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jeudi 13 février 2020

Le temps changé en espace



Yana Kramneva ou Kremushka, Rasa (déc. 2017)

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MAJ de la page : René Guénon

Extrait de : Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Chapitre XXIII : Le temps changé en espace.

Comme nous l’avons dit précédemment, le temps use en quelque sorte l’espace, par un effet de la puissance de contraction qu’il représente et qui tend à réduire de plus en plus l’expansion spatiale à laquelle elle s’oppose ; mais, dans cette action contre le principe antagoniste, le temps lui-même se déroule avec une vitesse toujours croissante, car, loin d’être homogène comme le supposent ceux qui ne l’envisagent qu’au seul point de vue quantitatif, il est au contraire « qualifié » d’une façon différente à chaque instant par les conditions cycliques de la manifestation à laquelle il appartient. Cette accélération devient plus apparente que jamais à notre époque, parce qu’elle s’exagère dans les dernières périodes du cycle, mais, en fait, elle existe constamment du commencement à la fin de celui-ci ; on pourrait donc dire que le temps ne contracte pas seulement l’espace, mais qu’il se contracte aussi lui-même progressivement ; cette contraction s’exprime par la proportion décroissante des quatre Yugas, avec tout ce qu’elle implique, y compris la diminution correspondante de la durée de la vie humaine. On dit parfois, sans doute sans en comprendre la véritable raison, qu’aujourd’hui les hommes vivent plus vite qu’autrefois, et cela est littéralement vrai ; la hâte caractéristique que les modernes apportent en toutes choses n’est d’ailleurs, au fond, que la conséquence de l’impression qu’ils en éprouvent confusément.

À son degré le plus extrême, la contraction du temps aboutirait à le réduire finalement à un instant unique, et alors la durée aurait véritablement cessé d’exister, car il est évident que, dans l’instant, il ne peut plus y avoir aucune succession. C’est ainsi que « le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même », de sorte que, à la « fin du monde », c’est-à-dire à la limite même de la manifestation cyclique, « il n’y a plus de temps » ; et c’est aussi pourquoi l’on dit que « la mort est le dernier être qui mourra », car, là où il n’y a plus de succession d’aucune sorte, il n’y a plus de mort possible (1). Dès lors que la succession est arrêtée, ou que, en termes symboliques, « la roue a cessé de tourner », tout ce qui existe ne peut être qu’en parfaite simultanéité ; la succession se trouve donc en quelque sorte transmuée en simultanéité, ce qu’on peut encore exprimer en disant que « le temps s’est changé en espace » (2). Ainsi, un « retournement » s’opère en dernier lieu contre le temps et au profit de l’espace : au moment même où le temps semblait achever de dévorer l’espace, c’est au contraire l’espace qui absorbe le temps ; et c’est là, pourrait-on dire en se référant au sens cosmologique du symbolisme biblique, la revanche finale d’Abel sur Caïn.

Une sorte de « préfiguration » de cette absorption du temps par l’espace, assurément fort inconsciente chez ses auteurs, se trouve dans les récentes théories physico-mathématiques qui traitent le complexe « espace-temps » comme constituant un ensemble unique et indivisible ; on donne d’ailleurs le plus souvent de ces théories une interprétation inexacte, en disant qu’elles considèrent le temps comme une « quatrième dimension » de l’espace. Il serait plus juste de dire qu’elles regardent le temps comme comparable à une « quatrième dimension », en ce sens que, dans les équations du mouvement, il joue le rôle d’une quatrième coordonnée s’adjoignant aux trois coordonnées qui représentent les trois dimensions de l’espace ; il est d’ailleurs bon de remarquer que ceci correspond à la représentation géométrique du temps sous une forme rectiligne, dont nous avons signalé précédemment l’insuffisance, et il ne peut pas en être autrement, en raison du caractère purement quantitatif des théories dont il s’agit. Mais ce que nous venons de dire, tout en rectifiant jusqu’à un certain point l’interprétation « vulgarisée », est pourtant encore inexact : en réalité, ce qui joue le rôle d’une quatrième coordonnée n’est pas le temps, mais ce que les mathématiciens appellent le « temps imaginaire » (3) ; et cette expression, qui n’est en elle-même qu’une singularité de langage provenant de l’emploi d’une notation toute « conventionnelle », prend ici une signification assez inattendue. En effet, dire que le temps doit devenir « imaginaire » pour être assimilable à une « quatrième dimension » de l’espace, ce n’est pas autre chose, au fond, que de dire qu’il faut pour cela qu’il cesse d’exister réellement comme tel, c’est-à-dire que la transmutation du temps en espace n’est proprement réalisable qu’à la « fin du monde » (4).

(1) Comme Yama est désigné d’autre part dans la tradition hindoue comme le « premier mort », et comme il est assimilé à la « Mort » elle-même (Mrityu), ou, si l’on préfère employer le langage de la tradition islamique, à l’« Ange de la Mort », on voit que, ici comme sous beaucoup d’autres rapports, le « premier » et le « dernier » se rejoignent et s’identifient en quelque sorte dans la correspondance des deux extrémités du cycle.
(2) Wagner a écrit dans Parsifal : « Ici, le temps se change en espace », et cela en relation avec Montsalvat qui représente le « centre du monde » (nous reviendrons sur ce point un peu plus loin) ; il est d’ailleurs peu probable qu’il en ait vraiment compris le sens profond, car il ne semble guère mériter la réputation d’« ésotériste » que certains lui ont faite ; tout ce qui se trouve de réellement ésotérique dans ses œuvres appartient en propre aux « légendes » qu’il a utilisées, et dont il n’a fait trop souvent qu’amoindrir le sens.
(3) En d’autres termes, les trois coordonnées d’espace étant x, y, z, la quatrième coordonnée est, non pas t qui désigne le temps, mais l’expression t√−1.
(4) Il est à remarquer que, si l’on parle communément de la « fin du monde » comme étant la « fin du temps », on n’en parle jamais comme de la « fin de l’espace » ; cette observation, qui pourrait sembler insignifiante à ceux qui ne voient les choses que superficiellement, n’en est pas moins très significative en réalité.
Source (et suite) du texte : Esprit universel

jeudi 11 avril 2019

La question anthroposophique

MAJ de la page : Anthroposophie



La question anthroposophique (Ana l'Exploratrice, 4 avril 2019)

Lire aussi : L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme, Juillet 2018, Le Monde diplomatique / La Société théosophique, ou le mythe de « l’insurrection des consciences » par Jean-Baptiste Malet, Juillet 2018, Le Monde diplomatique / Au Goetheanum, cœur de l'univers anthroposophe, Le Temps, 15 juillet 2018

