle un manque. Mais quand toutes les images de l'âme sont écartées et qu'elle contemple seulement l'unique Un, l'être nu de l'âme reposant passivement en lui-même rencontre l'être nu, sans forme, de l'unité divine, qui est l'être suressentiel. (Sermon 83)
(...)
L'Un ou la Trinité ? article paru dans la Revue des sciences religieuses 70 no1 (1996), p.31-47.

* * *
(...)
AL : Oui. Je pense que mon Archéologie du sujet est une table d’orientation sur les problématiques du sujet dans la longue durée philosophique. Rien de plus. Mais rien de moins.

AP : Il ne s’agit donc pas pour toi de proposer une nouvelle « théorie du sujet » comme Badiou ou d’autres ?

AL : Non, absolument pas. Mon travail est d’ordre archéologique : on n’attend pas d’un archéologue qu’il invente quoi que ce soit, mais seulement qu’il reconstitue un dispositif. Concernant la question du sujet, il s’agit pour moi de reconstituer les grandes étapes de l’émergence de cette notion et de donner les étapes clés des différentes figures du sujet et de la subjectivité. J’ajoute que je ne suis pas soumis à la linéarité chronologique et que je m’autorise de nombreux va-et-vient en circulant dans les concepts, les thèses et les arguments que je prends, comme je l’ai dit au début, comme fonctionnant en réseau. Là aussi, mon projet se démarque de « l’histoire de la philosophie » au sens classique du terme. On ne verra la cohérence d’ensemble de l’Archéologie du sujet qu’à la fin du quatrième (ou cinquième !) tome.
Entretien avec Alain de Libera autour de l'Archéologie du sujet par Henri de Monvallier
Source du texte (complet) : actu-philosophia




lundi 6 février 2012

Marie-Anne Vannier


Professeur, Université Paul Verlaine, Metz
Double formation en philosophie et en théologie. Licence d’anglais. CAPES de philosophie. Enseignement de la philosophie 1980-1990 (4 ans en lycée, 6 ans en Ecole Normale-IUFM). Maître de conférence en théologie, UMB Strasbourg, 1990. HDR 1995. Professeur en théologie, Université Paul Verlaine, Metz, 2003. Directrice de la Revue des sciences religieuses  1993-2003. Rédactrice en chef de la Revue Connaissance des Pères de l’Eglise, depuis 1992.

Spécialiste de patristique, plus précisément : Augustin et Jean Cassien (édition du De Incarnatione Domini). Spécialiste d'Eckhart et des mystiques rhénans.
Source du texte : CAEPR
Autre biographie : Arfuyen / Université de Metz (avec publications détaillées)
Site : Equipe de Recherche sur les Mystiques Rhénans


Bibliographie :
Patristique :
- Creatio, conversio, formatio chez S . Augustin, Fribourg, Ed. Universitaires, 1991, 2° éd. Aug. 1997.
- Les Pères de l'Eglise, Fêtes et saisons,  1993.
- S. Augustin et le mystère trinitaire, Paris, Cerf, 1993.
- L'expérience du Saint-Esprit, Paris, Cerf, 1998.
- Dieu le Père, mystère de charité, Paris, Cerf, 1998.
- La communion trinitaire, Paris, Cerf, 1999.
- Encyclopédie S. Augustin. La Méditerranée et l’Europe (dir.), Paris, Cerf, 2005.
- Les ‘Confessions’ de S. Augustin, Paris, Cerf, 2007.
- S. Augustin et la Bible, Bern, Peter Lang (dir.), 2008.
- Jean Cassien, Traité de l’Incarnation  (Traduction, commentaire), Paris, Cerf, 1999.
Mystiques rhénans :
- Les mystiques rhénans, Paris, Cerf, 1996.
- Mémorial Jean Tauler, Paris, Cerf, 2001.
- La numérisation des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg, 2001.
- Noël chez Eckhart et les les mystiques rhénans, Paris, Arfuyen, 2005.
- La naissance de Dieu dans l’âme chez Eckhart et Nicolas de Cues, Paris, Cerf, coll. «Patrimoines», 2006 (dir.).
- Eckhart à Strasbourg, Strasbourg, 2006.
- De la Résurrection à la naissance de Dieu dans l'âme, Paris, Cerf, 2008.
- La prédication et l'Eglise chez Eckhart et Nicolas de Cues, Paris, Cerf, coll. «Patrimoines», 2008 (dir.).
- Les mystiques rhénans, Eckhart, Tauler, Suso, Anthologie, Ed. du Cerf, 2011 (dir.)
- Encyclopédie des mystiques rhénans, D'Eckhart à Nicolas de Cues, Ed. du Cerf, 2011 (dir.)
Entretien en ligne : caritaspatrum