 


Grégoire Perra, Mon expérience chez les anthroposophes (Ana l'exploratrice, 7 avril 2019)
Auteur du blog :  La vérité sur les écoles Steiner-Waldorf

À propos

Sur ce blog, le lecteur pourra trouver tous les renseignements nécessaires lui permettant de se forger un avis éclairé au sujet des écoles Steiner-Waldorf, souvent présentées à tort comme une alternative pédagogique, au même titre que celles des écoles Freinet ou Montessori.
En réalité, les écoles Steiner-Waldorf sont étroitement associées à une doctrine ésotérique et mystique nommée Anthroposophie, ainsi que la mouvance sectaire qui est chargée de sa promotion (lien).
Quelle est la réelle fonction de ces écoles ? Promouvoir insidieusement une nouvelle religion nommée Anthroposophie, syncrétisme mélangeant divers éléments de l’Hindouisme, du Christianisme et du Bouddhisme, associé à un discours pseudo philosophique, pseudo épistémologique et pseudo humaniste sorti tout droit du cerveau de Rudolf Steiner.

Qu’est-ce que l’Anthroposophie ? Une religion qui se dissimule et se travestit en pseudo-science ? Une doctrine qui se présente comme une philosophie humaniste d’émancipation de l’individu, alors qu’il s’agit d’un fourre-tout de croyances telles que le fait que le Christ est descendu du Soleil, que le Bouddha s’est réincarné sur Mars, que cette planète est une planète liquide, que la Lune est faîte de corne vitrifiée, que le cosmos s’arrête à Saturne, que ce sont les Gnomes qui font pousser les plantes, que la Résurrection du Fils de Dieu aurait engendré le phénomène de la radioactivité, que l’Atlantide n’est pas un mythe, mais un continent où les hommes avaient des corps cartilagineux capables de s’étendre à volonté, que les Blonds ont une intelligence cosmique, qu’une femme blanche qui lit un « roman nègre » alors qu’elle est enceinte pourra avoir un enfant tout gris, que ceux qui ont beaucoup de taches de rousseur étaient des imbéciles dans leur précédente incarnation, que les Dinosaures étaient en fait des Dragons cracheurs de feu, que les Africains pensent avec leur cerveau-arrière, que l’organe sexuel du futur sera le larynx, que tricoter développe de bonnes dents, que le cerveau est comme un tas de fumier, que les hommes et même la Terre se réincarnent, que ce sont les Dieux qui ont révélé à Steiner les principes de la pédagogie Waldorf ? (lien).
Source (et suite) du texte : La vérité sur les écoles Steiner-Waldorf

Lire aussi : Les moeurs sexuelles au sein des écoles Steiner-Waldorf / Les fantasmes ambiguës des professeurs Steiner-Waldorf pour leurs élèvesLes multiples crimes sexuels perpétrés dans l’école Steiner-Waldorf de Green Meadow (U.S.A.) enfin démasqués
 
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Sur Rudolf Steiner
Extrait de : René Guénon, Le Théosophisme, Histoire d'une pseudo religion, 2ème édition, chapitre XXII - L'Anthroposophie de Rudolf Steiner
Source du texte : Oeuvre de René Guénon

Les théosophistes n’ont vraiment pas eu à se louer de leurs rapports avec les soi-disant Rosicruciens allemands : nous avons parlé précédemment des démêlés de Mme Blavatsky avec le Dr Franz Hartmann ; nous venons de voir comment, au début de 1913 et à propos de l’affaire Alcyone, Rudolf Steiner, secrétaire général de la section allemande de la Société Théosophique, se sépara entièrement de Mme Besant[1]. Pour se venger, celle-ci, prenant prétexte de ce que Steiner (né en 1861 à Kraljevic, en Hongrie) appartient à une famille catholique (et non juive comme certains l’ont prétendu), l’accusa d’être un Jésuite[2] ; si cela était vrai, il faudrait reconnaître qu’elle avait mis quelque temps à s’en apercevoir, car Steiner faisait partie de sa Société depuis une quinzaine d’années, et que sa « clairvoyance » ne lui avait guère servi en la circonstance. Cette accusation toute gratuite de « jésuitisme » est presque aussi courante que celle de « magie noire » dans les milieux « néo-spiritualistes », et elle ne mérite certes pas qu’on s’y arrête ; il y a des occultistes pour qui la crainte des Jésuites ou de leurs émissaires plus ou moins déguisés est devenue une véritable obsession[A]. D’autre part, certains auteurs, et parmi eux Mme Blavatsky (qui avait peut-être emprunté cette idée à l’écrivain maçonnique J.-M. Ragon), n’ont pas hésité à attribuer aux Jésuites la fondation du grade de Rose-Croix dans la Maçonnerie écossaise ; d’autres prétendent que les Jésuites s’introduisirent au XVIIIe siècle dans diverses organisations rosicruciennes et les détournèrent de leur but primitif ; d’autres encore, allant plus loin, veulent identifier les Rose-Croix du XVIIe siècle eux-mêmes avec les Jésuites : autant de fantaisies pseudo-historiques qui ne résistent pas au moindre examen, et que nous ne mentionnons que pour montrer que, sous ce rapport, Mme Besant n’a rien inventé ; voyant se dresser devant elle un adversaire qui était d’origine catholique et se recommandait d’une école rosicrucienne (d’ailleurs imprécise et peut-être inexistante), elle ne pouvait manquer de le dénoncer comme un Jésuite[3]. Quelques-uns ont cru que cette querelle entre Steiner et Mme Besant n’avait été qu’une simple comédie[4] ; bien qu’il faille toujours se méfier des apparences, nous ne pensons pas qu’il en soit ainsi, et, à notre avis, il y eut là au contraire une scission véritable, qui, outre l’affaire qui en fut l’occasion avouée, et sans parler de la question de rivalité personnelle, peut bien avoir eu aussi quelques motifs politiques ; sans doute, de part et d’autre, on s’est toujours défendu de faire de la politique, mais nous verrons plus loin que la Société Théosophique n’en a pas moins servi fidèlement les intérêts de l’impérialisme britannique, dont ses adhérents allemands étaient sans doute fort peu disposés à faire le jeu, étant allemands avant d’être théosophistes.