Vivant à une époque où la Trinité était pensée, célébrée et vécue, Eckhart lui a donné une grande importance, mais il ne connaissait pas seulement ses gammes théologiques, il a également eu, semble-t-il, une expérience forte de la vie trinitaire qui lui a donné de la comprendre de l'intérieur et d'aller très loin dans cette contemplation. Sur un plan théologique, il a bénéficié de toute l'élaboration trinitaire antérieure. A la différence d'un Basile ou d'un Augustin, il n'a pas eu à mettre en place lui-même la théologie trinitaire, mais il met en perspective l'apport de ses prédécesseurs : non seulement des Pères, mais aussi de Jean Scott, d'Anselme, des Victoriens, de Guillaume de Saint-Thierry, de Bonaventure, de Thomas d'Aquin, du Symbole Quicumque (*) du Concile de Latran IV, des textes des mystiques rhéno-flamandes et de toute une ambiance où la Trinité était vécue et méditée, en particulier dans l'Ordre dominicain de son époque, dont le rituel est tout entier articulé autour de la Trinité, dont la fête est en train de se mettre en place. Mais Eckhart n'est pas moins original. Dans le Sermon 15, Jean Tauler disait qu'Eckhart "parlais à partir de l'éternité" et cela est particulièrement vrai de sa manière de comprendre la Trinité, ce qui ne lui a d'ailleurs pas facilité la tâche (...)

En effet, si Eckhart donne une telle importance à la Trinité, c'est pour montrer ce qu'elle représente pour l'être humain qui est invité à partager sa vie. Dès les premiers mots du Sermon latin II, Eckhart l'explique en ces termes : pour accueillir la Trinité, "aucun meilleur accueil ne pouvait être construit, sinon dans la meilleure créature de ce monde, c'est-à-dire l'homme". Et justement, "Le premier fruit de l'Incarnation du Christ, Fils de Dieu, est que l'homme soit par grâce d'adoption ce que Dieu est par nature" (In.Ioh,n.126). Mais Eckhart n'a pas toujours été bien compris. Il est vrai que ses formules sont parfois paradoxales, telle celle-ci : "Dieu est à proprement parler retranché du nombre. Il est, en effet, Un sans unité, Trine sans Trinité, autant que bon sans qualité [...] Il est "au delà de tout nom", de toute raison et de toute compréhension, au delà de l'être et de l'étant" (S.XI,2,118) (**). Qu'est-ce à dire, sinon que ce mystère d'amour qu'est la Trinité nous échappe radicalement, comme Eckhart l'exprime en d'autres termes dans le Sermon latin IV, quand il souligne "que tout ce qui est écrit ou dit au sujet de la bienheureuse Trinité n'est, en aucun cas, satisfaisant ou vrai" ? Aussi propose-t-il, comme dans le Sermon 102, de passer du savoir au non-savoir supra-formel, et à l'accueil de la grâce (...)

Extrait de l'entrée "Trinité" dans l'Encyclopédie des mystiques rhénans
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(*) Firmiter du IVe Concile de Latran (1215) :
Nous croyons et affirmons avec Pierre Lombard qu'il existe une seule réalité suprême, incompréhensible et ineffable, qui est véritablement Père, Fils et Esprit-Saint, trois Personnes et chacune d'elles en chacune d'elle en particulier. En conséquence, il n'y a qu'une Trinité seulement et non une quaternité, chacune de ces trois Personnes quelles qu'elle soit étant cette réalité, c'est-à-dire, la substance, l'essence et la nature divine. Elle seule est le principe de toutes choses; en dehors d'elle il n'y a rien d'autre. Cette réalité suprême n'engendre pas et n'est pas engendrée, ne procède pas, mais c'est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, et le Saint-Esprit qui procède. Ainsi, il y a distinction dans les Personnes et unité dans la nature.
Cité dans l'article de Jean Devriendt, La Trinité dans les "Sermons latins" II et IV d'Eckhart, paru dans : La Trinité chez Eckhart et Nicolas de Cues
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(**) Citation complète dans le post : Maître Eckhart (en fin de page).











Autres interventions du colloque :





(...)