mardi 5 mars 2019

René Guénon et la crise du monde moderne

MAJ de la page : René Guénon



René Guénon et la Tradition primordiale (Les idées à l'endroit n°22, 27 fév. 2019)
Avec Jean-Pierre Laurant, dir. de René Guénon, Cahier de l'Herne, 1985,
Xavier Accart, auteur de Guénon ou le renversement des clartés. Influence d'un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970), Édidit, 2006,
David Bisson, auteur de René Guénon : une politique de l'esprit, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 2013 et Pierre-Marie Sigaud, René Guénon, dossier H, Ed. l'Age d'Homme, 1984

Guénon a eu une intuition fondatrice selon laquelle il existerait un message commun à toutes les grandes traditions religieuses de l’humanité (...) Cela signifie que cette Tradition primordiale regroupe autour d’un noyau transcendant unique toutes les traditions religieuses, tout en laissant intactes leurs qualités spirituelles spécifiques. (...)
René Guénon va faire corréler son système métaphysique ou traditionnel avec le soin de le compléter par une réalisation spirituelle, (...) la Tradition n'est plus seulement un concept (...). Sa pensée est opérative. David Bisson




Libre Journal des enjeux actuels : “René Guénon et la crise du monde moderne” (Radio Courtoisie, 15 déc. 2015)
Arnaud Guyot-Jeannin recevait Françoise Bonardel, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne, David Bisson, historien, Pierre-Marie Sigaud, directeur de collection aux éditions l'Harmattan et Jean Borella, prof. à l'université de Nancy


Comme nous l’avons déjà répété bien souvent, tout doit commencer par la connaissance ; et ce qui semble être le plus éloigné de l’ordre pratique se trouve être pourtant le plus efficace dans cet ordre même, car c’est ce sans quoi, là aussi bien que partout ailleurs, il est impossible de rien accomplir qui soit réellement valable, qui soit autre chose qu’une agitation vaine et superficielle. C’est pourquoi, pour revenir plus spécialement à la question qui nous occupe présentement, nous pouvons dire que, si tous les hommes comprenaient ce qu’est vraiment le monde moderne, celui-ci cesserait aussitôt d’exister, car son existence, comme celle de l’ignorance et de tout ce qui est limitation, est purement négative : il n’est que par la négation de la vérité traditionnelle et supra-humaine. Ce changement se produirait ainsi sans aucune catastrophe, ce qui semble à peu près impossible par toute autre voie ; avons-nous donc tort si nous affirmons qu’une telle connaissance est susceptible de conséquences pratiques véritablement incalculables ? (...)
Ceux qui arriveront à vaincre tous ces obstacles, et à triompher de l’hostilité d’un milieu opposé à toute spiritualité, seront sans doute peu nombreux ; mais, encore une fois, ce n’est pas le nombre qui importe, car nous sommes ici dans un domaine dont les lois sont tout autres que celles de la matière. Il n’y a donc pas lieu de désespérer ; et, n’y eût-il même aucun espoir d’aboutir à un résultat sensible avant que le monde moderne ne sombre dans quelque catastrophe, ce ne serait pas encore une raison valable pour ne pas entreprendre une œuvre dont la portée réelle s’étend bien au delà de l’époque actuelle. Ceux qui seraient tentés de céder au découragement doivent penser que rien de ce qui est accompli dans cet ordre ne peut jamais être perdu, que le désordre, l’erreur et l’obscurité ne peuvent l’emporter qu’en apparence et d’une façon toute momentanée, que tous les déséquilibres partiels et transitoires doivent nécessairement concourir au grand équilibre total, et que rien ne saurait prévaloir finalement contre la puissance de la vérité ; leur devise doit être celle qu’avaient adoptée autrefois certaines organisations initiatiques de l’Occident : Vincit omnia Veritas
Extrait de :
René Guénon, La crise du monde moderne (1927) PDF

(...) il ne peut plus y avoir, pour parvenir au moment ultime du cycle actuel [« âge de fer»], que le « redressement » qui, remettant soudain toutes choses à leur place normale alors même que la subversion semblait complète, préparera immédiatement l’« âge d’or » du cycle futur.
Extrait de :
René Guénon, Le Règne de la quantité et les signes des temps (1943) PDF




Guénon, une vie, une oeuvre : entretien avec Slimane Rezki (MizaneTV, nov. 2018) - partie 1



Guénon, une vie, une oeuvre : entretien avec Slimane Rezki (MizaneTV, nov. 2018) - partie 2



Guénon, une vie, une oeuvre : entretien avec Slimane Rezki (MizaneTV, nov. 2018) - partie 3
Chaine Youtube : Sawt24
auteur de : De René Guénon au Sheikh ‘Abd al-Wâhid Yahia, Ed. Albouraq, 2016 / René Guénon : L’oeuvre, le sens de la primordialité, Ed. Albouraq, 2017


René Guénon en Egypte

mardi 31 octobre 2017

Erik Sablé



Erik Sablé, L'alchimie comme voie spirituelle (Centre Alchimie, 2015)
Auteur de : La pierre des sages ou L'alchimie spirituelle, Ed. Dervy, 1997
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Erik Sablé, les saddhus, Une société d'hommes libres, Ed. Almora, 2014 (Yoga Festival Paris, 2015)
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Erik Sablé, René Guénon, Le visage de l'éternité, Ed. Points, 2013 (Librairie Mollat, 2013)
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Erik Sablé, Dictionnaire du bouddhisme zen, Ed. Dervy, 2012 (Librairie Mollat, 2012)
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Érik Sablé, né le 20 juillet 1949 à Nice, est un écrivain et traducteur, notamment dans le domaine de la spiritualité et des religions de l’Inde telles que l’hindouisme et le bouddhisme. Il est également passionné par les oiseaux qu’il observe et étudie depuis des dizaines d’années, et auteur de livres pour enfants. Il a créé la maison d’édition « Terre Blanche » dont l’objectif est de rendre accessible des textes inédits issus des anciennes traditions hindouistes et bouddhistes. Il dirige la collection « Chemins de sagesse » aux Éditions Dervy.
Source (et suite) du texte, bibliographie : wikipedia

Son dernier livre : Eloge de la sainte paresse, Ed. Almora, 2016
La sainte paresse est la capacité de "ne rien faire", de s'abstraire des multiples activités quotidiennes, de ne plus être possédé par la volonté d'agir pour trouver la paix. Ceux qui savent regarder l'herbe pousser, contempler l'océan, se perdre dans les nuages ou le bleu du ciel, sont sur le chemin de la sainte paresse. Ils savent naturellement s'ouvrir à cette autre dimension de la vie. Ce petit livre a pour but de nous enseigner à ne plus culpabiliser lorsqu'on tente d'abandonner cette maladie étrange, cette frénésie d'activités, qui atteint tous les aspects de notre société. Nous pourrons aussi nous familiariser avec une attitude d'écoute paisible propice à la sainte paresse. Cependant, la sainte paresse, ce n'est pas regarder la télévision, lire des romans ou sortir avec des amis. Toutes les formes de distraction, de divertissement, participent pleinement de l'agitation générale et sont absolument contraire à cette attitude d'ouverture au monde. Curieusement, l'éveil, ce grand retournement de la conscience, est lui aussi le fruit de la sainte paresse. Il résulte d'un abandon, d'un non-effort et jamais d'une contrainte ou d'une maîtrise. L'état d'illumination est un état de paresse absolu, de parfaite détente, d'abandon au flux de la vie.
Quatrième de couverture
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jeudi 4 mai 2017