vendredi 3 février 2012

Granum Sinapsis ou Grain de Sénevé


Maître Eckhart est l'auteur d'un unique poème écrit en moyen haut allemand, où se trouve recueilli l'essentiel de son enseignement : Le grain de sénevé.
   Ce poème est accompagné d'un long commentaire latin qui en explicite vers par vers le sens, selon la même méthode qu'utilisera plus tard saint Jean de la Croix. Il est tout à fait possible que Maître Eckhart soit également l'auteur de ce Commentaire tant il montre un accord profond avec l'oeuvre du Maître. Il est toutefois considéré par Alain de Libera comme l'oeuvre d'un de ses proches disciples.
   Le poème de Maître Eckhart comporte 8 strophes de 10 vers chacune. Son titre, Granum sinapis (Le Grain de sénevé) est emprunté à une homélie de saint Jean Chrysostome.
   Le texte moyen haut allemand est présenté en regard de la traduction. Il est suivi du commentaire latin anonyme intitulé In granum sinapis. Le commentaire comporte lui-même huit chapitres correspondant aux 8 strophes.
   Alain de Libera fait ressortir dans son avant-propos l'importance du Grain de sénevé, « un des sommets de la poésie du Moyen Age » : » C'est peu dire que de reconnaître le caractère eckhartien du Granum sinapis : on a là non pas un poème, mais le poème d'Eckhart, auquel on ne peut rien ajouter ni rien retrancher, un chant qui n'en appelle pas d'autres et se clôt sur cela même dont il procède. »
Source du texte : Arfuyen 
Commande sur Amazon : Le Grain de sénevé, suivi du "Commentaire sur le Grain de sénevé"
trad. Alain de Libera, Ed. Arfuyen, 2004. 


Au commencement
au-delà du sens
là est le Verbe.
O le trésor si riche
où commencement fait naître
commencement !
O le coeur du Père
d'où à grande joie
sans trêve flue le Verbe !
Et pourtant ce sein-là
en lui garde le Verbe. C'est vrai.


Des deux fleuves, 
d'Amour le feu,
des deux le lien
aux deux commun,
coule le Très-Suave Esprit
à mesure très égale,
inséparable.
Les trois sont Un.
Quoi ? Le sais-tu ?
Non.
Lui seul sait ce qu'Il est.

Des trois la boucle
est profonde et terrible,
ce contour-là
jamais sens ne saisira :
là règne un fond sans fond.
Échec et mat
temps, formes et lieu !
L'anneau merveilleux
est jaillissement,
son point reste immobile.

Ce point est la montagne
à gravir sans agir
Intelligence !
Le chemin t'emmène
au merveilleux désert,
au large, au loin,
sans limite il s'étend.
Le désert n'a
ni lieu ni temps,
il a sa propre guise.

Ce désert est le Bien
par aucun pied foulé,
le sens créé
jamais n'y est allé :
cela est; mais personne ne
sait quoi.
C'est ici et c'est là
c'est loin et c'est près,
c'est profond et c'est haut,
c'est donc ainsi,
que ce n'est ça ni ci.

C'est lumière, c'est clarté
c'est la ténèbre,
c'est innommé,
c'est ignoré,
libéré du début ainsi
que de la fin.
Cela gît paisiblement,
tout nu, sans vêtement.
Qui connaît sa maison,
ah ! qu'il en sort !
et nous dise sa forme.

Deviens tel un enfant,
rends-toi sourd et aveugle !
Tout ton être
doit devenir néant,
dépasse tout être et tout
néant !
Laisse le lieu, laisse le temps,
et les images également !
Si tu vas par aucune voie
sur le sentier étroit,
tu parviendras jusqu'à
l'empreinte du désert.

O mon âme,
sors ! Dieu, entre !
Sombre tout mon être
en Dieu qui est non-être,
sombre en ce fleuve sans fond !
Si je te fuis,
Tu viens à moi,
Si je me perds,
Toi, je Te trouve,
O Bien suressentiel !

Poème extrait de : Kurt Ruh, Initiation à Maître Eckhart, Ed. Universitaire de Fribourg, 1997. 
Commande : Ed. du Cerf
Source du texte : Google books 
Autre traduction en ligne : Antoine de Vial, sur le site alfera

Bibliographie :

- Le Grain de Sénevé dans : Kurt Ruh, Initiation à Maître Eckhart, Ed. Universitaire de Fribourg, 1997.
- Le Grain de Sénevé, suivi du Commentaire sur le Grain de Sénevé, trad. Alain de Libera, Ed. Arfuyen, 2004.
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Discographie :
Adam de Saint-Victor (1112-1146), Le grain de Sénevé.
Pascal Dusapin (1955-), Le grain de Sénevé, huit pièces sur des textes de Maître Eckhart, choeur mixte à 4 voix (20 mn.), composition 1992-1997.

* * *

La parabole du Grain de Sénevé dans les Évangiles :

Le royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé, qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences; mais lorsqu’elle a crû, elle est plus grande que tous les autres légumes, et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter sur ses branches.
Matthieu, 13, 32



Car en vérité, Je vous le dis, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle s’y transporterait; et rien ne vous serait impossible.
Matthieu 17, 20

A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il est comme un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème dans la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre; mais, lorsqu’il a été semé, il monte, et devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.
Marc, 4, 31

A quoi est semblable le royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? Il est semblable à un grain de sénevé, qu’un homme a pris et mis dans son jardin; et il a crû et est devenu un grand arbre, et les oiseaux du ciel se sont reposés sur ses branches.
Luc, 13, 19

Et le Seigneur leur dit : Si vous avez la foi comme un grain de sénevé, vous direz à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéira.
Luc 17, 7
 

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