Butiner la sagesse dans le jardin du monde



Les Discussions du soir par Leili Anvar
Butiner la sagesse dans le jardin du monde 03.05.2017
Avec Bernard Chevilliat : Directeur de la publication du magazine-livre Ultreia ! Fondateur des Editions Hozhoni (2014) - et lecteur de René Guénon.
Sites officiels : Ultreia / Hozhoni

Leslie E Sponsel, L'écologie spirituelle : Histoire d'une révolution tranquille, Ed. Hozhoni, 2017
Depuis le premier "Jour de la Terre", en 1970, la crise écologique n'a fait qu'empirer et le dérèglement climatique s'est durablement invité dans le cours du monde. En s'inspirant de la sagesse des siècles passés, une nouvelle approche plus spirituelle de l'écologie se fait cependant jour. Salué aux Etats-Unis comme un ouvrage de référence, L'écologie spirituelle de Leslie E Sponsel se présente comme une histoire intellectuelle de cette quête au long cours. En s'intéressant tout autant à Henri David Thoreau, Rudolf Steiner, John Muir, saint François d'Assise qu'à Martin Buber, aux sagesses d'Asie et au Mouvement de la Ceinture Verte du prix Nobel Wangari Maathai, cet ouvrage conçut de manière arborescente ouvre une voie de réflexion originale et transdisciplinaire permettant de mieux appréhender l'étonnante révolution qui est en marche.
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mercredi 25 janvier 2017

A propos de René Guénon

MAJ de la page : René Guénon



Questions d'islam par Ghaleb Bencheikh
A propos de René Guénon (22 janvier 2017)
avec Slimane Rezki : Auteur, traducteur et conférencier. Spécialiste de René Guénon et du soufisme
Auteur de : De René Guénon au Sheikh ‘Abd al-Wâhid Yahia, Ed. Albouraq, 2016
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Aussi connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ, René Guénon reste une « figure inclassable de l’histoire intellectuelle du XXème siècle ». Avec Slimane Rezki, spécialiste de l'oeuvre guénonienne

Bien que le métaphysicien René Guénon soit déjà l’objet de nombreuses études, Slimane Rezki lui consacre une monographie, De René Guénon au Sheikh ‘Abd al-Wâhid Yahia (éditions Albouraq), qui est le premier pan d’une trilogie. Elle a pour but de démontrer les liens étroits existant entre la vie et l’œuvre guénoniennes. Elle se destine aussi à clarifier le cadre duquel René Guénon s’exprimait. Plusieurs aspects d’une vie pouvant paraître paradoxaux sont reliés à la lumière de la Tradition primordiale en dehors de laquelle, ni la vie ni l’œuvre de René Guénon n’ont de sens.

Le travail de Slimane Rezki est intéressant dans la mesure où il nous indique que l’Islam des origines est une reformulation de la Tradition primordiale et qu’en ce sens sa version actuelle, par son littéralisme et son ritualisme desséchant, n’en est plus qu’une pâle et piètre caricature.
Source : FC

dimanche 17 avril 2016

Aux sources de la gnose



Les Racines du ciel par Leili Anvar
Aux sources de la gnose
Avec Roland Hureaux : Normalien, énarque et agrégé d’histoire

A la découverte de la Gnose, une histoire aussi fascinante que controversée.
La [fausse] gnose est apparue sous le Haut-Empire romain. Elle se présente comme une connaissance secrète que Jésus-Christ aurait transmise à ses proches. Christianisme philosophique ou sulfureuse contrefaçon ? Sagesse élevée ou charlatanisme ? Religion sui generis ou maladie infantile du christianisme ? Ultime expression de la philosophie grecque ou anticipation de l'existentialisme ? Vecteur d'influences juives ou au contraire rejet du judaïsme ? La gnose garde une partie de son mystère. Retour sur une histoire complexe et passionnante avec Roland Hureaux, ancien élève de l'École normale supérieur et de l'ENA, agrégé d'histoire, membre du Comité de rédaction de Commentaire, qui a récemment publié Gnoses et gnostiques, des origines à nos jours aux éditions Desclée de Brouwer, 2015
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Remarque :
Le terme de gnose est polysémique, ce qu'il désigne peut varier du tout au tout suivant son utilisateur. Selon Jean Borella, qui s'appuie sur les textes des Pères fondateurs, il faut distinguer au moins deux sortes de gnose :
1) la "vraie gnose", qui est un ésotérisme chrétien présent dès le début du christianisme, non institué en mouvement, avec de "vrais gnostiques" (vivant un état de gnose ou de connaissance), et
2) la "fausse gnose" ou gnosticisme, comprenant une multitude de courants hérétiques (dont celle teintée de manichéisme, critiquée par les néoplatoniciens). La seconde se donnant pour la première est donc caractérisée par le syncrétisme (elle peut incidemment comporter des éléments authentique de la première mais se juxtaposant à d'autres qui ne le sont pas).

Voir à ce sujet les articles de Jean Borella sur son site :
Gnose et gnosticisme chez René Guénon
La gnose au vrai nom
 
  

vendredi 19 décembre 2014

De l'antitradition à la contre-tradition

René Guénon
De l’antitradition à la contre-tradition.

Les choses dont nous avons parlé en dernier lieu ont, comme toutes celles qui appartiennent essentiellement au monde moderne, un caractère foncièrement antitraditionnel ; mais en un sens elles vont encore plus loin que l’« antitradition », entendue comme une négation pure et simple, et elles tendent à la constitution de ce qu’on pourrait appeler plus proprement une « contre-tradition ». Il y a là une distinction semblable à celle que nous avons faite précédemment entre déviation et subversion, et qui correspond encore aux deux mêmes phases de l’action antitraditionnelle envisagée dans son ensemble: l’« antitradition » a eu son expression la plus complète dans le matérialisme qu’on pourrait dire «intégral» tel qu’il régnait vers la fin du siècle dernier ; quant à la « contre-tradition », nous n’en voyons encore que les signes précurseurs, constitués précisément par toutes ces choses qui visent à contrefaire d’une façon ou d’une autre l’idée traditionnelle elle-même. Nous pouvons ajouter tout de suite que, de même que la tendance à la « solidification », exprimée par l’« antitradition », n’a pas pu atteindre sa limite extrême qui aurait été véritablement en dehors et au-dessous de toute existence possible, il est à prévoir que la tendance à la dissolution, trouvant à son tour son expression dans la « contre-tradition », ne le pourra pas davantage; les conditions mêmes de la manifestation, tant que le cycle n’est pas encore entièrement achevé, exigent évidemment qu’il en soit ainsi; et pour ce qui est de la fin même de ce cycle, elle suppose le « redressement » par lequel ces tendances « maléfiques » seront «transmuées» pour un résultat définitivement «bénéfique», ainsi que nous l’avons déjà expliqué plus haut. D’ailleurs, toutes les prophéties (et bien entendu, nous prenons ici ce mot dans son sens véritable) indiquent que le triomphe apparent de la « contre-tradition » ne sera que passager et que c’est au moment même où il semblera le plus complet qu’elle sera détruite par l’action d’influences spirituelles qui interviendront alors pour préparer immédiatement le « redressement » final (1); il ne faudra, en effet, rien de moins qu’une telle intervention directe pour mettre fin, au moment voulu, à la plus redoutable et à la plus véritablement « satanique » de toutes les possibilités incluses dans la manifestation cyclique ; mais sans anticiper davantage, examinons un peu plus précisément ce que représente en réalité cette « contre-tradition ».

dimanche 14 septembre 2014

René Guénon ou la tradition

MAJ de la page : René Guénon



Les Racines du ciel par Frédéric Lenoir, Leili Anvar
René Guénon ou la tradition Avec David 14.09.2014 avec
David Bisson, docteur en sciences politiques et historien des idées, chercheur associé à l’Institut du Droit Public et de la Science Politique de l’Université Rennes, chargé de cours à l’Institut Catholique de Rennes et formateur à l’Institut Régional de Travail Social de Montrouge.



David Bisson présente son ouvrage "René Guénon, une politique de l'esprit". Ed. Pierre-Guillaume de Roux - Radio Courtoisie (2013)

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Érik Sablé présente son ouvrage "René Guénon, le visage de l'éternité" Ed. Points - Librairie Mollat (2013)

mercredi 2 janvier 2013

Infini et indéfini

MAJ de la page René Guénon


Yasmina Alaoui, Blue mask


(...) : l'Infini est proprement ce qui n'a pas de limites, car fini est évidemment synonyme de limité; on ne peut donc sans abus appliquer ce mot à autre chose qu'à ce qui n'a absolument aucune limite, c'est-à-dire au Tout universel qui inclut en soi toutes les possibilités et qui, par suite, ne saurait être en aucune façon limité par quoi que ce soit; l'Infini, ainsi entendu, est métaphysiquement et logiquement nécessaire, car non seulement il ne peut impliquer aucune contradiction, ne renfermant en soi rien de négatif, mais c'est au contraire sa négation qui serait contradictoire. De plus, il ne peut évidemment y avoir qu'un Infini, car deux infinis supposés distincts se limiteraient l'un l'autre, donc s’excluraient forcément; par conséquent  toutes les fois que le mot "infini" est employé dans un sens autre que celui que nous venons de dire, nous pouvons être assuré à priori que cet emploi est nécessairement abusif, car il revient en somme, ou à ignorer purement et simplement l'Infini métaphysique, ou à supposer à côté de lui un autre infini. (...)

En effet, ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas limitée en un certain sens ou sous un certain rapport qu'on peut légitimement en conclure qu'elle n'est aucunement limitée, ce qui serait nécessaire pour qu'elle fût vraiment infinie; non seulement elle peut être en même temps limitée sous d'autres rapports, mais même nous pouvons dire qu'elle l'est nécessairement, dès lors qu'elle est une certaine chose déterminée, et qui, par sa détermination même, n'inclut pas toute possibilité, car cela même revient à dire qu'elle est limitée par ce qu'elle laisse en dehors d'elle; si au contraire le Tout universel est infini, c'est précisément parce qu'il ne laisse rien en dehors de lui. Toute détermination, si générale qu'on la suppose d'ailleurs, et quelque extension qu'elle puisse recevoir, est donc nécessairement exclusive de la véritable notion d'infini, une détermination quelle qu'elle soit, est toujours une limitation, puisqu'elle a pour caractère essentiel de définir un certain domaine de possibilités par rapport à tout le reste, et en excluant ce reste par là même. Ainsi, il y a un véritable non-sens à appliquer l'idée d'infini à une détermination quelconque, par exemple, dans le cas que nous avons à envisager ici plus spécialement, à la quantité ou à l'un ou l'autre de ses modes; l'idée d'un "infini déterminé" est trop manifestement contradictoire pour qu'il y ait lieu d'y insister davantage, bien que cette contradiction ait le plus souvent échappé à la pensée profane des modernes, et que même ceux qu'on pourrait appeler des "semi-profanes" comme Leibniz n'aient pas su l'apercevoir nettement. Pour faire encore mieux ressortir cette contradiction, nous pourrions dire, en d'autres termes qui sont équivalents au fond, qu'il est évidemment absurde de vouloir définir l'Infini : une définition n'est pas autre chose en effet que l'expression d'une détermination, et les mots mêmes disent assez clairement que ce qui est susceptible d'être défini ne peut qu'être que fini ou limité, (...)
Extrait de : Les Principes du Calcul infinitésimal, Ed. Gallimard, 1946 (chap. 1, Infini et indéfini, p.13-15).
Commande sur Amazon : Les principes du calcul infinitésimal




mercredi 23 mai 2012

Louis Cattiaux



Louis-Ghislain Cattiaux (Valenciennes, 17 août 1904 - Paris, 16 juillet 1953). Peintre et poète, il abandonna presque totalement la pratique de la peinture pour se consacrer à la rédaction de son œuvre maîtresse Le Message Retrouvé ou l’horloge de la Nuit et du Jour de Dieu. Le Message Retrouvé est un livre véritablement original qui retrouve et renouvelle la tradition enseignée par les grands sages de tous les temps. Il contient un sens moral, philosophique et ascétique, mais aussi un sens cosmogonique, mystique et initiatique (hermétique).
Source (et suite) du texte : wikipedia
Autres biographies : le message retrouvé /  Editions Beya


Bibliographie :
- Art et Hermétisme, Oeuvres complète comprenant : Le message retrouvé, Physique et métaphysique de  l la peinture, Oeuvres poétiques, Ed. Beya,- Le message retrouvé, Ed. Beya (en poche),
- Physique et métaphysique de la peinture, Ed. Les Amis de Louis Cattiaux, 1001.
- Poèmes, Ed. La table d’émeraude, 2003
- Florilège cattésien (extrait de la correspondance de Louis Cattiaux à ses amis au sujet de l'hermétisme) dans : Croire l'incroyable, Ed. Beya, 2006
- Correspondance entre Louis Cattiaux et René Guénon, Ed. du Miroir d'Isis, 2011.
En ligne :
- Le message retrouvé

- Editions Beya
Site dédiés :
Le message retrouvé / en téléchargement : zip
Peintures 1 / Peintures 2 


1. Sel fleuri – Sel honoré – Sel des philosophes – Sel de verre – Sel
Universel – Sel précieux de nature – Sel philosophique de couleur
argentine – Sel blanc et doux – Sel de pierre – Sel ammoniac – Sel
volatil – Sel pur et vrai – Sel convertible – Sel pur et blanc – Sel qui
s’engendre lui-même – Sel qui se convertit en grains, fleurs, fruits,
plantes, etc. – Sel qui résout, qui sépare et qui réduit toutes choses
en première matière – Sel soluble dans l’eau – Sel gras qui fertilise
la terre – Sel végétable – Sel qui croît et qui se multiplie comme une
chose végétale – Sel de la terre – Sel hermaphrodite – Sel du monde
– Sel central – Mère des sels – Masse saline – Structure cristalline –
Corps salin – Sel de Saturne – Sel mercuriel (...)
Extrait de : Litanies hermétiques
Source (et suite) du texte : Editions Beya



L'union du fixe et du volatil

J’ai connu tardivement René Guénon, par l’intermédiaire de James Chauvet qui lui ayant parlé de mon livre Le Message Retrouvé, me conseilla de le lui envoyer. René Guénon étonné d’abord, puis intéressé de trouver en Occident un rameau de la tradition primordiale qu’il croyait tout à fait disparue ici, voulut bien faire paraître un compte rendu assez élogieux dans la revue les Etudes Traditionnelles, contrairement à son habitude qui consistait à démolir ces sortes d’ouvrages. Une correspondance s’établit alors librement, basée sur une estime réciproque, et sur un jugement concordant en ce qui concerne la profanation envahissante du monde moderne, et l’obscurcissement parallèle de la révélation primordiale. (...)
Extrait de : Hommage à René Guénon
Source (et suite) du texte : 
Editions Beya



Vierge germinante


Louis Cattiaux, Le Message retrouvé (Chacornac, Paris) - Compte rendu de René Guénon.
Ce livre se présente à première vue sous une forme singulière et même inusitée : chacun de ses chapitres est divisé en deux colonnes parallèles, contenant deux séries d’aphorismes ou de versets détachés qui se correspondent de l’une à l’autre. Il est évident que, dans ces conditions, il est impossible d’en donner une analyse ou un résumé quelconque ; il semble d’ailleurs plutôt fait pour fournir en quelque sorte des thèmes de méditation que pour être lu d’une façon suivie d’un bout à l’autre. Il faut dire aussi que la correspondance entre les versets des deux colonnes n’apparaît pas toujours très clairement ; mais le mieux est que nous reproduisions l’explication que l’auteur lui-même a bien voulu nous donner à ce sujet : « Les deux colonnes sont apparues naturellement comme la réplique de la Terre et du Ciel et de leur nécessaire union qui fait tout le mystère de l’incarnation de la vie et de la prise de conscience de celui qui l’habite. Ainsi la colonne de droite est une équivalence, mais non une explication de la colonne de gauche, et, en examinant les sens multiples de ces doubles versets, on peut les relier par la synthèse du mystère premier de la création toujours plus ou moins présent par la vertu du sens alchimique ». La multiplicité des sens dont il s’agit n’est d’ailleurs pas intentionnelle, « mais découle par génération naturelle de la racine-mère », c’est-à-dire du sens alchimique que l’auteur considère comme le sens central et ultime de son ouvrage. Si nous avons bien compris, celui-ci aurait été écrit sous une sorte d’inspiration, et c’est pourquoi il contient plus que ce qui a été voulu expressément, bien qu’il soit assurément difficile de déterminer la part exacte de chacun des deux éléments qui y ont ainsi collaboré. En tout cas, dans ces conditions, nous ne pensons pas qu’on puisse dire qu’il se rattache proprement et effectivement à une tradition définie ; mais du moins les tendances qui s’y expriment sont-elles en somme, d’une façon générale, celles de l’hermétisme, et plus précisément de l’hermétisme chrétien. Nous disons d’une façon générale, car, si l’on entre dans le détail, on s’aperçoit que certaines choses, consciemment ou non, semblent être venues d’ailleurs : ainsi, nous avons remarqué quelques versets qui rappellent d’une façon assez frappante certaines maximes taoïstes, et ce ne sont certes pas les moins dignes d’intérêt. Quoi qu’il en soit, l’importance primordiale que l’auteur donne au sens alchimique définit bien la « perspective » de l’ensemble, et elle en marque aussi les limites, qui ne sont autres que celles du point de vue hermétique lui-même. Nous devons ajouter qu’il se trouve ça et là quelques « étrangetés » du genre de celles qu’on rencontre presque toujours dans les écrits touchant aux formes occidentales de l’ésotérisme : ainsi, les titres des colonnes de gauche sont tous formés par une série d’anagrammes à partir du premier, ce qui fait un effet assez curieux ; mais aussi, ce qui est plus fâcheux à notre avis, certains énoncés se présentent sous une forme énigmatique qui nous semble vraiment bien peu utile ; nous n’insisterons d’ailleurs pas d’avantage sur ce défaut, car nous savons que l’auteur s’en est rendu compte lui-même et qu’il l’a fait disparaître en grande partie dans les modifications et les additions qu’il a déjà préparées en vue d’une future réédition. Nous ne savons ce que des « spécialistes » de l’hermétisme, si toutefois il en est encore de réellement compétents, pourront penser de ce livre et comment ils l’apprécieront ; mais ce qui est certain, c’est qu’il est loin d’être indifférent et qu’il mérite d’être lu et étudié avec soin par tous ceux qui s’intéressent à cet aspect particulier de la tradition.»
Source du texte : Editions Beya

Pour lire en entier le message retrouvé : ICI




vendredi 15 avril 2011

Jean-Marc Vivenza

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Jean-Marc Vivenza, né en 1957 à Vinay (Isère), est un philosophe, écrivain, et musicologue français dont les travaux se sont orientés vers l'ésotérisme. S'étant consacré tout d’abord à la musicologie, il fut également compositeur, chercheur en électroacoustique et théoricien du « bruitisme futuriste ». Il est à présent, après avoir étudié la pensée du docteur bouddhiste indien Nâgârjuna et l'œuvre de René Guénon, plus particulièrement intéressé au martinisme, à la pensée de Jacob Boehme, Joseph de Maistre, Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz.
Source : Wikipedia
Site internet : Jean-Marc Vivenza


Bibliographie : 

Livres :
- Essai d’ontologie négative, vol. I : « l'essence du nihilisme », Hélios,1993.
- L'Être, La pensée fondatrice, Hélios, 1993.
- Racines grecques et modernité, Hélios, 1993.
- Essai d’ontologie négative, vol.II : « Le Rien l'abîme de l'être », Hélios,1995.
- Nuit, Vérité, Silence, Hélios, 1997.
- L'Existence, la domination réelle de l’être, Hélios,1998.
- Le Dévoilement de la réalité, la vérité de la présence, Hélios, 1999.
- Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, Éditions Albin Michel, 2001, (2e édition 2009, coll. Spiritualités vivantes).
- Le Dictionnaire de René Guénon, Le Mercure Dauphinois, 2002 (2e édition 2005), traduction italienne : Arkéios, 2007.
- Qui suis-je ? Maistre, Éditions Pardès, 2003.
- Qui suis-je ? Saint-Martin, Pardès, 2003.
- François Malaval (1627-1719) et la contemplation de la « Divine Ténèbre », Arma Artis, 2004.
- La Métaphysique de René Guénon, Le Mercure Dauphinois, 2004.
- B.A.-BA, des Rose+Croix, Pardès, 2005 (2e édition, 2006).
- Qui suis-je ? Boehme, Pardès, 2005.
- Le Martinisme, l’enseignement secret des maîtres : Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, et Jean-Baptiste Willermoz, Le Mercure Dauphinois, 2006,traduction espagnole : Editorial Manakel – Colección Martinista, 2010.
- La Prière du cœur selon Louis-Claude de Saint-Martin dit le « Philosophe Inconnu », Arma Artis, 2007.
- René Guénon et le Rite Ecossais Rectifié, Éditions du Simorgh, 2007, traduction espagnole : Editorial Manakel – Colección Martinista, 2009.
- La Sophia et ses divins mystères, Arma Artis, 2009.
- Tout est conscience, Albin Michel, 2010.


Articles :

- Le Delta rayonnant au Régime Ecossais Rectifié : « Et Tenebrae eam Non Comprehenderunt », Vers la Tradition, n° 65-67, 1996-1997.
- Les signes de la désespérance, Colloque, Unesco, 1997.
- Analyse du Traité sur l’inépuisable Lampe du zen de Torei (1721-1792) et sa vision de l’Eveil, Institut belge des Hautes études chinoises, d’après la traduction de Michel Mohr, Connaissance des Religions, n° 60, 1999.
- Nâgârjuna : la doctrine de la vacuité (sûnyatâvadâ) comme dialectique de la non-substance, Connaissance des Religions, n° 61-64,2000.
- Logique et métaphysique dans la pensée de Frithjof Schuon, Dossier H, l'Âge d’Homme, 2002.
- Le Règne du nominalisme financier, Vers la Tradition, n° 92-93, 2003.
- Le Mystère de « l'Abîme infini » chez François Malaval (1627-1719), Connaissance des Religions, n° 67-68, 2003.
- Le sens spirituel de la mort selon la doctrine de l'Illuminisme mystique, La sœur de l'ange, n°3, 2005.
- Joseph de Maistre et le Régime Ecossais Rectifié, Dossier H, l'Âge d’Homme, 2005.
- Une réponse selon l'Esprit à la crise spirituelle du monde moderne: exil intérieur et providentialisme, Vers la Tradition, n° 104-105, 2006.
- Nature déchue de l'homme et essence de la souveraineté, Dualpha, 2006.
- De l'Image à la Ressemblance selon la perspective métaphysique de la « réintégration » des êtres, Les Cahiers Verts, n°2 nouvelle série, 2007.
- La Science initiatique de l'homme, Les Cahiers Verts, n°4 nouvelle série, 2009.
- Métaphysique en bouddhisme : la loi de "production conditionnée" et ses implications ontologiques, in Qu'est-ce que la métaphysique ?, L'Harmattan, 2010.

Essais :

- Essai d’ontologie négative, vol. I : « l'essence du nihilisme », Hélios,1993.
- L'Être, La pensée fondatrice, Hélios, 1993.
- Racines grecques et modernité, Hélios, 1993.
- Essai d’ontologie négative, vol.II : « Le Rien l'abîme de l'être », Hélios,1995.
- Nuit, Vérité, Silence, Hélios, 1997.
- L'Existence, la domination réelle de l’être, Hélios,1998.
- Le Dévoilement de la réalité, la vérité de la présence, Hélios, 1999.
- Études musicologiques[modifier]
- La matérialité objective du bruit, Electro-Institut,1983.
- Espaces sonores collectifs, Electro-Institut,1983.
- Fondements bruitistes d’action, Electro-Institut,1984.
- Le Bruit et son rapport historique, l'Oeuvre bruitiste,1984.
- De la domination formelle à la domination réelle, FER, 1991.
- Le bruitisme futuriste et sa théorie, Electro-Institut, 1994.
- Une abstraction subjective : la musique dite « concrète », Electro-Institut, 1994.
- L’essence futuriste de la technique, Electro-Institut,1997.
- L'essenza futurista della tecnica, Simultaneita, n°1, 1997.
- La matérialié dynamique du devenir, Electro-Institut,1999.

Publications :
- L'Oeuvre Bruitiste, n°1 à 3, (1987-1989).
- Volonté Futuriste, n°1 à 27, (1989-1993).
- Hélios, n°1 à 13, (1994-2000).

Source : Wikipedia
Sur Amazon


Présentation du livre : Tout est conscience. 

L'école Yogâcâra ou Cittamâtra, c’est-à-dire la voie de « l’esprit-seul », ou encore du « rien que l’esprit », fondée par Asanga et Vasubandhu, l’une des principales écoles philosophiques bouddhistes, présente à l'observation immédiate le paradoxe assez étrange d'être, sans aucun doute, l'un des courants les plus féconds et des plus influents, et ce depuis des siècles, au sein du bouddhisme Mahâyâna, tout en étant également l'un des plus méconnus et des moins compris, alors même qu'il occupe une place majeure et fondamentale du point de vue doctrinal, place qu'il est aisé de déceler lorsqu’on examine attentivement les diverses positions défendues par les maîtres de la transmission.

C'est pourquoi, à l’évidence, l'étude des éléments théoriques de cette école originale apparaît, à juste titre, comme nécessaire et indispensable à une parfaite connaissance de ce qui préside à l'énoncé des grandes vérités qui nous sont proposées par la tradition du « Grand Véhicule », et l'on pourrait même dire, sans crainte d'exagération, à une compréhension réelle des bases essentielles de l'Enseignement délivré originellement par le Bouddha lui-même. 

Mais on sera surpris de constater qu’en Occident, la doctrine Yogâcâra se retrouve dans l'immatérialisme philosophique de George Berkeley (1685-1753), une apparente et surprenante parenté entre les thèses de Berkeley et l'enseignement de l'idéalisme Yogâcara, puisque Vasubandhu et Asanga, ont soutenu, dans un contexte religieux cette bien différent, l'inexistence du monde extérieur, en expliquant que celui-ci n'est que le fruit de constructions mentales erronées qui nous font prendre pour concret ce qui n'est qu'une conséquence de l'activité de la pensée. 
Source du texte : Jean-Marc Vivenza












mercredi 19 janvier 2011

Ibn Mashish ou Abd al-Salam Ibn Mashish


Mausolée de Ibn Mashish




Abd Salam Ben Mashish Alami est un saint soufi (1163 - 1228 soit 559-626 de l'hégire), originaire de Jbel La'lam au sud de Tanger (Maroc), où il se retira dans une grotte, durant 16 ans, sur le sommet d'une montagne- et où est situé actuellement son mausolée. 
Ibn Mashish est à la fois soufi (depuis l'âge de sept ans) et sharif (descendant du Prophète).
Au début du mois de juillet de chaque année les chorfas Alamiyine commencent à célébrer le moussem (fête régionale annuelle) de ce saint connu pour être le sultan des Jbâlas Jbalas, le protecteur de la vallée.
Biographie : Wikipedia

Ibn Mashish est aussi connu pour sa prière sur le Prophète, récitée quotidiennement dans la tariqua Shâdhiliyya (à laquelle s'est rattaché René Guénon), crée par son unique disciple, Abu al-Hasan ou al-Shadhili. 

L'enseignement de Ibn Mashish constitue la base de la doctrine de la confrérie (par sa tendance Muhammadiyya plus que Ahadiyya). Lorsque le soufi fait l'expérience d'une ivresse spirituelle (trop prégnante) suite à la répétition de Noms divins, la prière sur le Prophète le ramène à la sobriété. En outre l'immersion en l'Un (al-Ahad) n'est pas conçu comme le but final, le soufi doit encore faire "retour auprès des hommes" pour les aider par ses paroles et son exemple.


Bibliographie : 
Ni lui ni son disciple n'ont rien écris, seul reste cette prière (voir plus bas), et une transcription du récit de leur rencontre. 
Etudes (en français) : 
Zakia Zouanat, Des origines de la Shalhiliyya chez le cheikh 'Abd al-Salam Ibn Mashish dans Une voie soufie dans le monde : la Shadhiliyya, ouvrage collectif sous la direction de Eric Geoffroy. 
Extrait en ligne : Googlebooks

Sur la Shâdhiliyya : wikipedia
Sur les confréries soufies (tariqua) : wikipedia





Ô mon Dieu, bénis celui dont dérivent les secrets et dont jaillissent les lumières. 
Bénis celui dans lequel s'élèvent les réalités et en lequel furent descendues les sciences d'Adam, de sorte qu'aucun d'entre nous ne peut saisir son immensité. 
Les jardins du monde spirituel sont ornés par la fleur de sa beauté, et les bassins du monde de la Toute Puissance débordent par le flux de ses lumières. 
Il n'existe pas de chose qui ne soit liée à lui, car s'il n'y avait pas le médiateur, tout ce qui en dépend disparaîtrait. 

Ô mon Dieu, accorde-lui une bénédiction telle qu'elle lui revient par Toi et de Ta part, selon l'étendue de sa dignité. 
Ô mon Dieu, joins-moi à sa postérité et accorde-moi d'être parmi les Justes par son intermédiaire. 
Fais que je le connaisse par une connaissance qui me détourne des abreuvoirs de l'ignorance et me désaltère aux abreuvoirs de la vertu. 
Porte-moi sur son chemin, enveloppé de Ton aide, vers Ta présence. Utilise-moi pour frapper sur toute vanité afin de la détruire. 
Plonge-moi dans les océans de l'Un, tire-moi des bourbiers du chemin vers l'Unité, noie-moi dans la source pure de l'océan de l'Unicité, afin que je ne voie, ni n'entende, ni ne sois conscient, ni ne sente que par elle. 
Et fais du Voile Suprême la vie de mon esprit, et de Son esprit le secret de ma réalité, et de Sa réalité tous mes mondes, par la réalisation de la Vérité première. 

Ô Premier, Ô Dernier, Ô Extérieur, Ô Intérieur, écoute mon appel, ainsi que Tu as écouté l'appel de Ton serviteur Zacharie ; viens me secourir, aide-moi à m'orienter vers Toi, réalise l'union entre moi et Toi, et efface tous les liens entre moi et autre que Toi. 
Allah ! Allah ! Allah ! 

" En vérité, Celui qui t'a inspiré le Coran te ramènera là où nous tous retournons " (Coran XXVIII, 85) 
" Notre Seigneur, accorde-nous une Miséricorde de Ta part, et dispose de notre sort conformément à la voie droite " ( Coran, XVIII, 10) 
" En vérité, Dieu et Ses Anges bénissent le Prophète ; Ô vous qui croyez, priez pour lui et appelez la paix sur lui." (Coran XXXIII, 56) 

Que les grâces, la paix, les salutations, la miséricorde et les bénédictions de Dieu se répandent sur notre seigneur Muhammad, le prophète illettré qui est Ton serviteur, Ton prophète et Ton envoyé. 
Qu'elles se répandent aussi sur sa famille et sur ses compagnons et qu'elles soient aussi nombreuses que les paroles parfaites et bénies de notre Seigneur. 

" Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la Toute Puissance, Celui qui est au-delà de ce qu'ils imaginent. Que la paix soit sur les envoyés de Dieu. Louange à Dieu, le Maître des mondes " (Coran, XXXVII, 180-182)

Source de la traduction : soufisme




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